« Ne surtout pas gamberger ». Tel semblait être le mot d’ordre de Régis Gurtner sitôt la défaite face aux Girondins de Bordeaux (1-3). Un revers après lequel le portier ne souhaitait pas botter en touche, assumant ses responsabilités.
« Nous avons subi la loi d’une belle équipe ». Une affirmation qui semblerait vouloir résonner tel un aveu d’impuissance. Celui d’une déception, de sa propre déception également. Au sortir des vestiaires, Régis Gurtner ne souhaitait cependant fuir ses responsabilités. Encore moins les micros venus à sa rencontre. Tout à son honneur d’ailleurs : « Malheureusement je ne pense pas être exempt de tout reproche sur l’égalisation ». Discret comme à l’accoutumé, le portier amiénois s’efforçait à faire l’analyse d’une rencontre où le sort a (trop) rapidement tourné en défaveur de l’Amiens SC.
Malheureusement je ne pense pas être exempt de tout reproche sur l’égalisation
« Nous leur avons offert des cadeaux. Et ils sont su en profiter. D’autant que cette équipe des Girondins de Bordeaux dispose en ses rangs de joueurs à la qualité évidente. Il est important, nécessaire, de remédier rapidement à cela » murmurait l’intéressé, sans oser se voiler la face : « C’est regrettable car la prestation d’ensemble m’apparaît intéressante » surenchérissait le dernier rempart amiénois. Dont l’arrière-garde se révèle être parfois dans ses « petits souliers ». Tétanisée par la peur de (trop) bien faire ?
C’est d’autant plus regrettable que la prestation d’ensemble m’apparaît intéressante
« La rencontre avait bien débutée avec l’ouverture du score par Stiven (Mendoza). Ensuite, il y a cette erreur qui les relance dans ce match » réaffirmait Régis Gurtner. Visiblement toujours aussi embarrassé.
Lequel entend cependant rebondir en cette fin de semaine : « Il ne faut surtout pas gamberger. Ce déplacement à Angers, redoutable adversaire j’en conviens, nous offre toujours l’opportunité de nous racheter ».
Tel un appel à l’union sacrée, le gardien amiénois semble vouloir attiser – en quelques mots – l’amour propre de ses coéquipiers. Persuadé qu’ils en seront réceptifs…
Fabrice Biniek
Crédit photos : Leandre Leber Gazettesports
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