Alors que son équipe de Longueau s’apprête à retrouver la compétition avec le sixième tour de Coupe de France face à Cambrai, Antoine Bouvet s’est exprimé sur la préparation de ce match mais aussi sur le contexte particulier du moment.
Comment avez-vous vécu cette décision de reprendre subitement la Coupe de France ?
On se tient prêt depuis un moment. On a repris l’entraînement dès que l’on a pu au mois de décembre en respectant le protocole imposé dans cette optique. Physiquement on est prêt mais il va forcément nous manquer de rythme et de repères. Mais la compétition nous manque et on est prêt et content de pouvoir jouer.
Comprenez vous que certains soient contre cette reprise et déclarent forfait ?
Oui, c’est compréhensible car la situation est délicate et que tous les clubs n’ont pas eu la chance de pouvoir poursuivre leurs entraînements. Nous on a eu la chance d’avoir des installations et une logistique qui nous a permis de poursuivre en sécurité, donc de notre côté on va jouer et se plier aux règles de la Fédération.
On a fait énormément de travail physique pour se maintenir en condition.
Comment avez-vous préparé ce match ?
La préparation n’a pas été idéale mais on est prêt et on a envie de jouer. On a fait énormément de travail physique pour se maintenir en condition. Ensuite on a travaillé techniquement puis tactiquement avec des mises en place à vide. Ce n’est pas pareil qu’avec de l’opposition mais ça permet quand même de travailler.
Dans ce contexte et avec le huis-clos, c’est compliqué de se dire que l’on joue un match de Coupe de France ?
C’est compliqué car pour les clubs comme nous la Coupe de France, c’est du partage, des grosses ambiances, rassembler du monde. Cette année ce n’est pas le cas mais l’on se doit de faire abstraction de cela. La saveur va être différente, l’ambiance va ressembler à un match amical ou un match de championnat en plein hiver avec presque personne. Mais ça reste tout de même un match important avec de l’enjeu et un gros adversaire.
Quel est l’objectif ?
L’objectif reste le même, on veut aller le plus loin possible et minimum au prochain tour. Il y a quelque chose à faire dans cette édition car il reste 3 matchs pour affronter un club pro. On sait que l’on affrontera un gros morceau quoi qu’il arrive au prochain tour mais on ne se préoccupe pas de cela. On est concentré sur Cambrai et on verra ensuite. Mais ça peut être une motivation supplémentaire de se dire que l’on aura un gros match au prochain tour car c’est ce genre de match que l’on aime jouer.
Il y a quelque chose à faire dans cette édition
Cette compétition est d’autant plus importante que ce sont peut-être vos derniers matchs de la saison ?
Oui, on sait qu’il y a un doute sur la suite du championnat et que poursuivre notre parcours nous permettra de poursuivre l’entraînement et la compétition. Si l’on a le malheur de se faire éliminer on sait qu’il y a de fortes chances que l’on arrête l’entraînement ou que l’on diminue fortement. Il n’y aura plus lieu de faire des sacrifices pour se tenir prêt alors qu’il y a d’énormes incertitudes sur la suite du championnat. Et si le championnat reprend, le délai pour se remettre en route ne sera pas aussi court. C’est donc une motivation supplémentaire car on a tous envie de pouvoir poursuivre et de ne pas s’arrêter.
Aurélien Finet
Crédit Photo : Kévin Devigne – Gazettesports