Loïc Bouquet est un Amiénois de 49 ans, il est chef d’entreprise et pilote automobile amateur. Il participe depuis plus de deux ans à la Coupe de France des circuits, il a accepté de répondre à nos questions.
Comment vous êtes arrivé dans le milieu automobile ?
Je suis passionné d’automobile depuis l’enfance, mais de par mon éducation, j’ai privilégié les études et le travail, mais à mes 47 ans, je me suis mis à la course, car j’avais plus de temps à consacrer au sport automobile.
J’ai cru comprendre que vous étiez engagés dans plusieurs championnats, Coupe de France des circuits, Historic tour ; vous pouvez m’en dire un peu plus ?
Je suis engagé en Historic tour et en Coupe de France. Je suis pour le moment classé 2e en Coupe de France pour les formules Ford, ma catégorie de voitures. Le monoplace passion, c’est intégré à la Coupe de France en fait. Pour l’Historic tour, j’ai loupé deux courses au début, avec la distance et le covid, c’était un peu compliqué au début. Je ne sais pas si l’un des deux est plus important, ils sont différents, je dirais qu’en Historic tour il y a plus de monde, et en Coupe de France il y a plus de diversité. Et du coup pour l’Historic tour ça va être compliqué cette année d’aller chercher un titre parce que comme je vous l’ai dit, j’ai loupé deux courses au début de l’année. Mais pour la Coupe de France, oui, forcément, je suis deuxième de ma catégorie et quand on est deuxième on vise la première place.
On se retrouve sur le même podium que les pros, c’est forcément sympa.
Vous êtes donc amateur et vous roulez sur certains des plus grands circuits de France, on doit ressentir quelque chose de spécial ?
Oui, en effet, quand on finit sur le podium du Mans, c’est quelque chose. On se retrouve sur le même podium que les pros, c’est forcément sympa. Mais pour moi, c’est le circuit de Charade, c’était magique d’être sur le podium après avoir fini 3e à l’Historic tour. Surtout qu’on n’est pas des pros, on est une équipe de passionnés, ça prend du temps, par exemple pour les réparations, donc c’est toujours très sympa de se retrouver sur les podiums des grands circuits.
Vous faites partie d’une association : « monoplaces passion » ; vous pouvez m’en dire un peu plus ?
En effet, je suis inscrit comme pilote. Ils sont associés avec la Coupe de France, il y a quelques changements en cours cette année, mais pour résumer, c’est une association pour les voitures monoplaces comme les formules Ford, Kent ou Zetec. Je suis dans cette association depuis que j’ai commencé et en effet ça facilite les choses. Quand on arrive de façon un peu tardive dans le milieu comme moi, ça aide beaucoup. Ça permet d’avoir des relations dès le début, d’être conseillé, d’être aidé. Comme par exemple pour les déplacements, quand on doit se déplacer dans le sud ou encore quand on doit acheter des pneus, au début, on ne sait pas forcément où aller, avec l’association, tu es en contact avec des gens qui peuvent te dire d’aller à tel ou tel endroit.
Si on veut participer à une course, je dirai que ça coûte environ 1500 euros, si on compte tous les frais
Le sport automobile est considéré comme un sport coûteux, comment ça se passe pour vous ?
J’ai tout payé moi-même la première année, maintenant j’ai beaucoup de partenaires locaux. Grâce aux bons résultats, on peut se faire un book et le présenter, ce qui amène des partenaires. Mais si on veut participer à une course, je dirai que ça coûte environ 1500 euros, si on compte tous les frais.
Et au niveau de la voiture, comment cela se passe ?
Je roule avec ma propre voiture, mais il y a la possibilité de louer des voitures, certaines personnes qui possèdent ce genre de voitures les louent de temps en temps.
J’ai vu qu’il y avait un autre Amiénois engagé en Coupe de France, vous pouvez m’en parler un petit peu ?
Oui, Patrick Weiss. Patrick a créé l’association « écurie 80 ». C’est une association qui permet d’avoir des moyens, du matériel en commun, etc, c’est d’ailleurs à lui que j’ai racheté la voiture. Patrick roule dans une autre catégorie, il participe à « l’avenir cup » avec une voiture BBM.
Si on veut pouvoir faire des bonnes courses, il faut être en bonne condition physique
Et comment vous préparez-vous sur le plan physique ?
J’ai un coach sportif, je suis coaché par Coach For Life à Amiens. Si on veut être au maximum de ses capacités, on doit en avoir un. Malgré le fait qu’on soit des amateurs si on veut pouvoir faire des bonnes courses, il faut être en bonnes condition physique. On travaille surtout les muscles comme le cou, en fait on travaille tous les muscles qui sont sollicités durant une course. Si on n’est pas en bonne condition physique, on perd en réflexe.
Un circuit est beaucoup moins accessible qu’un terrain de foot ou de basket, comment fait-on pour s’entraîner quand on est pilote et à quelle fréquence s’entraîne-t-on ?
Pour s’entraîner on a plusieurs circuits dans les alentours comme Folembray, Clastres ou encore à Soissons. Les circuits organisent des open sessions de 20 minutes pour chaque type de voiture. On a environ 5 à 8 sessions par jour. Pour la fréquence des entraînements ça dépend, avant les courses, je m’entraîne une fois par mois, quand il y a des courses qui arrivent, comme là par exemple, j’essaye d’aller sur le circuit avant la course. Après, les week-ends de course, il y a toujours des essais avant les qualifs et les courses.
Vous avez performé sur le circuit de Charade, c’est un circuit sur lequel vous vous sentez à l’aise ?
C’est un circuit différent, il est très technique. C’est la 2e année que je roule dessus, j’ai des bonnes marques et j’ai bien fait évoluer ma voiture pour rouler dessus.
Les circuits de Coupe de France vont s’enchaîner assez vite sur la fin d’année, quel est votre programme ?
Ce qui est prévu pour la suite, c’est le calendrier de Coupe de France, même si je ne suis pas encore sûr de participer au circuit de Pau, car je vais peut-être participer au rallye de Picardie.
Deparis Maxime
Crédit photo – Yves Marie Macrez – Y2M Photographie