GYMNASTIQUE : Découverte du club Fémina

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Nous sommes allés à la rencontre de Muriel Deparis, responsable technique du club de gymnastique artistique Fémina, afin d’en savoir un peu plus sur cette association.

Pouvez-vous nous présenter votre club ?
Notre club encadre la discipline de la gymnastique artistique, cela il faut bien le spécifier car beaucoup de personnes pensent que l’on fait de la danse, mais c’est un club de gym aux agrès.
On accueille les enfants à partir de 15 mois jusqu’aux seniors, donc de la baby-gym, de l’éveil moteur, gym en loisir, en compétition, de la gym adulte, mais aussi du sport santé et adapté. Nous accueillons également des structures, telles que les scolaires, les centres aérés, des habitants du quartiers, des personnes en situation de handicap.

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Quel est votre rôle dans ce club ?
Je suis responsable technique, je gère tout ce qu’il se passe sur le praticable. Après le côté administratif ce sont des bénévoles, il y a 4 salariés, je gère les 3 salariés et après nous avons des encadrants bénévoles. Dans les salariés nous sommes tous encadrants sportifs, chacun a un secteur à gérer : la petite enfance, le sport loisir, le sport adapté et moi je chapeaute le tout.

Il faut faire des choix, et comme nous privilégions la qualité à la quantité, nous préférons se fixer sur ce que l’on sait faire.

Un club uniquement féminin ?
Nous n’avons que des filles en compétition, nous avons quelques garçons dans la partie loisir chez les plus jeunes. C’est un choix de club, parce-que l’on n’a pas les compétences pour emmener les garçons en compétition, ni les horaires adéquats, il faut faire des choix et comme nous privilégions la qualité à la quantité, nous préférons se fixer sur ce que l’on sait faire.

Adaptez-vous les pratiques gymniques aux personnes en situation de handicap ?
Nous accueillons plusieurs structures : adultes, adolescents, enfants. On essaie de leur faire découvrir la gym, avec des parcours de découverte. Quand le niveau d’handicap ne permet pas de monter sur les agrès, nous mettons en place des parcours de motricité, mais lorsque ce sont des problèmes de comportements ou psychologiques nous mettons en place des séances sur les agrès.

Pour chaque individu qui pousse la porte de l’association, on se doit de lui trouver une place au sein du club.

Le club a t-il choisi de faire partie de la fédération UFOLEP (ndlr: Union Française des Oeuvres Laïques d’Éducation Physique ) plutôt que la FFG ( ndlr : Fédération Française de Gymnastique)?
Tout à fait, c’est un choix du club. C’est en fonction des objectifs. On privilégie l’accueil de chaque enfant, pour qu’il puisse trouver sa place, plutôt que d’être axé sur la performance. Par exemple, notre équipe vice-championne de France sont des gymnastes qui ont entre 14 et 16 ans, donc elles ont pris le temps de se connaître et d’arriver à ce niveau là. On prône l’esprit d’équipe, l’entraide, la solidarité avant le résultat. On préfère que l’équipe se soutienne en compétition plutôt qu’il n’y ait que l’envie de gagner, sans se soucier des autres.
Il n’y a pas d’individuel. La fédération choisie est axée dessus. On voulait aider les enfants à grandir et à se servir de ce qu’on leur inculque au travers du sport, plutôt que d’en faire des athlètes de haut niveau.
Nous sommes beaucoup critiqués avec le choix de fédération, et parfois cela nous met des barrières. Mais notre objectif, par rapport au plan de développement du club, c’est que pour chaque individu qui pousse la porte de l’association on se doit de lui trouver une place au sein du club. C’est pour ça que l’on développe énormément le sport-adapté.

C’est une image sur l’UFOLEP qui est véhiculée depuis des lustres et qui perdure encore.

Y a t-il beaucoup d’idées reçues sur la fédération UFOLEP ?
Complètement, car en soi, les systèmes de notation sont les mêmes. On s’en rend compte que quand on parle avec les gens autour de nous. Comme quoi l’UFOLEP c’est « nul », que ce n’est pas de la compétition et que la FFG c’est le haut niveau. C’est une image sur l’UFOLEP qui est véhiculée depuis des lustres et qui perdure encore. Pour moi, la seule différence c’est que la recherche n’est pas la même, il y a des gymnastes de notre club qui changent de club car on a de la chance d’avoir deux clubs de gym sur Amiens, un en FFG et un en UFOLEP. Je trouve ça génial de pouvoir choisir la fédération en fonction des objectifs.

