BASKET-BALL : Rudy Dufossé : « L’objectif est d’axer sur la formation, le social et l’accessibilité au sport. »

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En ce départ d’une nouvelle année, un petit bilan sur l’année écoulée s’impose. Rudy Dufossé, président de la Métropole Amiénoise Basket-Ball (MABB), revient sur cette année très positive et enrichissante tant sur le plan humain que sportif.



Bonjour Rudy, quel a été votre meilleur souvenir au sein du club ?
C’était lorsque l’on a gagné les Coupes de la Somme. Les trois catégories engagées ont gagné ; les minimes, les cadettes et les seniors en féminines. C’est un bon souvenir. Les filles étaient contentes et se sont encouragées pendant les deux jours de compétition. C’est une fierté, une reconnaissance, et puis c’est le jeu de la Coupe ! Sur l’année 2019, je pense que je retiendrais ça.

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Et, à l’inverse, quel a été votre pire souvenir ?
Très honnêtement, je n’en ai pas. J’ai souvenir d’avoir fait des entraînements dans un froid abominable, mais la ville a fait le nécessaire pour que l’on puisse évoluer dans des conditions correctes. Elle a fait en sorte que l’on ait du chauffage dans la salle. Donc, si j’avais un mauvais souvenir, ça serait celui-là. Mais il a été réglé, donc je n’ai pas de mauvais souvenir. Je ne suis pas quelqu’un de négatif, je ne retiens pas les choses négatives. Je n’ai pas de déception particulière. On apprend toujours d’un échec, donc il n’y jamais de regret à avoir.

Chaque jour, c’est une récompense.

Pourriez-vous nous livrer un bilan de l’année écoulée ?
De grandes satisfactions, parce que les Centres Génération Basket (CGB) ont été un véritable succès. Sur le plan humain, c’est indescriptible parce qu’on rencontre et on vit des moments vraiment particuliers avec les enfants. Les CGB sont très intéressants sur le plan sportif parce que cela permet à des jeunes enfants de pouvoir pratiquer le basket-ball comme ils souhaitent, quand ils veulent et surtout sans avoir de blocage physique, financier, ou autre. On ouvre vraiment la porte à tout le monde, et ça c’est une vraie aventure humaine. Sinon après, c’est également la vie du club en général qui est une aventure humaine. C’est-à-dire de travailler dans les quartiers comme ceux d’Étouvie ou d’Amiens-Nord. Je trouve que c’est une chance parce qu’on a des potentiels, tant sportivement qu’humainement parlant. On a des enfants attentifs, attentionnés. Chaque jour, c’est une récompense.

Ensuite, au niveau sportif, cette année ça se passe plutôt bien. A mi-saison, on a nos benjamines qui sont premières du championnat et nos seniors féminines qui sont classées à la deuxième place pour le moment. On a également une grosse formation au niveau des poussines. On a près de 40 poussines, ce qui représente environ la moitié de ce que possède le département. C’est à la fois flatteur, mais aussi très problématique parce que cela reflète le manque de représentativité dans le basket-ball féminin chez les petites. Chez les garçons, on ne rencontre pas ce problème, mais c’est vrai qu’au niveau des filles, il y a une vraie pénurie. Nous sommes très fiers d’avoir 40 poussines, mais c’est tout de même dommageable dans le sens où il y a ce manque d’effectif au niveau départemental.



Justement, vous organisez des événements pour promouvoir le basket-ball féminin.
Tout à fait. On met en place le « Girls In Da Ground », qui est un tournoi 3×3 exclusivement féminin. Cela peut aider à promouvoir le basket-ball féminin. Il faut savoir qu’on le fait sur plusieurs catégories. Il y a un challenge le matin, qui précède le Girls In Da Ground, qui s’appelle le « Challenge Valéry Soudain » et qui est réservé aux 12-13 ans. Donc ça, ce sont des opérations que l’on met en place chaque année. Il y a déjà des jeunes filles qui ont découvert et qui ont pratiqué le basket-ball à la suite de cet événement, qui date d’aillleurs depuis près de 15 ans maintenant. C’est un événement fédéral qui génère beaucoup de visiteurs et qui sert à promouvoir le basket-ball féminin, et cela nous tient particulièrement à cœur puisque, à la MABB, nous sommes axés vers le féminin.

Maintenant, on se désintéresse un peu de la compétition pour faire vraiment du fondamental, et faire en sorte que la joueuse soit la plus complète possible.

Que retenez-vous de cette année ?
On s’est conforté dans l’idée que la formation du jeune joueur était une priorité. On le faisait auparavant, mais on s’est vraiment aperçu que c’est ce que l’on savait faire le mieux. Donc cette année, et pour les années à venir, on part sur cette optique. Je pense que c’est ce que l’on peut retenir de cette année parce qu’on met vraiment tous les moyens, que ça soit en terme de finance, d’effectif, de structure ou encore de créneaux horaires, pour que puisse se mettre en place ce processus de formation axé sur le jeune joueur. C’est d’ailleurs pour cela que l’on a notre équipe benjamine qui est invaincue et première du championnat, avec certaines joueuses qui font partie de l’équipe de Somme. Elles vont partir au tournoi de Noël, à Rouen. Un tournoi de Noël, c’est tout le grand Nord, région parisienne incluse, qui se rencontre entre comités. Elles représenteront alors le Comité de la Somme. Quelques unes sont déjà retenues et sont potentiellement détectables pour jouer à un niveau un peu plus intéressant. Auparavant, on attachait beaucoup plus d’importance aux compétitions et aux résultats, sans forcément prendre en compte la formation réelle, c’est-à-dire les fondamentaux. Maintenant, on se désintéresse un peu de la compétition pour faire vraiment du fondamental et faire en sorte que la joueuse soit la plus complète possible, en tout cas techniquement. C’est ce qui peut la faire évoluer, et ne pas forcément la cantonner à un club de quartier, mais peut-être voir plus haut.


Pouvez-vous nous confier votre meilleur souvenir du sport amiénois ?
Je suis un grand fan de sports US, et j’adore le football US. A Amiens, dans cette discipline, on est gâté avec les Spartiates. Mais sinon, j’aime bien le football, donc je dirais que le maintien d’Amiens SC en Ligue 1 a été un bel événement, avec notamment la victoire contre Marseille. Cela reste deux beaux événements. Si quelque chose m’a marqué dans le sport amiénois, c’est cela.

C’était quelque chose que j’ai suivi avec attention, et même avec passion.

Et votre meilleur souvenir du sport en général ?
Cette année, c’est la victoire de l’équipe de France de basket-ball contre les États-Unis en championnat du monde. Je crois que c’est la performance de l’année, même si on a été éliminé par la suite. Cette victoire, c’était très costaud. On les a battu, mais c’était très serré. Un super match des français que l’on aurait aimé revoir, mais on ne peut pas pratiquer le même basket deux fois de suite. Évidement, les adversaires sont différents, etc. Mais en tout cas, c’était quelque chose que j’ai suivi avec attention, et même avec passion.


Pour finir, quelles sont vos attentes et vos objectifs pour 2020 ?
L’objectif est d’axer sur la formation, le social et l’accessibilité au sport pour tous, qui est toujours notre leitmotive. On réfléchit à de nouvelles formes de pratique tarifaire, pour permettre à tous les enfants de pouvoir accéder à une licence. Travailler sur cette accessibilité au sport pour tous est vraiment un de nos projets, en collaboration avec la politique de la ville et Amiens Métropole Sport. Au niveau social, on s’arrange pour mettre en place des petites choses comme les « Chantiers Jeunes », proposé par la ville d’Amiens et en partenariat avec la région, qui permet de financer une partie du BAFA, ou du permis. En contrepartie, il s’agira de s’investir au sein du club. Notamment, en partenariat avec Coallia, on va offrir une vingtaine de ballons aux migrants, à Amiens Nord, pour Noël. On a des opérations comme cela, où l’on essaye vraiment de faire du social. C’est vraiment important.





Angélique Guénot

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Publié par La Rédaction

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