Crise sanitaire oblige, le promu doit patienter avant de prétendre (pouvoir) en découdre. Une situation appréhendée avec philosophie, optimisme également.
C’est un brin « nostalgique » que Clément Bevilacqua jette un œil en direction du gymnase Pellerin. Espace de jeu privilégié des féminines du Longueau Amiens Métropole VB qui demeure (résolument) closes depuis le 30 octobre. Conséquence d’une deuxième vague du Covid 19 et d’une activité sportive qui s’est mise à l’arrêt. Instantanément.
« C’est ainsi et il convient d’y faire face. Nous sommes d’ailleurs tous logés à la même enseigne » argumente le responsable technique du promu en Nationale 2. Qui, à l’issue d’une table ronde « à l’accent virtuel », a pris soin de définir une série d’exercices à orchestrer en solo. « Afin de prétendre conserver la forme » s’en justifie Clément Bevilacqua. Tel également un mot d’ordre auquel son effectif s’est attaché à donner écho, spontanément.
Je n’avais aucune inquiétude à ce sujet. Je sais le groupe concerné, impliqué, déterminé.
Clément Bevilacqua
« Je n’avais aucune inquiétude à ce sujet. Je sais le groupe concerné, impliqué, déterminé. Traits de personnalité dont nous aurons besoin lorsque ce championnat reprendra » souligne l’intéressé. Evoquant, à demi-mot, une saison balbutiante qui pourrait – éventuellement – laisser apparaître un tout autre visage dans les prochaines semaines.
« Les instances dirigeantes seraient, semble-t-il, en quête d’une formule alternative, animées par une volonté d’équité » chuchote Clément Bevilacqua. Bien plus préoccupé par l’état de forme de sa troupe que de ces tractations en coulisses. « Nous aviserons en temps voulu » acquiesce-t-il encore, en espérant que ne lui soit confié les clefs du gymnase Pellerin dans un proche avenir.
« Il y a bon espoir. Maintenant, face à une telle situation sanitaire, la prudence est de rigueur. D’autant que, sur ce point, nous apparaissons également dans le flou artistique » lâche Clément Bevilacqua. Dont la seule certitude « à ce jour » est la remise sur pied de Cécile Lapeyronnie et Leïla Loubard. Sur la touche avant cette interruption, les deux jeunes dames se révèlent être désormais aptes. « Il faut bien se consoler par quelque chose » confesse, sur un petit ton d’humour, le coach du LAMVB. Avouant également que Daria Georgieva s’est vue accorder un « bon de sortie ». Et peaufine donc sa condition, auprès de ses proches en Bulgarie.
A ce jour, le seul lien susceptible de préserver la cohésion se résume à des séances de visio-conférences
Convaincu qu’il convient de « prendre son mal en patience », celui-ci admet aussi percevoir une envie unanime d’en découdre. « A ce jour, le seul lien susceptible de préserver la cohésion se résume à des séances de visio-conférences. Néanmoins, au travers de l’écran, il est évident de remarquer que les filles ressentent, bel et bien, des fourmis dans les jambes ». De bon augure pour une équipe impatiente de (re)jouer des coudes et surtout de tirer son épingle du jeu au cours d’une saison inédite en tout point finalement.
- Avant que le championnat ne soit en mode « pause », le Longueau Amiens Métropole VB comptabilisait un succès (sur son parquet face à Chaville-Sèvres VB 3-0) contre deux revers, aux dépens de Conflans-Andresy-Jouy (3-0) puis Touquet AC Volley Ball & Beach (1-3).
Fabrice Biniek
Crédit photos : Reynald Valleron Gazettesports (Illustrations)