ROLLER-HOCKEY – François Caron : « La montée est obligatoire »

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Alors que les Ecureuils démarre une nouvelle saison en Nationale 1 ce dimanche à Cherbourg, nous sommes allés nous entretenir avec François Caron, président du club. L’occasion de faire le point sur les objectifs de l’équipe première et de parler du club en général. 


Pour commencer, pouvez-vous nous en dire plus sur l’histoire du club et l’origine du nom des « Écureuils » ?

Le club a été créé en 1995, il fêtera donc son 25ème anniversaire la saison prochaine. Le nom des Écureuils est pris à sa création suite à la fusion de trois clubs : les Blacks Swans de Villers-Bretonneux, Amiens et Rivery. À cela est venu s’ajouter le sponsor principal qui était la Caisse d’Épargne.

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Combien de licenciés avez-vous au sein du club et combien d’équipes sont engagées pour la saison à venir ?

L’année dernière nous étions 170, cette saison on aimerait pouvoir atteindre les 200. On a une très grosse phase de recrutement en jeunesse chez les tout petits dès 4 ans (environ 24 enfants à l’entrainement cette semaine) donc ça devrait pouvoir se faire.

On couvre toutes les catégories jeunesses, de poussins à cadets : environ quatre équipes jeunes (poussins, benjamins, minimes, cadets). Nous aurons deux équipes en régional (séniors), une équipe en nationale 3 et une équipe en nationale 1. Il y aura aussi l’équipe féminine engagée en nationale 2. On espère aller en finale afin d’accéder à la N1 pour cette équipe : c’est un groupe qui est constitué depuis quelques années maintenant, on intègre cette année les jeunes filles alors on espère aller le plus loin possible.

Une section particulière en développement au sein du club ?

Cette année on a mis en place avec Renaud Crignier le « RC Coaching » et on a développé une section sportive loisir qui est toute nouvelle dans la région. L’inscription est ouverte à tous les jeunes de différents clubs de la région, pas forcément d’Amiens, ils s’entrainent une heure par semaine le vendredi soir et un dimanche matin par mois en test physique.

On aimerait également développer du handisport mais financièrement c’est très compliqué à gérer, une seule luge coûte aux alentours de 4500€ ce qui complique la possibilité de trouver des partenaires prêts à se lancer. Ça nécessite également des entraîneurs formés particulièrement au handisport, mais ça reste une filière qu’on aimerait essayer de développer dans le futur parce qu’on commence à avoir de la demande. On pourrait commencer à lancer le handiroller avec des personnes atteintes de handicaps « mentaux » sans les rollers avec une balle, sous forme de hockeyball. C’est pour le moment toujours un projet mais qui pourrait être concrétisé dans quelques années même si ce n’est pas évident.

La partie bénévole joue-t-elle un rôle essentiel dans un sport qui est très peu médiatisé ? Ce manque de médiatisation est-il un frein pour les potentiels sponsors ?

On a une très grosse équipe de bénévoles. Je pense que c’est l’un des principaux avantages depuis trois ans de pouvoir compter sur des gens qui sont là pour aller chercher des partenaires privés mais aussi pour donner un super coup de main lors des rencontres ou des tournois. On peut dire qu’on a un gros collectif de bénévoles qui usent de leurs connaissances pour aller chercher des entreprises et apporter de la trésorerie au club.  

On peut dire qu’on a un gros collectif de bénévoles

Le manque de médiatisation est un frein pour les sponsors « oui et non ». Non parce qu’on n’a pas une reconnaissance médiatique et on sait que c’est ce que recherchent les grosses entreprises avec le visuel. Mais d’un autre côté il est aussi facile d’en trouver parce qu’il y a des petites entreprises qui n’ont pas le budget pour investir au football, au hockey ou au handball et eux aussi ont le droit à une reconnaissance visuelle dans les équipes sportives de région alors on vise plutôt ces entreprises et sociétés en leur apportant un visuel lors de nos matchs ou sur notre page Facebook.

Au niveau financier, quelles sont les dépenses prises en charge par le club et celles par les joueurs ?

L’équipement de roller-hockey est à charge du joueur excepté pour l’équipe de nationale 1 où la tenue de match officielle est fournie par le club. Pour les équipes de N3 ou féminine généralement les joueurs vont chercher des partenaires qui financent leur tenue. Notre plus grosse dépense budgétaire est consacrée aux déplacements avec la location de minibus puisqu’au club toutes les équipes sont véhiculées (hormis les jeunesses où les parents suivent avec les véhicules) ainsi que les frais d’hôtels. À titre d’exemple la saison dernière on a dû rendre le dossier de subventions à la ville d’Amiens avec des déplacements chiffrés à hauteur de 28.980 kilomètres.

