VOILE : Victor Eonnet à la Mini Transat pour une grande cause, avec la Fondation Arthritis (1/2)

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Le skipper amiénois Victor Eonnet, qui prépare sa première Mini Transat en solitaire, sera à la barre d’un voilier aux couleurs d’Arthritis, la fondation engagée dans la recherche sur les rhumatismes et les maladies des articulations. Le navigateur, ingénieur chez Clarins à Glisy, soutient le combat cher à Lionel Comole, directeur général d’Arthritis…

Comme bien souvent, à l’origine d’une aventure humaine, il y a une rencontre et des centres d’intérêts communs. Retour quatre ans en arrière, début 2017. Victor Eonnet est embauché chez Clarins, géant des cosmétiques, en région parisienne où il a grandi. Et le jeune ingénieur vient de participer au Mongol Rally, un raid humanitaire de Londres à la Russie, en passant par la Mongolie. Il cherche une association à qui reverser les fonds collectés. Logiquement, il se tourne vers la Fondation Arthritis, créée à la fin des années 1980 par… le fondateur de Clarins. Car en plus Victor Eonnet est sensibilisé aux rhumatismes et aux maladies des articulations, ayant un proche atteint. Il rencontre alors Lionel Comole, le directeur général et porte-parole de la Fondation Arthritis.

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S’adapter à un environnement mouvant

Entre les deux, le courant passe tout de suite. « On a fait une belle photo de la Renault 4L avec laquelle j’avais participé au Mongol Rally, se souvient Victor Eonnet. Et j’ai ensuite proposé à Lionel de continuer l’aventure avec moi et mon voilier ». Car Victor Eonnet a de la suite dans les idées, en bon Breton d’adoption ! Traverser l’Atlantique à la voile, en participant à la Mini Transat, il en rêve depuis l’enfance, émerveillé par ses vacances dans le Morbihan et les Côtes-d’Armor. Et surtout par les sorties en mer à bord du voilier familial. Après ses débuts chez Clarins, il parvient à se payer son voilier, un Pogo 2 de 6,50 mètres. Et vogue la galère ! « Le skipper, il vit une aventure incroyable. Seul, au milieu de l’océan, il va devoir s’adapter à un environnement mouvant et plutôt hostile, souligne Lionel Comole. Je suis assez admiratif. Et c’est un peu comme quand on entre dans la maladie chronique d’une articulation… ».

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Lionel Comole au volant de la Clio 3

Le mal qui le ronge depuis l’enfance…

Lionel Comole sait de quoi il parle. Ingénieur dans l’automobile de formation, c’est sur des skis que ce sportif accompli fait d’abord parler de lui « au plan national, à un niveau assez correct ».  Puis grâce à son école d’ingénieurs, il se lance dans les rallyes – « j’ai couru avec Sébastien Ogier » – mais c’est à ce moment-là que le mal qui le ronge depuis l’enfance devient insoutenable, comme il l’explique dans son livre « La colonne bambou » (1). « Ma maladie s’est déclarée quand j’avais 7-8 ans. Je faisais des cauchemars dans lesquels des serpents me mordaient le dos et des citernes explosaient dans mon dos ». Le diagnostic ne tombe qu’une dizaine d’années plus tard ! Lionel Comole souffre de spondylarthrite ankylosante. La maladie attaque les articulations des vertèbres et des hanches. 

Ma vie a été transformée en un mois !

« J’ai subi les difficultés d’une maladie qui me gênait pour marcher, pour dormir et même pour respirer. J’étais sous morphine, à forte dose. J’ai tout essayé, l’acupuncture, un magnétiseur etc. » jusqu’au jour où Lionel Comole vit un miracle ! Début 2004, il a 27 ans et la chance de bénéficier d’un traitement de pointe, pas encore validé en France. « Ma vie a été transformée en un mois ! Grâce à des injections, j’ai pu recommencer à courir puis reprendre le volant ». En 2007-2008, Lionel Comole explique être « entré en championnat de France des rallyes, aidé par Renault Sport Technologies. C’était l’époque de la nouvelle Clio R3 ». Puis il tâte du circuit (Carrera Cup et Blancpain Endurance Series) avant de revenir au rallye et de courir le Monte-Carlo, pour Honda, se classant même 5ème de la catégorie 2 roues motrices.

Retrouvez la suite de cet article dans la deuxième partie.



Reportage : Léandre Leber
Rédaction : Vincent Delorme
Crédits Photos : GazetteSports

(1) : « La colonne bambou«  de Lionel Comole, préface d’Alain Prost (Editions Jacob-Duvernet)