À l’heure où la France vit un second confinement en moins d’un an, la situation du sport français est très préoccupante…
Dans les stades de football, il n’y a plus aujourd’hui de public mais on peut quand même voir déployées de grandes banderoles sur lesquelles on peut lire que justement, les supporters du club sont quand même présents. Mais tout de même, que c’est triste un match de football de L1 et L2 sans la présence de personnes dans les tribunes et qui se défoulent, qui engueulent l’arbitre et parfois leurs joueurs quand ils ne font pas ce qu’ils espèrent sur le terrain. Pas de public, pas de bruit même si les télés essaient de pallier ce manque.
Avec des excès stupides comme lors de certaines minutes de silence avant le coup d’envoi.
Ce silence n’est pas du tout respecté car la personne à la régie qui est chargée justement d’apporter du son, oublie que pendant cette minute, il ne faut faire justement, aucun bruit. Bref, le football manque de Vie dans les tribunes et cela parfois, se ressent sur les terrains. Mais comme l’a rappelé récemment Christophe Galtier, l’entraîneur de Lille: « au moins nous pouvons encore exercer notre métier. »
Le problème est que sans public, il n’y a pas de rentrées financières
Seules les chaines de télévision sont (heureusement) présentes.
Le football professionnel souffre, fait le dos rond mais il est évident qu’en fin de saison, si les championnats vont à leur terme, on pourra parler de gouffre financier. Des clubs pros pourraient même mettre la clé sous la porte et du reste, la Ligue de Football Professionnelle par la voix de son nouveau président, entend ramener les groupes à 18 clubs.
Mais du moins le football poursuit son activité ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Ainsi, par exemple le basket est au repos total. Pas de compétition, pas d’entrées financières et Tony Parker le grand patron de Villeurbanne crie au secours et implore l’Etat de venir en aide.
Le rugby n’est guère mieux loti, comme le handball, le volley-ball et le hockey sur glace. Les boxeurs sont eux aussi menacés et pour eux la situation est vraiment dramatique. Et quand un combat est conclu, même pour un titre européen, il arrive qu’un des deux boxeurs chope le coronavirus et du coup, tout tombe à l’eau. Les boxeurs professionnels français ont décidé de créer un syndicat ; mais avec quels pouvoirs ? Car il n’y a rien à faire quand un organisateur doit, la mort dans l’âme, annuler sa réunion car il n’a pas reçu l’autorisation préfectorale et que surtout le public ne viendra pas. Comme cela vient d’arriver avec l’Amiénois Sabri Sediri privé de championnat de France à Carcassonne et pour qui, toute la préparation effectuée jusqu’à présent, est anéantie.
Nous n’avons évoqué que le sport professionnel. Que dire du sport amateur, évoqué ici de très nombreuses fois. Il est évident que toutes les disciplines qui ont dû mettre au chômage leurs éducateurs et techniciens, vont perdre des licenciés au plan départemental. Peu à peu, les jeunes vont abandonner la pratique du sport.
C’est la mort annoncée à la fois du sport mais aussi et c’est peut-être plus grave, du bénévolat.
Lionel Herbet
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