Après Mewen Tomac, c’est un autre nageur amiénois qualifié pour les Jeux Olympiques, Enzo Tesic, que nous avons interrogé jeudi dernier.
Quelques jours après la qualification pour les Jeux, comment on se sent ?
Je suis très content, très enthousiaste à l’idée de partir bientôt aux Jeux.
Comment on vit une course où l’on accroche la qualification olympique mais en manquant le podium ?
Il y a un petit mélange de plusieurs émotions. Juste avant la course, l’objectif était d’être dans les 4 pour être dans le relais, bien sûr. Mais c’est vrai qu’une fois que j’ai touché le mur, je regarde le chrono qui n’était pas forcément mon meilleur et après je vois que je suis 4ème, je me suis dit « mince, c’est juste à la porte du podium », donc j’étais un peu frustré. Mais, après, soulagé tout de même de me dire « Ça y est, je suis dans les 4, je suis qualifié ».
Pas de déception sur le 200m 4 nages (il termine médaille de bronze, à 84 centièmes de la qualification olympique, ndlr) ?
C’était plus vu comme une sorte de bonus, c’était la dernière course de la semaine. L’idée, c’était de finir en beauté avec Mewen sur ce 200m 4 nages. Il n’y a pas le temps qui suit pour la qualification olympique, mais ce n’était pas ma priorité, donc je suis content d’avoir fait podium avec Mewen.
L’idée, ça va être de prendre un maximum de plaisir, un maximum d’expérience
Comment abordes-tu ces Jeux ?
Je ne me mets pas forcément de pression, je suis hyper-enthousiaste. L’idée, ça va être de prendre un maximum de plaisir, un maximum d’expérience et que je me donne un maximum pour aller chercher quelque chose.
Il y a donc quand même de l’ambition ?
Oui, il y a quand même une idée derrière la tête. Avec le relais, l’idée, ce serait d’atteindre la finale dans un premier temps. Et puis, quand on sera en finale, on ne se fixera pas de limite et on va faire le maximum pour toucher devant et être sur le podium.
Le fait d’avoir déjà eu une expérience internationale, ça va permettre de mieux gérer l’événement ?
Oui, c’est vrai que j’ai connu mes premiers championnats d’Europe, il n’y a pas longtemps. Ça m’a permis d’avoir une première expérience avant les Jeux Olympiques. Et je pense que ça peut vraiment être un plus d’avoir eu cette expérience pour l’approche, sur la gestion des émotions pendant la compétition…
Au-delà de l’aspect sportif, tu en attends quoi de ces Jeux, l’ambiance risque d’être un peu particulière ?
C’est clair que tout le côté festif va être mis de côté. Je pense que ce ne seront pas des Jeux Olympiques comme il y a pu en avoir auparavant. Mais on a la chance que les Jeux soient maintenus, qu’on puisse les faire. On se réjouit quand même de ça, même s’il y aura moins le côté festif. Il y aura le côté discipline et performance.
D’ici là, quel est le programme de la préparation ?
Pour l’instant, on va essayer de remonter un peu pendant deux semaines en termes d’intensité. Et après, on va partir au Japon pour un stage de préparation d’à peu près deux semaines et progressivement, on va redescendre et se préparer au mieux pour la compétition.
Il y a cette ambiance du relais qui est unique et différente d’une course en individuel.
Comment tu penses gérer le fait de n’être concerné que par une seule course, le relais 4x200m nage libre ?
Je pense que ce sera presque équivalent en termes de préparation en amont. Après, le fait d’être sur le relais, c’est quand même plus rassurant parce qu’il y a toute l’équipe qui est derrière, on est plusieurs à se soutenir. Être en groupe, ça nous pousse vers le haut. Il y a cette ambiance du relais qui est unique et différente d’une course en individuel.
Même si tu connais déjà l’équipe de France, faire le voyage avec Mewen Tomac, c’est un plus ?
Ah, oui, clairement, c’est un plus. Avec Mewen, on est arrivé ensemble à Amiens, alors se dire qu’on va pouvoir faire les Jeux Olympiques ensemble, on est hyper contents.
Vous vous poussez l’un l’autre ?
Oui, c’est ça, à l’entraînement, on essaie toujours de se pousser, d’être un peu à la bagarre. Ça nous emmène vers le haut tous les deux.
C’est l’avantage d’être dans un club qui marche bien ?
Oui, c’est sûr que quand il y a des coéquipiers autour qui sont aussi dans une bonne dynamique, ça nous permet, nous, de garder la dynamique que l’on s’est fixé.
Morgan Chaumier
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports