La crise sanitaire a considérablement bouleversé le paysage… Pour autant, la société des courses affiche son optimisme ainsi qu’une faculté d’adaptation
Depuis quelques temps, le chant des oiseaux a pris le pas sur celui des trotteurs et autres galopeurs, pourtant principaux acteurs du spectacle décliné au Petit Saint Jean. Confinement lié à l’épidémie du Covid 19 oblige, la Société des Courses Amiénoise a été contrainte de lever le pied. Elle aussi…
Sur le pont quelques jours auparavant, afin de coordonner les deux premières réunions de la saison, Carole Savreux s’est donc finalement résignée à jeter l’éponge. Plutôt à réorganiser son emploi du temps, comme celui également de ses plus proches collaborateurs.
« À ce jour, seul Fabrice Fin œuvre à l’hippodrome. Il veille à l’entretien d’un lieu qui, je le souhaite, retrouvera très prochainement l’euphorie des manifestations hippiques » souligne la directrice d’un lieu dont la réouverture des portes engendre les paris les plus fous. Un contre temps qui affecte des passionnés soucieux néanmoins de prendre leur mal en patience. Fine équipe qui avait pris soin – et plaisir – de dérouler le tapis rouge devant Clémence Botino, Miss France 2020 au début de ce mois.
« Notre saison a commencé sur les chapeaux de roue avant de connaître ce cruel coup d’arrêt » regrette Carole Savreux. Un sentiment de frustration que partage d’ailleurs le président Philippe Levasseur. Amertume que les uns et les autres se sont appliqués à vite dissiper toutefois.
Le programme laisse d’ores et déjà apparaître certaines retouches. La première en date, notre Fête de l’Hippodrome initialement prévue le 4 avril se déroulera le 12 septembre.
Carole Savreux
Et s’ils ne se retrouvent pas au Petit Saint Jean, comme à l’accoutumée, les membres de la Société des Courses ne tournent en rond. Encore moins les pouces ! « Nous avons réadapté notre façon d’œuvrer, de procéder. Vivement encouragé, le télétravail a donc été privilégié » confie la directrice, tout sourire lorsqu’elle jette un œil vers les réseaux sociaux. Et plus particulièrement la page Facebook de l’hippodrome « qui traduit la fidélité de plus de 6000 internautes. »
Ceux dont cette actualité à l’accent virtuel suscite une réelle attention : « Notre préoccupation est de préserver ce lien avec ce public. Cette complicité qui nous est chère. » Et qui suscite par conséquent l’investissement collégial. « La toile offre l’opportunité à une certaine légèreté. Ainsi, avons-nous pris le pari de jouer sur l’aspect ludique. Nous proposerons régulièrement des jeux à l’attention des plus jeunes. Un concours photos, sur le thème de notre hippodrome, pourrait, devrait être prochainement proposé. À cette occasion, je remercie nos étudiants dont les stages ont été bouleversés par la force des choses » explique Carole Savreux. Une orientation que Philippe Levasseur a d’ailleurs spontanément cautionnée.
« Cette année se voulait exceptionnelle, elle le sera à plus d’un titre ! » lance l’homme fort d’une structure qui célèbre son 170e anniversaire. « Un court métrage, diffusé actuellement sur Facebook, évoque cela sur un ton futuriste. Interroge également sur l’apparence que pourrait avoir le Petit Saint Jean à l’issue d’un laps de temps similaire. » Projection sur l’avenir avant qu’il n’attire l’attention sur des échéances à court terme : « Le programme laisse d’ores et déjà apparaître certaines retouches. La première en date, notre Fête de l’Hippodrome initialement prévue le 4 avril se déroulera le 12 septembre. » Demeurent dans le flou (artistique), les soirées à l’accent belge et américain, figurant respectivement le 16 mai et 20 juin au calendrier.
Un court métrage, diffusé actuellement sur Facebook, évoque cela sur un ton futuriste. Interroge également sur l’apparence que pourrait avoir le Petit Saint Jean à l’issue d’un laps de temps similaire.
Si le Grand Prix d’Amiens Métropole se disputera bien – espérons-le cependant – le 3 octobre, Carole Savreux rappelle aussi que les « afterwork destinés aux entreprises » auront bien lieu ! « C’est l’une des nouveautés du second semestre. Les entreprises qui le souhaiteront pourront s’immerger dans le monde des courses » ajoute-t-elle. Comprenez s’enthousiasmer devant le spectacle avant de prolonger cette initiative devant un verre de l’amitié.
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Fabrice Biniek
Crédit photos : Jean-Jacques Blond