À l’issue de la défaite contre Le Touquet, Antoine Buron déplorait de ne pas avoir su garder l’avantage mais aussi d’avoir manqué de tranchant dans la surface adverse.
Qu’est-ce que vous ressentez après ce match ? De la déception ? De la colère ? De la frustration ?
C’est forcément de la déception parce que l’on avait à cœur de se racheter de la semaine passée et d’engager cette deuxième partie de saison, qui va être importante, d’une autre manière. Il y a de la déception sur le match et sur le contenu en général.
Les joueurs n’ont pas répondu à vos attentes ?
On avait plutôt bien démarré. On s’est créé de belles situations d’aggraver le score que l’on a pas su concrétiser. Le Touquet en a eu aussi pour revenir au score. Sur la deuxième mi-temps, ça a été plutôt une attaque-défense avec une équipe bien en place. Le deuxième but nous fait mal parce que cela leur permet de rester bloc bas et d’attendre. On a eu les situations pour revenir, on a manqué de justesse dans le dernier geste, d’un petit peu d’agressivité, de détermination dans cette zone.
Il y avait une grosse défense centrale en face…
Oui, même si, à part sur la fin où l’on a allongé un peu plus, je trouve qu’on a essayé de passer autrement que dans l’axe. On a eu des situations. Mais il faut être plus méchant que cela, il faut être beaucoup plus tueur dans les zones de vérités.
Ce qui est désolant, c’est de prendre deux buts puisqu’en ouvrant le score on aurait dû mieux gérer et surtout aggraver plus rapidement la marque. C’est cela qui est frustrant. Après, sur le contenu et sur l’utilisation qu’on a faite du ballon, ce n’est jamais facile face à des équipes bien en place. On a eu les situations pour revenir, il a manqué de la justesse dans le dernier geste et, je le répète, un peu de détermination, de conviction dans le dernier geste.
L’égalisation vient sur une erreur de relance…
C’est frustrant parce qu’il reste deux minutes et qu’on ne doit pas faire ce geste là. Maintenant, il faut remettre dans le contexte, ce sont de jeunes joueurs, ils manquent un peu d’expérience et sont parfois trop joueurs, aussi. C’est aussi, malheureusement l’apprentissage. Mais c’est décevant de devoir payer cash les erreurs pour apprendre, dans des moments clefs du match. C’est l’apprentissage, il faut qu’ils apprennent vite de ce genre d’erreurs.
Cela fait deux défaites d’affilée, c’est inhabituel, une première cette saison…
Il va falloir que ce groupe mûrisse et prenne ses responsabilités
On est dans un moment plus difficile comme on n’en avait pas encore traversé. On va le traverser comme on a fait les autres semaines, même celles de victoires, on va continuer à travailler. Il va falloir que ce groupe mûrisse et prenne ses responsabilités. Le groupe est jeune, c’est difficile de trouver des cadres, mais il faut que les mecs prennent aussi leurs responsabilités. On fait le maximum pour les amener dans les meilleures conditions, après, ce sont eux qui ont les cartes en main le week-end.
Vous êtes resté longtemps avec eux dans les vestiaires après le match, qu’est-ce que vous leur avez dit ?
Je leur ai donné mon ressenti et fixé tout de suite des objectifs. C’était le dernier des matchs allers, il y a encore beaucoup de points en jeu, il faut se fixer des objectifs. Et il faut apprendre de ce genre de match, mais pas dans la colère non plus, il faut essayer d’analyser les choses sereinement et de se demander pourquoi ça n’a pas fonctionné.
Vous êtes tombé sur un adversaire qui a mis beaucoup d’engagement physique, c’est quelque chose qui vous a un peu gêné ?
C’est sûr que quand on met des garçons de 20 ans face à des joueurs qui en ont 28-30 dans le défi physique… Après, c’est la réalité de ce championnat, si ces garçons là ne rivalisent pas, n’élèvent pas le niveau dans ce domaine là… La route du haut niveau est compliquée pour eux, il faut qu’ils arrivent à exister. Il ne faut pas se réfugier derrière ça. On le sait, c’est un championnat physique, on sait que les joueurs vont affronter des garçons beaucoup plus expérimentés avec un développement physique plus avancé. Mais il faut qu’on rivalise, il faut qu’on arrive à élever notre niveau là-dessus.
Propos recueillis par Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports