Après une phase initiale idéale, la saison des Écureuils, à l’instar de l’ensemble du sport et d’une bonne partie de la société, est à l’arrêt. Si Renaud Crignier, aimerait pouvoir jouer la montée, il rappelle également la priorité qu’est la situation sanitaire.
Bonjour Renaud, comment gérez-vous cette période ?
Un peu comme tout le monde, on reste chez soi, on s’occupe, on en profite pour faire quelques travaux à la maison.
Du côté de la Fédération, on nous assurait il y a peu que toutes les options étaient sur la table pour la fin de saison, quelle serait, selon vous, la meilleure décision à prendre ?
Franchement, je ne sais pas du tout. C’est évident que si l’on a une vision un peu égoïste, on n’a pas du tout envie que la saison soit gelée. Avec le travail fourni par les joueurs toute l’année, nos résultats, premiers et invaincus, on avait mis plus d’ingrédients que l’année dernière pour essayer de remonter en Élite. Maintenant, ce n’est pas non plus primordial de remonter si la situation sanitaire n’est pas sûre pour tout le monde.
S’il devait y avoir une reprise, comment cela pourrait se passer ?
Je fais déjà des vidéos tous les deux jours sur ma page Facebook avec mon auto-entreprise pour s’entretenir physiquement pendant 1h donc, si jamais on avait une date de reprise, même encore en confinement, je le ferais également avec l’équipe, deux voire trois fois par semaines. D’autant que si on est encore en confinement, il y a moyen d’avoir le temps de se libérer une heure dans la journée pour se préparer physiquement avant de reprendre les rollers.
Si on doit reprendre pour un mois et qu’on joue tous les week-ends, je pense que l’on pourra être compétitifs.
Vous aviez évoqué à plusieurs reprises le besoin de compétition de votre équipe, reprendre après une pause aussi longue, ce ne serait pas forcément un cadeau ?
C’est clair. Mais bon, ce serait pareil pour tout le monde. Ce qui est important pour nous, c’est d’enchaîner toutes les semaines. Si on doit reprendre pour un mois et qu’on joue tous les week-ends, je pense que l’on pourra être compétitifs et jouer notre carte à fond. Mais c’est sûr que cela passera par une phase de préparation en vidéo ou en facetime sur la fin du confinement, si c’est possible.
Vous réussissez à garder un lien avec votre équipe, en ce moment ?
Pour le moment, je ne les embête pas trop avec la fin de championnat. Je leur donne des nouvelles quand j’en ai. On continue à discuter, on se voit avec certains le soir en facetime. On n’a pas coupé les ponts mais c’est vrai que c’est plus dur de garder un lien dans ces conditions.
Du coup, pas encore de programme physique spécifique tant qu’il n’y a pas de date de reprise ?
Non, je pense que c’est compliqué de dire aux joueurs d’aller faire deux ou trois séances physiques dans la semaine à la maison dans l’inconnu. Par contre, si jamais, dans le meilleur des cas, une reprise devait arriver, je pense que les gars seront réactifs. Parce que je pense qu’on est tous dans le même cas, on n’a pas envie de terminer la saison comme ça, sans jouer notre chance à fond pour monter. Je pense que l’on mettra tout ce qu’il faut pour être prêt si jamais ça vient à rejouer.
Vous avez évoqué les vidéos que vous mettez en ligne sur Facebook, est-ce que vous pouvez nous expliquer le concept ?
Le principe, c’est que, tous les deux jours, dans l’après-midi, je propose en Facebook live une séance de sport adaptée pour que tous les joueurs de crosse puissent participer. On fait des jeux, on adapte des choses, on essaie de varier afin que ce soit pour les adultes, pour les petits, que cela puisse être fait en famille, que ce soit en direction du plus grand monde possible.
C’est aussi un moyen pour vous et votre auto-entreprise de garder une visibilité ?
Oui, c’est ça. Déjà, en animant la séance, moi, physiquement, ça me maintient en forme. C’est déjà un objectif. Le deuxième, c’est clair que c’est de continuer à faire parler de moi au niveau de mon auto-entreprise même si, en ce moment, l’activité est presque nulle. C’est compliqué. Donc, on est comme tout le monde, gratuitement, on fait des séances pour tout le monde. Et si ça peut permettre à des enfants de faire du sport tous les deux jours, de couper un peu la journée, tant mieux, c’est l’objectif.
Je vous laisse carte blanche pour le mot de la fin.
Surtout, que tout le monde reste chez soi. Il ne faut pas trop anticiper les choses. Que tout le monde prenne soin de soi et de ses proches.
Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne / Reynald Valleron – Gazettesports