En cette période de confinement, nous sommes partis à la découverte du Golf Club de Salouël Amiens Métropole en compagnie de Daniel Lefèvre, le président du club.
Avec ses 30 ans d’existence, le Golf Club de Salouël Amiens Métropole accueille tout au long de l’année des centaines de golfeurs passionnés sur 17 hectares d’espace vert. Il comprend un parcours de plus de 2150 mètres composé de neuf trous, des zones d’entraînement et un practice. Daniel Lefèvre nous fait découvrir ce club de golf salouasien dont il est à la présidence depuis maintenant une année, et nous détaille notamment les différentes mesures de sécurité que le club compte mettre en place en cas de réouverture.
Bonjour Daniel ! Pouvez-vous nous raconter l’histoire du club ?
Le Golf Club de Salouël Amiens Métropole est une association loi de 1901. Il a 30 ans d’existence. Pour la petite histoire, il a été la continuité d’un parc d’attraction. Il a été démonté par la mairie de Salouël, suite à des soucis financiers. Le golf était inexistant, et il s’est donc structuré derrière. On est sur 17 hectares d’espace vert, un parcours neuf trous, avec des espaces d’entraînements et un practice. La propriété est à la commune de Salouël, et elle a été mise à disposition de la communauté d’agglomérations, donc d’Amiens Métropole. Nous avons aujourd’hui quatre salariés, deux hôtesses d’accueil et deux jardiniers. J’en suis le président depuis peu, depuis un an maintenant. Nous avons un comité directeur, qui est constitué de douze membres aujourd’hui
Combien de licenciés recensez-vous actuellement, et à partir de quel âge accueillez-vous de nouveaux licenciés ?
On accueille aujourd’hui 280 membres, qui sont des adhérents à l’année et qui sont alors des membres actifs de l’association. Là-dessus, s’ajoute aussi un certain nombre de licenciés qui ne jouent pas à l’année. Ils jouent à l’occasion, c’est ce que l’on appelle un forfait en Green Fee. Ils paient donc un droit de jeu à chaque fois. L’an dernier, on a terminé la saison avec environ 450 licenciés. Au-delà de ça, on accueille une école de golf, qui est cette année constituée d’environ 50 enfants de tous âges et de tous niveaux, qui viennent faire une activité de golf en dehors du temps scolaire, donc le mercredi et le samedi. Nous avons un professeur de golf en profession libérale. Il vient donner des cours individuels ou collectifs à des personnes qui veulent découvrir le golf ou à des golfeurs qui veulent s’améliorer. Le plus jeune de nos licenciés a 5 ans, et le plus âgé a 80 ans. Voilà nos étalages d’âge. Sur les adhérents, on en a environ 120 qui sont Vétérans, donc qui ont plus de 65 ans. Certains peuvent rentrer dans les dispositifs sport-santé. Puisqu’en fin de compte, au delà du jeu de golf, il y a la pratique de la marche sur un terrain accidenté, parce que le terrain de Salouël n’est pas du tout un terrain plat, c’est un terrain très accidenté.
Les adhérents participent-ils à des compétitions ?
Le club de Salouël est un club qui est avant tout un golf loisir, mais en deuxième lieu, effectivement, il y a une partie sportive. Aujourd’hui, on n’a pas d’équipe constituée à très haut niveau. On ne joue que sur des championnats de club, de ligue. On va aussi jouer à Dunkerque, mais les joueurs de Dunkerque viennent aussi jouer chez nous. On accueille ces championnats au printemps et à l’automne. On fait aussi, bien sûr, beaucoup de compétitions pour nos golfeurs. Ce sont des compétitions internes, dites sponsorisées, c’est-à-dire que l’on a un partenaire titre sur chaque opération. On fait des compétitions de classement pour les joueurs de tout niveau ; d’un niveau débutant à un niveau confirmé.
Le club organise-t-il des événements au cours de l’année ?
Dans les opérations collectives qui sont portées par notre fédération, il y a de grosses opérations. Une qui a déjà eu lieu en septembre, l’opération « Tous au Golf ! », où l’on accueille des personnes sur rendez-vous, et on les initie à la pratique du golf. Et puis, toute l’année, on a la possibilité d’ouvrir des créneaux d’initiation, où on prête le matériel. On a au moins deux voire trois opérations collectives qui sont aujourd’hui portées par la fédération.
On a pris, globalement, toutes les dispositions suffisantes pour assurer la totalité des règles imposées aujourd’hui.
En cette période de confinement, comment gérez-vous la situation ? Qu’avez-vous mis en place pour assurer la tenue du terrain ?
Notre fédération a fait un superbe travail au niveau interne. On a une fédération, mais à côté de cela, on a deux groupements. Le Groupement des Entrepreneurs de Golf français, et le Groupement Français des Golfs Associatifs. Les deux ont travaillé avec les cadres de la fédération pour réfléchir à un dispositif qui nous permettrait de respecter toutes les règles sanitaires, afin de pouvoir rouvrir au plus vite. Aujourd’hui, on les trouve beaucoup dans la presse sportive, même « l’Équipe » en a parlé. Ce dispositif a été proposé lors d’une rencontre interministérielle, qui s’est tenue il n’y a pas très longtemps. Il est aujourd’hui porté à la connaissance des élus, et bien sûr des préfets de départements, puisque ce sont eux qui décideront de la réouverture, selon la couleur de notre département. Le dispositif est complet et lourd à mettre en place. Par exemple, nous organisons habituellement des parties plutôt libres et qui se jouent à trois ou quatre. Maintenant on a, au maximum, deux joueurs par partie, avec une distanciation sociale importante, puisque l’on oblige les personnes à être à au moins 3 mètres les unes des autres. On a retiré la totalité des dispositifs qui permettaient aux joueurs de jouer, c’est-à-dire le drapeau, le râteau pour ratisser le sable, les poubelles, etc. On a des seaux pour les balles, afin de pouvoir les tremper dans des liquides désinfectants. On va monter un accueil en drive, c’est-à-dire qu’il n’y aura pas de contact entre le personnel d’accueil et les joueurs qui vont réserver. Ce sera seulement à travers un plexiglas. Donc on a pris globalement toutes les dispositions suffisantes pour assurer la totalité des règles imposées aujourd’hui. On va rouvrir, on l’espère, le 11 mai, mais bien sûr, sans aucune certitude puisque cela dépendra de la couleur de notre département.
Comment gérez-vous cette période de confinement ?
Deux mois, c’est dur. Comme beaucoup, on est dans une période importante de la saison. C’est la période pour nous, en début printemps, de conquérir un certain nombre de nouveaux joueurs. Parce que c’est attirant, c’est beau, il y a du soleil, et puis c’est un sport agréable. On perd toute la partie des adhérents que l’on captait à cette époque de l’année, et que l’on ne retrouvera pas. Nous n’avons aucune idée sur l’après. On a mis notre personnel en activité partielle pour les hôtesses, nos jardiniers ont continué à travailler pour que le terrain soit beau, et il l’est. Parce qu’on ne peut pas laisser un terrain de golf à l’abandon pendant longtemps. Donc, il a été entretenu en permanence, comme tous les golfs en France. Les golfeurs retrouveront un beau terrain.
Souhaitez-vous adresser un petit message à vos licenciés ?
Oui, je voudrais leur dire que l’on fait tout pour les accueillir du mieux possible, et puis que, derrière, on mettra à leur disposition tout ce qu’ils souhaitent trouver, pour qu’ils repartent de notre club satisfaits de ce qu’ils sont venus chercher dans la journée. Le club de Salouël, c’est de la convivialité au départ, et aujourd’hui, de la solidarité. On va faire appel aux bénévoles sur le terrain pour faire une surveillance globale du terrain, sur les gestes, les proximités, etc. On va faire appel à un gros volume de nos bénévoles pour qu’ils nous aident à fonctionner et à ouvrir dans les meilleures conditions. On met un petit peu en stand-by la partie sportive du club pour être là totalement dans l’accueil, dans le loisir et dans le bien-être.
Angélique Guénot
Crédit photo : Golf Club Salouël Amiens Métropole