Un peu plus de six mois après sa médaille de bronze aux championnats du monde de Muay-Thaï, Valentine Roger retrouve l’équipe de France, pour disputer les championnats d’Europe, du 29 octobre au 4 novembre en Italie.
Bonjour Valentine, dans quelle optique abordes-tu cette nouvelle échéance internationale ?
Ce championnat me permet de relancer la saison rapidement et de me remettre dans le bain avec une échéance importante. Après ma victoire par KO cet été en Thaïlande, je suis sur une bonne dynamique. Mentalement je me sens bien et j’ai hâte de représenter à nouveau le drapeau tricolore.
Tu nous parlais récemment de « revanche » par rapport à mars dernier (ndlr : la médaille de bronze mondiale); c’est un sentiment qui t’anime avant cette compétition ?
Oui. C’est vrai que ma défaite aux championnats du monde était une défaite sur décision partagée (2 juges à 1), face à celle qui a pris la ceinture en finale. Même si rien ne dit que je retrouverai cette adversaire, j’ai envie de prendre ma revanche vis-à-vis du titre. J’ai un peu le sentiment de l’avoir touché du bout des doigts, et clairement ça m’a mis l’eau à la bouche.
On se prépare toujours dans l’optique de gagner
Tu y vas avec un objectif de titre ?
Oui, bien sûr. On se prépare toujours dans l’optique de gagner. Maintenant je connais le format de la compétition, je sais ce que les juges attendent, alors bien sûr que j’espère ramener le titre à l’équipe de France et à mon club.
Les combats seront au format amateur ou professionel ?
La catégorie s’appelle « pro amateur ». Le niveau est professionnel mais le format de compétition (plusieurs combats en quelques jours) fait que les protections sont indispensables pour éviter les blessures. C’est donc un format amateur de niveau professionnel…
Combien de combats faut-il gagner pour aller chercher le titre ?
Je ne peux pas le savoir à l’avance, tout dépend du nombre d’inscrites dans ma catégorie. Les inscriptions se font sur place et sont validées par une pesée. L’année dernière, j’ai su la veille de mon combat que je boxais le lendemain et combien j’avais de tours. Ensuite, c’est comme une coupe du monde au football, il y a des quarts de finale, des demies, puis une finale…
À quelques jours de cet événement, tu te sens prête à en découdre ?
Prête on verra bien, mais préparée ça c’est certain. Comme d’habitude j’ai travaillé fort le cardio à l’entraînement, et mon passage en Thaïlande cet été m’a permis de peaufiner ma technique. Pour ce qui est de la pression, je me sens plutôt bien. L’année dernière pour ma première sortie en équipe nationale, le plus difficile pour moi était de boxer sans mes repères et surtout sans mon coach. Mais avec les championnats du monde, mon combat en Thaïlande cet été et même les combats tests en stage de sélection, j’ai appris à me centrer sur moi-même et à mieux gérer mes émotions. Le stress montera sûrement au dernier moment, mais pour l’instant j’ai hâte d’y être, de retrouver mes camarades d’équipe de France, je sais qu’on sera là pour se soutenir et s’encourager. Ce sera une très belle expérience, quoi qu’il arrive.
Valentine ne sera pas la seule représentante du club Muaythai Amiens, puisque John Almeida, tenant du titre en -60kg, défendra son titre européen en Italie.
Propos recueillis par Quentin Ducrocq
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