WAKEBOARD – Simon Vannihuse : « Le maître-mot de ce sport c’est vraiment le plaisir et le kiff »

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Ancien joueur de l’Amiens Picardie Handball, Simon Vanihuse est aujourd’hui un rider régulier de l’Amiens Cable Park. Il revient sur sa rencontre avec le wakeboard et l’impact sur sa fin de carrière de handballeur. 

En tant que Rider, j’imagine que c’est un soulagement d’enfin pouvoir remonter sur sa planche ? 

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Oui complètement, d’autant que c’est un sport saisonnier donc perdre un mois c’est toujours embêtant car la saison ne dure finalement que 6 mois. On veut donc maintenant en profiter au maximum en espérant que l’on puisse rider jusqu’à la fin de saison.

Comment en arrive-t-on à passer du handball au wakeboard ? 

J’ai découvert le wakeboard lors d’un événement créé au Quai Belu à Amiens lors de l’ouverture. Je suis passé un peu par hasard en allant boire un verre, c’était sur un câble aller-retour et j’ai vu des riders faire des beaux trucs et prendre du plaisir. J’ai trouvé ça très intéressant et j’ai donc décidé de venir essayer sur le site peu de temps après. Ça c’est ensuite fait naturellement j’ai tout de suite accroché. Depuis je suis totalement piqué. J’ai aussi eu la chance d’avoir les bons conseils de Serge, un opérateur qui est aujourd’hui parti ouvrir son spot à Reims, qui m’ont permis de progresser rapidement. 

Je commençais à être un peu en fin de cycle mais je voulais surtout me garder “un minimum de jeunesse” pour profiter du wakeboard

Cette passion pour le Wakeboard a-t-elle eu un impact sur votre fin de carrière en handball ?

J’ai poussé le handball jusqu’à 38 ans quand même, mais ça a eu un impact évident. Je commençais à être un peu en fin de cycle mais je voulais surtout me garder “un minimum de jeunesse” pour profiter du wakeboard. Ça reste un sport et il faut un certain physique pour pouvoir faire toutes ces cabrioles. Sans cette passion j’aurais peut-être poussé un peu plus le handball qui sait. 

On a l’impression que c’est un sport dont l’ADN ne pousse pas vraiment à la compétition ?

Le maître-mot de ce sport c’est vraiment le plaisir et le kiff. Après pour moi, même à l’époque où je pratiquais le handball, la compétition est venue un peu à moi par obligation. Après on se prend au jeu mais mon maître-mot a toujours été le plaisir. Il n’y a pas énormément de compétitions mais il y a quand même un beau petit circuit. On croise les professionnels et les amateurs, et au-delà de se battre pour un titre, on partage surtout une passion commune. Après les compétitions aident à découvrir d’autres spots, ce que j’aime. J’ai fait plusieurs spots en France et à l’étranger ce qui est toujours intéressant pour voir ce qui se fait ailleurs et découvrir de nouveaux modules. 

Parlez-nous de l’association que vous allez reprendre ?

Oui, je vais reprendre l’association de l’ACP, car depuis l’ouverture, ils n’ont pas vraiment eu le temps de la faire vivre. C’est un beau projet et important je pense pour la structure, surtout pour pouvoir faire de la compétition. L’objectif c’est aussi d’augmenter le niveau et pour certain ça passe par la compétition.

Si je pouvais, je viendrais tous les jours

À quelle fréquence pratiquez-vous le wakeboard ? 

Si je pouvais, je viendrais tous les jours, après avec le travail ce n’est pas toujours évident. En moyenne je viens quatre à cinq fois par semaine en sachant que j’y viens tous les week-ends. Là les jours commencent à être un peu plus longs, ça va être plus simple pour venir le soir après le travail. Sachant que pour moi, le temps n’a pas d’importance même si c’est toujours plus agréable quand il fait beau. 

Comment fait-on pour ne pas avoir de lassitude, car les modules restent toujours les mêmes ? 

Ce qui est génial avec le wakeboard, c’est que l’on évolue toujours. Au début on va prendre un module, puis un autre, puis encore un autre, puis tous les spots. Mais ensuite il y a la façon de les prendre avec l’entrée et la sortie. Et là il y a des possibilités énormes, surtout pour la sortie. Je suis assez fan des air-tricks, plus ça va haut et loin et plus j’aime et je prends du plaisir. Finalement, la seule limite est notre imagination. Après on regarde des vidéos pour s’inspirer de ce qui se fait de mieux. Si ça peut paraître répétitif, ce n’est absolument pas le cas et ça reste un sport extrême où il faut engager ses sauts et repousser ses limites. 

Comment peut-on apprendre à faire une figure ? 

Il y a la pratique et la théorie. Il y a ce que l’on va nous conseiller, ce que l’on va voir en vidéo et ce que l’on va mettre en application. Après il faut se lancer et engager, car tant que l’on n’essaye pas on ne peut pas savoir si on en est capable. Après on peut répéter le geste avant en dehors du spot comme pour les saltos par exemple. 

Est-ce qu’il vous arrive de créer des figures ?

Oui, parfois on aborde un module en voulant faire quelque chose et l’on va sortir quelque chose de différent et faire une figure à laquelle on ne s’attendait pas. Comme je l’ai dit, seule notre imagination nous limite et on peut faire des tas et des tas de figures. Le maître-mot c’est vraiment de tenter puis après on voit ce qui passe ou non. 

Le maître-mot c’est vraiment de tenter puis après on voit ce qui passe ou non. 

Il y a de plus en plus de riders et de niveau sur le spot, cela crée forcément une émulation entre vous ? 

Ouais, cela pousse à vouloir en faire plus et on se tire vers le haut. On ne se connait pas forcément tous mais il y a une bonne ambiance sur le spot et tout le monde s’entraide. Parfois on va être plus heureux de voir un pote passer une figure que nous. C’est aussi pour cela que les gens viennent au wakeboard, cette ambiance familiale. 

On est d’accord que malgré son côté fun, ça reste un sport extrême et parfois dangereux ?

Oui c’est un sport extrême et s’il n’y a pas souvent de grosses blessures, il y en a. Les chocs sont assez violents parfois car on est tiré à 30 km/h, on atteint parfois 40 km/h et à cette vitesse l’eau paraît du béton quand on tape. Après si c’est un sport plaisir ça reste un sport et il faut le prendre au sérieux. L’un des défauts de ce sport, c’est peut être que les gens ne s’échauffent pas avant de partir, c’est aussi mon regard d’ancien sportif. Un bon échauffement et un travail musculaire peut vraiment permettre d’éviter les blessures. Pour vraiment performer comme dans tout sport, il faut être prêt physiquement.



Aurélien Finet

Crédit Photo : Léandre Leber – Gazettesports