Face à une équipe de N2 habituée des beaux parcours en Coupe de France, Camon a su exister dans le jeu mais Croix ne leur a jamais laissé le moindre espoir quant au résultat final et a balayé les Camonois 0-4.
La faute revient notamment à un début de match raté. Ainsi, à peine entrés dans la rencontre, les Camonois cafouillaient sur un corner et permettaient à Betina, tout heureux de voir le ballon traîner, de surprendre Josse (5′, 0-1). Cela secouait toutefois des Camonois qui prenaient peu à peu la mesure de la rencontre et, dans l’impact, mettaient même quelque peu les Croisiens en difficulté.
En résultait une période où les Camonois était plutôt haut sur le terrain et avait plutôt la possession. Et où les rares opportunités étaient plutôt de leur côté. Que ce soit une frappe, néanmoins nettement hors cadre, d’Isambart (17′) ou un tir beaucoup plus près du montant de la part de Zerdab après un joli crochet (29′).
Croix met le coup de massue
Mais alors que les Camonois faisaient les efforts nécessaires pour qu’il y ait réellement match entre les deux équipes, Croix était sans pitié. Et sur un nouveau coup de pied arrêté, un coup-franc, cette fois, Thomas de Parmentier, le tireur maison, trouvait, au second poteau, la tête de Carvalho qui décroisait parfaitement et ne laissait aucune chance à Josse en allant lécher le poteau (31′, 0-2).
Ce second but faisait mal aux têtes camonoises et les Croisiens insistaient. Si les premiers ballons dans la surface ne trouvaient pas preneur, cela ne tardait toutefois pas à faire mouche. Sané bien trouvé dans la profondeur centrait vers Betina qui, étrangement seul devant le but camonois, crucifiait Josse à bout portant (37′, 0-3).
Camon loupe le coche
Si les joueurs de Titi Buengo paraissent tout d’abord abattus, ils ne tardent pas à se remettre en ordre de bataille. La charge est sonnée lorsqu’un long ballon trouve le crâne de Zerdab qui dévie parfaitement pour Da Veiga lancé dans la profondeur mais qui manque de précision dans sa reprise (43′). Quelques instants plus tard, c’est Zerdab, encore lui, qui réalise un festival avant de tenter de lancer Goyet en profondeur. Mais ce dernier est trop court et ne peut se présenter face au gardien (45′).
Cela ne tardera pourtant pas à arriver à Isambart. En effet, sur une main croisienne, l’arbitre désigne le point de penalty. Mais le meneur de jeu camonois frappe de façon un peu trop axiale et Petrel, le gardien croisien, repousse sa tentative (45’+1).
Si le fait d’arriver à la mi-temps avec trois buts de retard aurait pu refroidir les ardeurs camonoises, il n’en fut rien et Camon débutait au contraire cette seconde période tambours battant. D’abord avec un centre de Dos Santos qui, à défaut de trouver Goyet, lobé de très peu, touchait Ameur, qui frappait fort vers le but et obligeait Petrel à intervenir (48′). Puis, suite à un beau service de Torvic, finalement de retour prématurément, vendredi soir, de sélection guyanaise, Zerdab s’inflitrait dans la défense et de près, trouvait finalement le poteau (50′).
Croix efficace et tout en maîtrise
Finalement, les Camonois devaient payer toutes ces opportunités manquées de revenir dans le match et, sur leur première opportunité de la seconde période, les Croisiens les punissaient. Un nouveau coup-franc signé de Parmentier tiré fort devant le but était à peine dévié par Sané. Suffisamment toutefois pour tromper Josse (55′, 0-4).
Un nouveau coup sur la tête qui permettait à Croix de reprendre le contrôle du match. Et de se procurer des opportunités. Notamment lorsque deux joueurs croisiens se jettent pour reprendre un ballon dans la surface, obligeant finalement Josse à une belle parade près de son poteau (58′). Dans les minutes qui suivent, la domination tient désormais plus de la maîtrise de match et si quelques phases de jeu sont intéressantes, les Croisiens ne se montrent que très peu dangereux.
