Si elles ont dû jouer des coudes, les coéquipières de Julie Cadart ont réalisé une (nouvelle) belle opération comptable. Et demeurent en tête du classement. Plus que jamais.
« A vaincre sans péril, nous triomphons sans gloire ! » Sur le parquet de l’UGS Portes de l’Essonne, les demoiselles du Longueau Amiens Métropole VB ont tenu à respecter, au pied de la lettre, ce dicton (2-3). Où après avoir été malmenées, les partenaires de Leïla Loubard sont toutefois parvenues à justifier leur statut de leader.
« Non sans difficulté, il faut bien l’admettre » mentionne Clément Bevilacqua. Responsable technique d’une formation qui se résignait à laisser glisser entre ses doigts le gain des deux premières manches. « Il convient de saluer le staff qui avait pris soin, au préalable, de disséquer au mieux nos habituels schémas tactiques. Particulièrement physique, non dénuée d’adresse également, cette équipe s’était aussi attachée* à démontrer qu’elle n’était pas troisième au classement par hasard »
J’ai apprécié l’abnégation des filles. Tout en commettant des erreurs, notamment au service ou en réception, elles ont su corriger ces imperfections.
Clément Bevilacqua
Chahutées certes, les Amiénoises faisaient cependant mieux que de (simplement) se défendre, opposées à cette furia locale. « J’ai apprécié l’abnégation des filles. Tout en commettant des erreurs, notamment au service ou en réception, elles ont su corriger ces imperfections. Elles n’ont jamais baissé les bras, se découvrant les ressources pour arracher cette précieuse victoire » explique l’intéressé. Lequel n’a pas eu recours à la calculette pour se convaincre que ces trois (nouveaux) points tombés dans l’escarcelle du LAMVB ont une valeur très importante.
« Ce succès, le onzième de la saison, nous offre l’opportunité de reléguer notre adversaire à neuf longueurs ! » argumente – si besoin était – celui qui ne tarissait d’éloges à l’égard de sa troupe. « Une fois n’est pas coutume » acquiesçait-il non sans une pointe d’humour. « L’effectif s’est avéré interchangeable. Dans la nécessité, l’obligation de redistribuer certains rôles, de s’appuyer sur d’autres séquences de jeu afin de prétendre contrecarrer les plans de notre rival, il s’est distingué par sa réactivité. Une spontanéité, une volonté d’adaptation qui ne sont pas étrangères à ce probant résultat »
A l’image de cette insolente réussite qui devenait alors sienne au sortir de deux sets concédés : « Au regard du tableau d’affichage, sans excès de prétention ou de triomphalisme, force est néanmoins de constater que nous avions la mesure » s’en félicite Clément Bevilacqua.
Dont l’euphorie a – très rapidement et comme souvent – tendance à s’estomper : « Loin de moi le désir de nier l’évidence, de dissimuler nos réelles ambitions mais il est indispensable de rester les pieds sur terre. Souvenez vous que ce scénario se révélait invraisemblable voici encore quelques mois. Plusieurs échéances apparaissent à haut risque. J’admets que nous possédons un joli pécule mais veillons à n’avoir aucun regret à l’heure de la distribution des prix. »
Posément, Clément Bevilacqua appelle donc à la retenue, à l’union sacrée également. Convaincu cependant que cette « équipe de copines est en droit d’espérer marquer les esprits ainsi que l’histoire du club. »
- SAVIGNY sur ORGE. Gymnase Kennedy. Longueau Amiens Métropole VB bat UGS Portes de l’Essonne 3-2
(22-25 en 30’, 23-25 en 28’, 25-14 en 23’, 25-16 en 25’, 15-9 en 15’) Arbitres : MM. Tison et Greuillet.
- LONGUEAU AMIENS METROPOLE VB : Lentz, Carreel, Cadart, Loubard, Bray, Leclere (cap), Allemeesch, Canlers, Malivoir, Lapeyronnie, Devaux, Yuwei
Fabrice Biniek
Crédit photos : Corinne Carreel (LAMVB)