Alors que nous entrons dans une nouvelle décennie, nous avons interrogé plusieurs acteurs du sport amiénois sur leurs souvenirs des dix dernières années. Aujourd’hui nous retrouvons Julien Richard, entraîneur de l’Amiens PH, pour cet échange.
Quel est ton meilleur souvenir sportif de la décennie ?
Les Jeux Olympiques de 2012 à Londres. Les Bleus (ndlr : au handball) remettaient leur titre en jeu après la médaille de Pékin et cette année-là l’équipe de France a gagné deux des trois compétitions majeures de handball avec les championnats du monde. C’est le souvenir d’une équipe injouable.
Le stop mis par l’épidémie de Covid : voir tous les sports en difficulté et voir les tribunes vides, c’est quelque chose que je n’avais jamais vu
Et quel serait le pire ?
Le stop mis par l’épidémie de Covid : voir tous les sports en difficulté et voir les tribunes vides, c’est quelque chose que je n’avais jamais vu. C’est vraiment bizarre comme situation et j’ai beaucoup de mal à regarder un match à la télé, même intéressant. Sans public il n’y a plus de vie dans les stades et je trouve que c’est assez triste. L’arrêt brusque de ma carrière et de la compétition ont été assez douloureux, mais c’est quelque chose qui touche aussi tous les sports, je ne parle pas que du hand finalement.
Quels évènements t’ont le plus marqué dans le sport amiénois ces dix dernières années ?
Je vais être chauvin et parler de l’année de la montée de l’APH, en 2015. C’était pour moi une année exceptionnelle avec une seule défaite et déjà une super équipe avec un groupe qui vivait et s’entendait très bien. C’était vraiment le sport comme je l’aime vraiment, dans de bonnes conditions, on était toujours contents de se retrouver et en plus on a fait monter le club à un niveau qu’il n’avait jamais atteint.
À contrario, je n’ai pas de gros mauvais souvenirs mais quand même une petite déception par rapport à la coupe de France. La même année on avait fait un super parcours et on était sortis en 1/16ème de finale, chez nous, face à Cesson. Pour moi l’arbitrage n’avait pas été très juste et je pense que l’on aurait pu faire autre chose, aller plus loin, et ça aurait encore plus fait parler de l’équipe.
Quel serait, selon toi, l’athlète amiénois ou l’équipe amiénoise de la décennie ?
Joker ?
Enfin, que pourrait-on te souhaiter pour les dix prochaines années à venir ?
De prendre autant de plaisir que les dix dernières, mais dans un rôle différent, celui d’entraîneur. Continuer aussi sur la bonne lancée que l’on a eue en début de saison, faire de bonnes choses avec l’équipe et faire en sorte que ça se passe bien en jouant à notre niveau. Prendre beaucoup de plaisir, que le club arrive à se développer : avec le public que l’on a à nos matchs, je pense qu’il y a la place pour le hand à Amiens. Retrouver le Coliseum plein, peut-être rejouer une coupe de France pour rêver un peu et voir d’autres grosses équipes. Mais surtout, ne plus avoir à se retrouver embêté par le Covid.
Propos recueillis par Océane Kronek
Crédits photo : Kévin Devigne – Gazettesports.fr