Fin de match débridée
Finalement, ce sont les 20 dernières minutes du match qui offriront le plus d’opportunité, lorsque Croix se sentira pleinement à l’abri et que Camon aura un dernier sursaut d’orgueil. Cela débute par une double intervention de Petrel devant Gomes Monteiro bien décalé par une subtile déviation après un gros travail de Zerdab, du pied, tout d’abord, puis sur la tête plongeante de Rosine qui avait bien suivi (72′). Croix répond désormais principalement en contre et c’est dans ce schéma que Betina sollicite Mihoubi qui met le ballon au-dessus (73′). Dans la foulée, ce même Betina croit s’offrir le triplé, sur un énième coup-franc, mais il est signalé en position de hors-jeu (75′).
Finalement, c’est de nouveau Petrel qui réussie une double parade, d’abord devant Zerdab, lancé par Da Veiga, qui tente peut-être un crochet de trop alors qu’il se présente face au gardien croisien, puis devant Gomes Monteiro qui avait pourtant bien suivi (80′). Ameur frappait une dernière fois, nettement au-dessus (86′) juste avant qu’en contre, Kaboré ne manque le cadre de Josse (87′) et les Camonois ne parvenaient plus à se montrer dangereux et s’inclinaient donc lourdement face à une équipe de Croix qui, si elle n’a jamais paru dominer outrageusement, n’a jamais pu réellement sentir sa qualification en danger
« Un but après moins de 10 minutes de jeu, cela change la donne »
A l’issue de ce match, Titi Buengo admettait s’être incliné contre « une très bonne équipe » et admettait que cela rendait le début de match encore plus fatal : « Ce qu’on retient, c’est qu’on prend 3 buts sur 3 coups de pied arrêtés et surtout qu’on prend un but après moins de 10 minutes de jeu. Cela change la donne. Je n’ai rien contre les petites équipes mais si tu prends un but dès le début contre elles, tu peux toujours gérer parce que tu maîtrises la gestion du temps. Mais là, tu joues contre une équipe deux divisions au-dessus de toi et elle te mets un but en moins de 10 minutes, ce n’est plus la même chose. C’est vrai qu’on a couru après ce but mais ils étaient plus forts. Il faut le reconnaître quand tu tombes contre une équipe qui a plus de réflexion, plus de maturité dans le jeu. Et c’était le cas aujourd’hui. »
Le technicien camonois regrettait aussi « un manque énorme » de réalisme offensif : « C’est ce sur quoi on essaie de travailler actuellement. Après, il y a la tête et les pieds de chaque joueur. Des choses sur lesquelles on ne peut plus intervenir. Mais c’est vrai que c’est dommage parce que, eux, sur très peu de situations, ils ont réussi à mettre 4 buts et nous, du penalty aux actions ratées, cela fait 4 actions nettes qu’on ne met pas. »
Il terminait par une note positive en soulignant qu’il n’y avait « pas lieu » d’être aussi déçu que lors des précédentes rencontres : « C’est un match de Coupe, on savait à quoi s’attendre : ça passe ou ça casse. On en tirera peut-être quelques leçons. Mais on ne jouera pas les même équipes en championnat, il faut aussi savoir relativiser. La suite, c’est le championnat, c’était notre priorité dès le départ. On va continuer à travailler et à peaufiner ce qui nous manque en espérant répondre présent sur les prochains matchs ».
US Camon – IC Croix : 0-4 (0-3)
Buts : Betina (5′, 37′), Carvalho (31′) et Sané (55′)
Camon : Josse – Ameur, Lomboto, Nagy, Dos Santos – Lemba, Torvic – Goyet, Isambart, Da Veiga – Zerdab
Entrants : Gomes Monteiro, Pechin, Rosine
Croix : Petrel – Boudjema, Carvalho, Pollet, Fresneau – De Parmentier, Grebaut, Obino, Mihoubi – Betina, Sané
Entrants : Marigard, Zmijak, Kaboré
Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr