Samedi 1er mai, l’Amiens PH était présent à Étouvie Solidaire pour la première fois. L’occasion de s’entretenir avec Aymeric Poumeyrol, responsable de la filière jeunes du club.
Si la période n’est pas simple pour l’ensemble des sports, le handball n’est, en plus, pas au rang des mieux lotis. « Le hand étant un sport de contact et d’intérieur, on fait partie des plus impactés » résume en effet Aymeric Poumeyrol, responsable de la filière jeunes de l’Amiens Picardie Handball. Autant dire que « la période actuelle ne favorise pas le renouvellement de la prise de licence », comme il nous le confirme dans la continuité de ce que nous avait déjà décrit Sylvain Pioli. Raison qui explique en grande partie la présence de l’Amiens PH et du jeune homme lors du 3ème rendez-vous d’Étouvie Solidaire, samedi dernier.
Car comme le souligne le jeune responsable de la filière, « notre politique, c’est de promouvoir les jeunes, ça va totalement dans ce sens là aujourd’hui (samedi, ndlr). » Une politique qui, si elle a pris la forme d’une participation à Étouvie Solidaire pour « se faire connaître », ne se limite évidemment pas qu’à cela. Aymeric Poumeyrol nous détaille ainsi que l’APH propose « des entraînements pour toutes les catégories d’âge des -9 aux -18″ avec « soit un module compétitif pour les jeunes que ça intéresserait mais également quand même un module loisir. On essaie d’avoir toujours une équipe à visée compétitive et une équipe à visée loisir. Comme ça, on essaie de répondre au besoin de chaque jeune. »
Chercher des jeunes pour fournir l’équipe première
Mais il ne s’agit pas que de proposer, la politique de l’Amiens PH vis-à-vis de la jeunesse est en effet plus offensive. Et elle ne se manifeste pas que ponctuellement, comme c’était le cas ce samedi, mais tout au long de l’année. Ainsi, « on essaye d’entrer dans le milieu scolaire, nous explique Aymeric Poumeyrol. On a une section sportive au Lycée Delambre. L’année prochaine, on ouvre une section sportive au Collège César Franck. Et on va réintervenir dans les écoles primaires à partir de la saison prochaine. »
Mais pourquoi cette volonté farouche d’aller chercher des jeunes ? Pour compenser les pertes d’adhérents dues à la crise du covid, certes, mais pas que. Aymeric Poumeyrol souligne que cette tendance n’est pas nouvelle et qu’elle procède d’une volonté que cette jeunesse puisse « aller en senior ». En effet, pour « valoriser » l’équipe première, « le but est que l’on forme des joueurs issus de la région et du département ». Et ce n’est pas le seul intérêt : « Il y avait toujours une volonté de faire mieux parce que les clubs se rendent compte que former des jeunes ça coûte quand même moins cher. Par contre, forcément, ça demande plus de travail, ça demande des gens qualifiés, diplômés au niveau fédéral. Donc c’est plus compliqué. C’est un équilibre à trouver entre les deux. »
Un équilibre difficile à trouver. Pour le moment, Aymeric Poumeyrol fonctionne ainsi avec « que des bénévoles, on n’a pas de salariés sur la filière jeunes », pas même lui. Une situation quelque peu inconfortable et « un énorme travail. Il y a ma compagne qui me dit que ça prend parfois un peu trop de temps. » Mais de conclure que « c’est fait pour le club et pour les jeunes, et quand on est passionné, on essaie toujours de donner le maximum. »
Morgan Chaumier
Crédit photo : Reynald Valleron – Gazettesports