Est-ce que vous avez déjà envisagé d’accueillir d’autres disciplines gymniques telles que la gymnastique rythmique, ou encore la gymnastique masculine, au sein de votre club?
On aimerait. Si on en fait pas c’est que nous n’avons pas les moyens nécessaires. Il y a 650 adhérents, nous sommes 4 salariés, et c’est comme dans toutes les associations, les bénévoles diminuent au fur et à mesure des années. En 1996, quand j’ai commencé, on avait 22 encadrants bénévoles. Aujourd’hui, on en a 6.. Il faut faire des choix.

Nous avons une équipe vice-championne de France chez les 11-15 ans.

Pouvez-vous nous présenter les équipes présentes au sein de votre club et leurs catégories ?
Sur les compétitions, nous avons une dizaine d’équipes que nous présentons chaque année, chez les jeunes nous avons au moins une équipe qui va jusqu’en finale de zone nord, et on a une ou deux équipes qui participent à la finale nationale.
Concernant les résultats de l’année dernière, nous avons une équipe vice-championne de zone chez les 7-14 ans, et chez les plus grandes on a une équipe vice-championne de France chez les 11-15 ans.

Comment se déroule un entraînement type ?
Les gymnastes qui sont en compétition ont deux à trois entraînements de 2 heures, donc maximum elles ont 6h par semaine. Il y a un échauffement, puis on passe sur les agrès. Il faut savoir que chez les filles, il y a en a quatre au total, donc on passe sur deux agrès par séance puis on fait les deux autres à un autre cours. Puis, il y a de la préparation physique et des étirements.

Quels sont les objectifs de développement du club ?
Le dernier secteur sur lequel on a beaucoup travaillé les deux dernières années, c’est le sport adapté. Il est encore en train de se développer un peu plus, particulièrement chez les enfants, car on accueille des structures, et on aimerait que les enfants viennent d’eux mêmes avec leurs parents, car nous avons un créneau réservé pour cela. Nous avons encore ce secteur à développer.
Nous sommes situés dans le quartier nord donc nous sommes intégrés dans le contrat de ville. On accueille des enfants du quartier, mais également le centre aéré pigeonnier, puis nous sommes sur un projet avec le collège pour qu’il y ait une continuité scolaire.

Nous sommes exigeants, avec une certaine rigueur, en gardant à l’esprit de garder le respect physique de l’individu.

Si vous deviez parler des objectifs donnés à vos gymnastes ?
Quand on dit que notre objectif premier n’est pas fixé sur la performance, c’est que nous n’avons pas d’exigence de résultats du comité, parce que l’on fonctionne sur les mêmes idées. On ne leur demande pas forcément d’être sur le podium, mais de donner le meilleur de soi-même. L’esprit de compétition, on l’a quand même, c’est juste que dans la performance on sait qu’avec 6h d’entraînement par semaine, on ne peut pas demander à des athlètes de faire des prouesses. Mais nous sommes exigeants, avec une certaine rigueur, en gardant à l’esprit de garder le respect physique de l’individu.

Et les objectifs pour cette nouvelle saison?
Avec les résultats obtenus l’an dernier (ndlr: vice championnes de France) on monte de niveau, donc les exigences seront plus difficiles à atteindre, avec des éléments plus difficiles, avec des objectifs de points. L’objectif est d’atteindre la demi-finale, et au meilleur des cas, la finale. Mais nous sommes dans une année de découverte de cette nouvelle catégorie.

Bientôt le gala se déroule au Coliseum, pouvez-vous nous en parler?
En effet, il aura lieu ce samedi 7 décembre à partir de 20H. Le gala est pour nous un rendez-vous où nous pouvons rassembler toutes les catégories d’âge et les secteurs du club, sur une même fête. Nous voulons faire prendre conscience aux adhérents du club et leurs familles, qu’il n’y a pas qu’un groupe, qu’il y a un panel d’activités proposées, mais qu’il y en a pour tous les niveaux, les âges. Normalement, tout le monde peut trouver sa place.
Le thème c’est « rencontre avec Robinson ». Les gymnastes apprennent à vivre différemment et ils vont se rendre compte que c’est pas si mal la vie sans le modernisme que l’on peut avoir aujourd’hui..

Le mot de la fin …
Ce qui est important au travers d’une activité sportive, c’est de pouvoir s’épanouir et apprendre à se construire au delà de l’activité. Par le sport, on peut faire passer des messages …

Valentine BERTHE

Crédits photos : Coralie Sombret – Gazettesports.fr



Publié par La Rédaction

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