Nous le répétons avec force : jamais depuis la dernière guerre mondiale, le sport n’avait été autant menacé dans son existence même. Chaque jour nous amène son lot d’épreuves reportées ou simplement annulées.
MAJ au 24 : Le premier ministre Japonais, Shinzo Abe, a demandé à Thomas Bach (président du CIO), à ce que les Jeux Olympiques soient reportés d’un an. Cette demande a été acceptée, les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 sont donc reportés !
Il faut en effet être réaliste : si plusieurs compétitions sont reportées en septembre, il est évident que cela sera difficile dans la mesure où il faudra beaucoup de monde pour encadrer ces épreuves et que les calendriers seront surchargés.
Prenons par exemple le cyclisme. C’est un sport qui se pratique à l’extérieur et qui surtout a besoin d’un certain nombre de bénévoles, de signaleurs sur les routes et de services de gendarmerie qui seront peut-être sollicités par ailleurs.
Les JO remis en question ?
Autre grand événement en danger : les Jeux Olympiques de Tokyo début juillet. Pour l’heure, le CIO tient ferme et ne veut pas entendre parler de report. Mais des voix s’élèvent émanant surtout des représentants de disciplines les plus importantes : l’athlétisme et la natation.
Il est évident que les sportifs de haut niveau qui sont comme tout un chacun, confinés chez eux, ne peuvent s’entraîner normalement. Ils font tout simplement du bricolage chez eux et on ne nous fera pas croire que si la situation perdure, ils seront prêts pour Tokyo.
Le champion du décathlon Kevin Mayer prône pour sa part le report des J.O. Les nageurs sont privés de piscine et ne peuvent quand même pas se préparer dans leur baignoire.
Même si les Jeux se déroulaient, dans quelle forme seraient alors les participants?
Dans ces conditions, comment ne pas rappeler Jérémy Stravius qui sortirait de sa retraite sportive. Le champion amiénois même sans entrainement, pourrait partir à égalité avec ses principaux adversaires qui seront eux aussi sous-entraînés.
Certes, la décision n’est pas simple à prendre et il est évident que le Japon a consenti de gros efforts humains mais surtout financiers pour accueillir dans les meilleures conditions les athlètes du monde entier.
Mais nous le répétons : nous vivons une situation que nous nous n’avons plus connue depuis l’annulation des J.O en 1940 et 1944
En France, nous sommes partis, sportifs ou non, pour un confinement qui va dépasser les deux semaines initialement prévues.
Mais quelle que soit la décision qui sera prise par le CIO mais aussi le CNOSF quant à la participation des athlètes français, elle sera bien difficile à prendre.
Lionel Herbet
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