Au niveau des comités départementaux et également celui du CDOS (comité départemental olympique et sportif de la Somme), on nous rappelle sans cesse la méthode suivante et celle en tout cas qui devra prévaloir dans les années à venir. Il faut respecter la parité : soit un homme et une femme. À égalité.
Au plan politique, dans les élections par exemple celles qui vont se dérouler en juin pour les cantonales, ce sont des binômes qui se présentent. Malheureusement, nous sommes encore loin du compte. Pour preuve, toutes les fédérations sportives ont voté ces derniers temps et renouvelé leurs principaux dirigeants. Sur les 33 fédérations, on note l’arrivée de 18 nouveaux présidents. Certaines fédérations ont donc adopté la continuité et l’exemple de la boxe en est l’illustration parfaite.
On savait que Dominique Nato, véritable homme du sérail puisqu’il fut boxeur, entraîneur et dirigeant était le plus apte à succéder au Picard André Martin dont on ne répètera jamais assez qu’il a été un excellent président. Et cette succession s’est déroulée sans aucune difficulté. Rien de tel pour Dominique Nato de poursuivre la politique de son prédécesseur. Par contre, certaines fédérations ont élu leur président dans des conditions particulières après une campagne très délétère, sans aucun cadeau et parfois avec des coups bas.
Ainsi, le judo et le cyclisme ont été marqués par des règlements de comptes qui nous ont peiné tant les battus Cyrille Guimard et Jean-Luc Rougé méritaient une meilleure sortie. C’est ainsi et c’est dommage. On a aussi reproché à certains présidents (football et sports équestres) d’être élus alors qu’ils ont dépassé la barre des 70 ans. L’âge n’est pas forcément un critère et nous nous souvenons qu’il y a une vingtaine d’années en Picardie, un président de Ligue avait décrété que les gens de plus de 70 ans ne pouvaient plus siéger dans un comité de Ligue dans lequel ils siégeaient depuis longtemps. Et puis ce même président abrogea cette loi dès lors qu’il venait d’atteindre cet âge fatidique de 70 ans.
Voilà pour l’âge et revenons à la parité.
Les Fédérations en général ne jouent pas le jeu puisque seulement, une femme est présidente de sa fédération. Il s’agit d’Isabelle Jouin qui est désormais à la tête de la fédération française de hockey sur gazon. Voilà une information qui va faire plaisir à Bruno Delavenne ancien international et Directeur Technique National qui longtemps lorsqu’il était à Amiens a vu une véritable équité au niveau des garçons et des filles, du moins au niveau des résultats du haut niveau. Une seule femme présidente de fédération, c’est hélas un chiffre dérisoire. Et dans les comités départementaux, il arrive qu’il y ait une ou deux femmes seulement. Au CDOS, les femmes ont fait leur apparition et nous en sommes ravis.
D’autant qu’elles vont amener des idées nouvelles comme par exemple le ballon au poing ou le sport scolaire où un travail énorme nous attend.
Lionel Herbet
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