Après la victoire des Écureuils sur les Greenfalcons ce samedi lors du derby, les deux coachs retiraient malgré tout du positif de ce match. Ce qui amène à quelques différences d’appréciations.
Antoine Demaret : « Je pense que l’on a fait jeu égal une bonne partie du match »
Quel est le sentiment qui prédomine, la frustration ?
Oui, c’est ça. C’est vraiment un début de match chaotique. Quand on prend deux buts en une minute, il n’y a pas à chercher, c’est nous qui ne sommes pas du tout entrés dans le match. Et ça nous pénalise jusqu’au bout. On revient à 4-3, mais pour revenir on fait beaucoup d’efforts. Et derrière, on le paye. Mais la réaction était très belle. Le match était engagé comme un derby, mais très propre. On n’a pas à rougir, on perd contre les premiers. Je pense que l’on a fait jeu égal une bonne partie du match. Il faut retenir le positif et se relancer. On a désormais 3 matchs à l’extérieur pour aller chercher notre place en play-off.
Il y a quand même une déception de prendre si peu de points après de gros matchs contre les deux premiers ?
Oui, mais la principale frustration, c’est quand même Cholet parce qu’on mène au score assez longtemps. Là, on est repoussé à 4-0 rapidement. On est revenu petit à petit, on a essayé. C’est surtout ce qu’il faut retenir du match : on ne lâche pas, on revient dans le match. Quand on est à 4-3, on a même une opportunité d’égaliser. Derrière, on se livre et on prend des buts, mais la réaction était très bonne. Tout n’est pas à jeter par rapport au match aller où on était bien entré mais où l’on avait eu un trou.
C’était un gros match dans l’engagement, ça a aussi joué dans l’incapacité à revenir sur la fin ?
Oui, c’est ça. Quand on perd 4-0, on se donne peu plus, on fait plus d’efforts pour récupérer le palet, mais ce n’est pas grave. Les efforts qu’on a fait nous serviront pour la suite.
Renaud Crignier : « On avait la maîtrise du palet et du jeu. »
Que est le sentiment qui ressort de ce derby ?
Le sentiment que l’on progresse et que l’on avance sur notre objectif que sont les play-offs le 21 mars. Il y avait encore du mieux par rapport à Rouen la semaine dernière.
Notamment au niveau de l’intensité ?
Oui, au niveau de l’intensité. Au niveau de l’entame de match aussi puisqu’on mène 4-0 au bout de 10 minutes. C’était beaucoup plus complet comme match de notre part.
Le fait que Pont-de-Metz soit revenu proche mais sans jamais égaliser, c’était avant tout de la maîtrise.
Oui, on n’a pas du tout paniqué parce que dans le jeu à 4 contre 4, ils n’avaient pas beaucoup d’occasions en dehors des frappes de loin. On avait la maîtrise du palet et du jeu. Ils sont revenus, d’ailleurs, sur powerplay. On savait que c’était un point dont on devait se méfier puisque c’est grâce à ça qu’ils avaient gagné l’année dernière. On n’a pas paniqué et on a tout de suite remis un coup d’accélérateur quand ils sont revenus proches.
C’était un bon match avec un niveau d’adversité intéressant pour préparer les play-offs ?
Oui, c’était un match correct. On leur a clairement mis la tête sous l’eau quand on leur a mis 4 buts, on les a senti un peu perdus. Ça s’est équilibré un peu en fin de période mais je pense qu’ils étaient un peu choqués par le rythme qu’on a imposé d’entrée. Ils sont revenus avec de meilleures intentions en deuxième période, il est clair qu’ils ont plus pressé, plus patiné, ils ne se sont pas posés de question. S’ils avaient joué leur chance à fond dès le début, ils auraient eu plus de chance de nous accrocher. C’était un bon match, plus relevé que contre Rouen. C’est bien, on a un calendrier où les matchs vont être de plus en plus durs et nos adversaires de plus en plus forts donc on va en profiter pour travailler.
Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports