Alors que l’année 2019 prend fin et que son club a connu une saison mouvementée avec une relégation de peu en Pré-National, Olivier Morel président de l’ASCBB s’est confié pour Gazettesports.
Pour commencer, quel est votre meilleur souvenir cette saison ?
Je n’ai pas vraiment de meilleur souvenir, ça fait 19 ans que je suis président pour me marquer, il faut vraiment quelque chose d’important. Après, je suis content de la fin de saison en jeunes, car on continue de bien progresser. Après, je n’ai pas de souvenir qui sort du lot.
Quel est votre pire souvenir de cette saison ?
La descente de l’équipe première est forcément une déception, mais après je n’ai pas de mauvais souvenir. Quand on n’a pas les moyens financiers, on sait que c’est compliqué. Le travail a été fait, mais nous n’avons pas été récompensés. Notre politique est axé sur les jeunes et pour moi le plus important c’est la formation. Nos U15 et U17 sont en élites c’est pour nous une réelle satisfaction et ça vient concrétiser notre travail.
Quel bilan tirez-vous de l’année écoulée ?
J’ai l’impression que chaque saison en terme de formation, on est de mieux en mieux. Il faut continuer à bosser, les entraîneurs font leur travail et il faut persévérer dans cette voie. On n’a plus beaucoup de titres, car plus tu montes de division plus c’est compliqué, mais quand je vois les U15 qui sont aujourd’hui 4ème et les U17 dans le milieu de tableau, c’est très bien. On affronte de gros clubs, donc faire partie des meilleurs, c’est une très bonne chose. Le bilan est positif dans l’ensemble même si pour l’équipe première c’est plus compliqué cette année.
« Le problème de l’équipe première, c’est que l’on est partie sur un groupe de joueurs mais on a connue plusieurs échecs«
Avez-vous des regrets par rapport à l’année dernière ?
Le regret est de ne pas avoir les finances pour obtenir ce joueur en plus qui nous aurait sûrement permis de nous maintenir. Le problème, c’est qu’en Juin-Juillet, on ne connaît pas forcément les finances que l’on va avoir en fin d’année et je ne dépense pas l’argent que je n’ai pas. Quand on est montés en NM3, on a eu une subvention supplémentaire, mais on l’a su en janvier donc c’était trop tard. Après cela a permis à nos jeunes de prendre de l’expérience et c’est important. Pour moi l’objectif, c’est que notre équipe première soit performante, mais avec des jeunes du club. Recruter à droite à gauche dépenser de l’argent pour faire venir des joueurs ce n’est pas trop ma politique. Après en faisant des économies sur les jeunes, on n’aurait pu prendre un ou deux joueurs en plus et on serait en NM3. Mais je ne souhaite pas faire d’économie sur les jeunes, c’est hors de question, car c’est notre priorité.
Je ne souhaite pas faire d’économie sur les jeunes, c’est hors de question, car c’est notre priorité
Ce serait un échec de ne pas remonter immédiatement ?
Le problème de l’équipe première, c’est que l’on est partie sur un groupe de joueurs mais on a connue plusieurs échecs. Un joueur a arrêté sans donner de nouvelles, on ne sait pas pourquoi, et un joueur qui devait venir à eu un problème de carte de séjour. Ensuite, il faut ajouter le fait que Valentin Rode est absent depuis le début de saison et que Babacar Mbengue est lui aussi blessé. Il y a beaucoup d’absents par rapport à l’effectif prévu avec lequel la montée était largement envisageable. Aujourd’hui, c’est plus compliqué mais on reste dans la course. Si on n’arrive pas à remonter cette saison ce ne sera pas forcément un échec vu le scénario, et l’objectif sera alors de finir dans les cinq premiers. L’année prochaine, il y a la refonte des championnats, ce sera une pré-national Hauts-de-France et non plus une poule Picarde et une poule Nord-Pas-de-Calais. C’est important d’en faire partie car même si on ne sera pas en NM3, on jouera contre des équipes costauds et ce sera plus intéressant. Nos jeunes pourront progresser plus facilement et l’on pourra conserver plus facilement nos joueurs. En tant que président, la NM3 n’est pas une obsession. C’est important d’avoir une vitrine, surtout pour mes joueurs, mais pour le club cela n’est pas vitale.
Quel est votre meilleur souvenir du sport amiénois en général ?
On va dire le maintien de l’ASC Football car cela n’était pas évident. Après, je ne m’intéresse pas vraiment aux autres sports, je suis à fond dans le basket.
Quelles sont vos attentes et objectifs pour 2020 ?
Pour l’équipe première comme dit précédemment, c’est de monter ou finir au pire dans les cinq premiers. Après pour les jeunes ça reste de continuer à progresser. On a eu deux enfants qui sont partis à Gravelines, deux autres à Liévin l’année dernière et c’est une fierté, notre objectif est de continuer à former le mieux possible et à jouer le plus haut possible dans chaque catégories. Beaucoup de présidents l’on oublié mais notre rôle à la base en tant que club c’est de former des joueurs et leur donner envie de faire du basket. Quand nos jeunes vont dans des plus grands club c’est frustrant car on aimerait les conserver mais c’est aussi la preuve que notre boulot est bien fait. Ce qui compte pour moi c’est que l’on forme le mieux possible les jeunes après les résultats viennent avec, mais l’important c’est d’offrir les meilleures bases possibles à nos jeunes.
Ce n’est pas compliqué aujourd’hui d’exister en étant un club formateur ?
Ce n’est pas compliqué car aujourd’hui, on s’en sort bien. Après, c’est frustrant, mais pour les conserver il faut pouvoir se développer et il faut de l’argent pour cela que l’on n’a pas. Il faudrait pouvoir offrir plus à nos joueurs pour les garder mais on n’a pas les moyens humains et même logistiques. Car on a des problèmes de salle et de créneaux qui nous ont obligé à refuser presque quarante enfants cette année car on ne pouvait pas les accueillir. Financièrement, on pourrait faire mieux mais pour attirer des sponsors il faut pouvoir leur offrir quelques choses et aujourd’hui, on n’a pas d’espaces pour les accueillir dans de bonnes conditions les jours de matchs. C’est donc compliqué d’autant qu’il y a aussi un problème d’implantation et les conditions dans la salle sont très compliquées. Il fait froid dans la salle et l’on ne peut pas s’entraîner dans la salle où l’on joue car le sol est trop dur et c’est un risque de blessure trop important. On devait refaire le sol de la salle mais cela n’a pas était fait. Mais l’on continue avec nos moyens et on essaye de faire du mieux possible.
Aurélien Finet
Crédit Photo : Coralie Sombret- Kévin Devigne – Reynald Valleron – Gazettesports