Comment sont organisés les différents championnats de roller-hockey ?

Pour les équipes de nationales 1 et 3 ce sont des matchs en aller-retours : les quatre premiers passent en play-offs. Pour la N1 il y a une poule B dans le sud de la France donc on croise avec les quatre de la région sud, c’est un championnat en 12 matchs qui se termine autour de mars/avril. Concernant la N3 les quatre premiers passent également en play-offs mais là il y a un tirage au sort pour en constituer la poule.

À propos des féminines, le championnat est plus simple puisque les aller-retours se font sur le même weekend et sur la fin de saison ce sont toujours les quatre premières qui se qualifient pour les phases finales. Suite à ces phases finales, les deux premières équipes accèdent à l’échelon supérieur. Dans la région nous sommes les seuls à proposer une équipe féminine. En début de saison elles iront jouer en région parisienne avant d’ouvrir et se déplacer un peu plus loin.


Qu’en est-il des championnats jeunes ?

Chez les jeunes ça se déroule sous forme de « plateaux », généralement ils ont deux matchs le dimanche à hauteur d’une quinzaine de matchs par saison. L’année dernière c’était les régions des Hauts-de-France et du Grand Est alors on pouvait aller d’Amiens à Nancy, là cette saison le Grand Est a décidé de « nous évincer » de l’organisation des championnats. Ils ont assez d’équipes pour jouer dans leurs catégories donc ils ont choisi de rester dans leur région afin d’éviter les déplacements. La ligue des HdF a donc contacté celle de Haute-Normandie pour essayer d’intégrer leur championnat.

L’objectif sera toujours le même, la montée est obligatoire parce qu’on vient de la poule Élite

Quels sont les objectifs de la saison concernant votre équipe fanion de nationale 1 ?

L’objectif sera toujours le même, la montée est obligatoire parce qu’on vient de la poule Élite. C’est notre deuxième saison en N1, l’accession ne s’est pas jouée à grand-chose la saison dernière, sur le match aller contre Reims. Cette année on est sur un groupe quasi identique, on n’a plus la découverte du championnat et des équipes qu’on va affronter sur la saison. On a le gros avantage aussi de pouvoir intégrer nos jeunes qui sont formés au club depuis plus d’une dizaine d’années, pour l’instant ils sont en N3 mais s’ils performent ils pourront monter en N1. Pour l’effectif notre objectif reste la formation et l’accession de nos jeunes en équipe première avant tout.

La « prépa » a pris fin, qu’en avez-vous tiré pour la saison à venir ?

On a affronté Pont-de-Metz qui est aussi en N1 et qui est proche d’Amiens donc pour eux comme pour nous c’était un bon test d’avant saison. On a aussi rencontré Cherbourg que l’on affronte ce samedi, mais ce ne sont que des matchs amicaux et notre effectif n’était pas complet alors on ne prête pas trop attention aux résultats.

Nous nous attendons à un match difficile car c’est une équipe qui aura à cœur de produire le meilleur devant son public pour son premier match en Nationale 1

Comment abordez-vous la première rencontre à venir de la saison ?

Nous prenons la route pour Cherboug, équipe promue de nationale 2. Même si nous les avons joués le weekend dernier (victoire 10 à 3), nous nous attendons à un match difficile car c’est une équipe qui aura à cœur de produire le meilleur devant son public pour son premier match en Nationale 1. Nous retrouverons dans l’équipe adverse un ancien amiénois, Antoine Verkest, qui est devenu entraîneur de ce club il y a 4 ou 5 ans. Il a obtenu de très bons résultats puisque son équipe est montée chaque année dans le championnat supérieur. Cherbourg bénéficie également du terrain dont la surface accroche énormément.

De notre côté, Renaud (entraineur-joueur du club) a augmenté l’intensité des entraînements de l’équipe première afin de prendre du rythme rapidement lors des matchs.  Notre groupe devrait être au complet. L’année dernière nous descendions du championnat Elite et toutes les équipes avaient comme objectif de faire tomber le favori du championnat. Cette année, il en sera de même et chaque match sera important mais nous sommes prêts !

1ère journée de Nationale 1 :

Samedi 28 septembre 20h00 : Cherbourg – Ecureuils d’Amiens 

Océane KRONEK

Crédits photos : Kevin Devigne et Coralie Sombret – Gazettesports.fr

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Publié par La Rédaction

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