EDITO : Le cyclisme amateur en voie de disparition de l’échiquier sportif

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Alors que chez les professionnels, le cyclisme se porte bien, il n’en va pas de même au niveau amateur.

De tous les sports professionnels, le cyclisme est celui qui a su le mieux tirer son épingle du jeu en cette période de COVD-19. En effet, sous l’égide de l’UCI qui est présidé, rappelons le, par un Français, presque toutes les grandes épreuves inscrites au calendrier international ont pu se dérouler normalement, à l’exception de Paris-Roubaix.

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Même si, parfois, ce calendrier était surchargé comme par exemple le Tour d’Italie qui n’était pas encore terminé alors que la Vuelta démarrait. Mais il fallait aller au terme de cette saison et tout le monde a joué le jeu que ce soit les coureurs évidemment, l’encadrement et les équipes.

Et on a noté surtout très peu de cas de champions positifs au COVID ce qui n’a pas été le cas pour d’autres disciplines et on l’a encore vu ce week-end avec l’annulation du match de rugby France-Fidji et aussi celui de Nice-Marseille en L1 de football.

La mort lente du cyclisme amateur

Mais alors, si le cyclisme se porte plutôt bien au niveau de son élite, que dire du cyclisme amateur ? C’est la catastrophe et à l’allure où l’on va, combien de courses auront lieu l’an prochain en Picardie et surtout combien de licenciés aurons-nous ? Franchement, nous sommes pessimistes et nous assistons à la mort lente du cyclisme de compétition.

De tous les coins de la région nous viennent les plus mauvaises nouvelles. Des clubs ont perdu tous leurs licenciés ou presque. C’est l’érosion à la fois des pratiquants mais aussi des dirigeants bénévoles qui sont de véritables passionnés.

Et pourtant, jamais nous n’avons vu autant de Français sur un vélo parfois avec moteur, en train de se rendre sur leur lieu de travail ou, le week-end, se promener sur le bord des chemins de campagne. C’est le paradoxe auquel nous assistons actuellement : le cyclisme reste populaire mais il n’est plus pratiqué en compétition.

Bien sûr, c’est le signe d’une certaine décadence quant au changement des mentalités auquel, impuissants, nous assistons. Les jeunes ne veulent plus s’astreindre à s’entraîner et surtout à souffrir sur un vélo. Car le cyclisme a toujours été et il reste un sport qu’on ne peut pratiquer en dilettante.

Nouveau président de la Ligue des Hauts-de-France, Pascal Sergent est un écrivain et il a, à travers ses livres, retracé l’histoire glorieuse des anciens champions et des grandes courses tel par exemple Paris-Roubaix. Aujourd’hui, il doit se demander dans quel « merdier » il s’est fourré.

Le cyclisme est plus qu’à la croisée des chemins. Il se trouve tout simplement au bord du précipice.


Lionel Herbet

Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports

Publié par Lionel Herbet

Journaliste historique du sport Picard et Amiénois. Lionel est la mémoire des plus grands exploits sportifs de la région.