CYCLISME : Portrait croisé des frères Gourguechon (1/2)

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Deux frères, quatre ans d’écart, onze médailles nationales sur piste et de belles ambitions sur la route, rencontre avec Baptiste et Matthieu Gourguechon. 

Bonjour, pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?

Baptiste : Je m’appelle Baptiste, j’ai 20 ans, j’habite à Ailly sur Somme et je fais partie de la formation Dunkerque Littoral. Je fais du vélo depuis que j’ai 4 ans et cette année j’ai été vice champion de France de poursuite par équipes avec Corentin Ermenault, c’était ma 8ème médaille nationale sur piste. Et je suis en BTS MUC.

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Matthieu : Je m’appelle Matthieu, j’ai 16 ans, j’habite à Ailly sur Somme, je suis au club du Team Avesnois, je suis Cadet 2 et là je viens d’être trois fois champion de France en vitesse par equipes, sur le keirin (ndlr : épreuve de cyclisme sur piste), et sur le 500 m départ arrêté. Et sinon je passe en première général au Lycée de la Hotoie.

Baptiste, à quel niveau cours-tu ?

Là je suis en Elite et dans la catégorie Espoir 2. Je fais partie des Elites amateur, en DN2, c’est une division. Mais on court avec des DN1, par exemple quand je fais 5ème de La Gislard, la course avait été remportée par un DN1. 

Tu es aujourd’hui amateur; mais comment peut-on devenir professionnel dans le cyclisme ?

Il faut gagner la bonne course au bon moment et que ça plaise à la bonne personne

Dans le vélo c’est plutôt compliqué parce qu’il n’y a pas une règle qui dit : « Gagnez 5 courses Elites et vous passez pro ». Il faut gagner la bonne course au bon moment et que ça plaise à la bonne personne. Pour espérer être stagiaire, je pense qu’il faut gagner au minimum 6-7 elites nationales dans la saison. Cette année par exemple j’ai gagné une Elite nationale et je fais 9eme en classe 2, c’est à dire avec les professionnels en Belgique, au Memorial Philippe Van Coningsloo.

Vous pratiquez le vélo à quelle fréquence ?

Baptiste : On ne roule pas tous les jours mais pour nous le vélo représente tout ! Pour moi ça tourne autour de 4 entraînements par semaine et un 5ème jour de course, donc ça représente cinq jours sur sept. 

Matthieu : Moi c’est 3 entraînements et un jour de course donc 4 fois par semaine.

Vous êtes dans des équipes, mais pourtant vous vous entraînez individuellement ?

Baptiste : Oui exactement, on s’entraîne chacun de notre côté et après sur la course on est avec notre équipe et là ça se court en équipe. 

Les équipes vous fournissent un programme d’entraînement ?

Baptiste : Au niveau programme ce n’est pas l’équipe qui va le donner mais notre entraîneur personnel. Mon frère est entraîné par mon père et moi par Frédéric Limousin qui ne fait pas du tout partie de mon équipe, il fait partie de Grande-Synthe mon ancienne équipe. Par contre notre équipe nous propose un entraîneur et à nous après de choisir si on le prend ou pas. Moi je suis très fusionnel avec Fred’ Limousin donc je ne vois pas pourquoi changer, ça fonctionne super bien. 

Vous arrivez à rouler ensemble ?

Baptiste : Pas trop. Ça nous arrive de nous entraîner ensemble, mais nous ne partons pas pour les mêmes durées d’entraînement. On ne s’est pas beaucoup croisés cette année.

Pour toi Matthieu, il n’y a pas trop de « longues sorties » ?

Matthieu : Oui c’est ça, en fait en cadet ce n’est pas la quantité c’est plutôt la qualité qu’il faut, tandis que quand tu passes en espoir…

Baptiste : …tout le monde ne pense pas comme ça, c’est plutôt mon père qui veut nous amener vraiment frais au niveau des juniors, c’est à dire ne pas trop en faire. Partir s’entraîner 100km en cadet pour faire des courses de 60-80km, ça ne sert à rien, donc c’est plus dans cette optique là, pour ne pas se griller.

Comment vous est venue la passion du cyclisme ?

Baptiste : À travers mon père moi. Mon père faisait du vélo, mon parrain faisait du vélo, et mon grand père était cycliste indépendant. Moi quand j’ai vu mon père faire du vélo, je lui ai demandé pour en faire.

Matthieu : Pareil, c’est une passion qui me vient de mon père. Moi j’ai commencé aussi à 4 ans, comme mon frère (rires).

Pour revenir sur les championnats de France sur piste, quel bilan en faîtes-vous ?

Baptiste : Moi je suis satisfait, j’ai fait vice-champion de France de poursuite par équipes. Après j’espérais un peu mieux sur la course scratch mais pour le reste ça n’était que du bonus. Je ramène tout de même une 8ème médaille national donc c’est parfait.

Je venais pour une médaille et je reviens avec 3 maillots

Matthieu : Pour moi les objectifs sont largement atteints, je venais pour une médaille et je reviens avec 3 maillots. Je visais le keirin en priorité, c’était le maillot que je voulais absolument, pour les autres épreuves je visais plutôt le podium.

Baptiste champion de France du Keirin Junior en 2017, Matthieu champion de France du Keirin Cadet en 2019. Qu’est ce que ça fait d’inscrire votre nom au palmarès national, sur la même épreuve ?

Baptiste : C’est de la fierté !

Matthieu : Oui, ça fait plaisir. 

Comment se passe votre saison sur route ?

Baptiste : Moi cette année ça se passe bien, j’ai gagné une coupe de France, ce qui était important pour le club de Dunkerque. Cet hiver ils m’ont dit que le but était de marcher sur les coupes de France. J’en ai fait que deux mais après ces courses j’étais 3ème de la coupe de France niveau personnel. Là actuellement je suis 55ème coureur français et je fais partie, sur un classement FFC, des 10 premiers espoirs français. 

Mes objectifs cette année c’était d’aller chercher la médaille au France de poursuite par equipe, de gagner une Elite Nationale et rentrer dans le top 10 sur une course pro, une classe 2, donc objectif atteint.

Matthieu : Pour moi aussi ça se passe bien, j’ai gagné 3 courses cette année dont le championnat des Hauts de France.

Quel est votre programme pour la fin de saison ?

Baptiste : Après un peu de vacances en famille, je vais repartir sur les 3 Jours de Cherbourg, il y aura Paris-Connerré, le trophée des champions et Paris-Tours.

Matthieu : Sur route il y aura la coupe de France, en équipe, on appelle ça la coupe de France des départements. Et j’ai la finale de coupe de France de département à Bourge mais sur piste.

La suite de l’entretien est à retrouver demain, à 17h sur le site et la page facebook de Gazettesports.

Propos recueillis par Quentin Ducrocq

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