Après la victoire arrachée au bout d’une interminable séance de tirs au but, le coach des Gothiques, Anthony Mortas était satisfait d’avoir enfin mis fin à la malédiction contre les gros du championnat.
Est-ce que vous tenez enfin votre match référence contre un gros ?
Ça fait quelques temps que l’on joue bien contre le top 3 et malheureusement à chaque fois on perd d’un but, c’était rageant. Ce soir ça a tourné en notre faveur. La séance de penalty était très serrée, on a marqué au onzième penalty. Pour moi, il y avait les deux plus grands gardiens du championnat (ndlr : Buysse et Pintaric), ça a donné une série un peu stressante. On va se servir de ce match comme référence, c’est sûr.
Selon vous, est-ce un match plus abouti que la veille ?
En terme d’intensité, mis à part le premier tiers-temps où on était encore dans le bus, lors du deuxième et troisième tiers-temps, on est revenu très fort, on a eu des occasions, ce qui n’était pas le cas dans le premier où on s’est fait archi dominer. Le match a un peu tourné, il s’est équilibré et ça a donné un final épique.
Ce n’était pas du tout la même physionomie qu’au Coliseum, là vous avez réussi à garder la même intensité tout le match…
Les gars avaient une bonne énergie à la fin du premier tiers-temps, même si on était dominé. En se disant qu’on avait fait le plus dur en laissant passer l’orage, parce que l’on sait qu’ils attaquent toujours très forts ici, c’était assez positif. C’est vrai que dans le deuxième, on est bien rentré dedans, on a marqué rapidement, ce qui nous a un peu libéré, et puis après, le match était complètement équilibré.
Ce sont les victoires qui forgent les équipes.
Vous ne regrettez pas d’être passé tout proche des trois points ?
Ce qui est important, c’est de gagner. Ce sont les victoires qui forgent les équipes. Gagner en prolongation, ou dans le temps réglementaire, ça fait un point de différence, mais pour l’équipe c’est une victoire à Rouen, ce n’est pas facile. On ne va pas faire la fine bouche, en étant un peu prétentieux, en disant qu’on aurait pu avoir trois points. On est content avec les deux points.
Vous allez pouvoir partir pour les fêtes l’esprit libéré….
Partir, c’est un bien grand mot ! On a deux jours de libre, donc on ne va pas aller très loin. On va surtout recharger les batteries et profiter de nos familles, qu’on ne voit pas beaucoup. Ensuite on repart à l’entraînement dès dimanche, puis on prend la direction de Bordeaux, ça va s’enchaîner rapidement.
La bonne surprise du jour c’est aussi le retour d’Aziz Baazzi, que l’on pensait gravement blessé en début de semaine…
C’est un miracle. On m’a dit qu’il était peut-être fini pour la saison et cet après-midi, on m’a appelé en me disant « faut le mettre dans l’effectif, il joue ». Alors je n’ai pas compris tout de suite, mais j’étais content, je n’ai pas cherché à comprendre. L’année se termine sur une bonne note, c’est un gars important dans l’équipe et c’est bien qu’il soit avec nous.
Rouen – Amiens : 3-4 [(1-0)(0-1)(2-2)(0-0)(0-1)]
Buts Amiens : Sabatier assist’ Naas 21’03 ; Pearce assist’ Naas et Pretnar 47’32 ; Simonsen assist’ Lopachuk et Leclerc 58’03 ; Naas
Buts Rouen : Gilbert assist’ Chakiachvili 12’28 ; Flood assist’ Vigners 43’44 ; Vigners assist’ Flood 58’56
Julien Benesteau
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr