Après Nice puis le FC Nantes-Atlantique, l’Amiens SC enregistre un nouveau revers cette saison. La défaite à Toulouse suscite (déjà) quelques interrogations. Inquiétudes également…
Un succès, de « prestige », certes face au LOSC (1-0), contre trois défaites, le bilan de l’Amiens SC apparaît peu brillant après autant de sorties… Comme l’a d’ailleurs été sa prestation hier soir, notamment en deuxième mi-temps face à Toulouse (2-0). Opposé à un hôte guère plus flamboyant dont le mérite aura cependant été de concrétiser les deux (seules) véritables opportunités qu’il se sera procuré lors du second acte !
Les faits marquants de ce duel entre formations aux ambitions limitées ? Une frappe magistrale des 25 m de Jean-Victor Makengo cinq minutes après le retour des vestiaires puis une autre dans la foulée et avant l’heure de jeu de Koulouris. Lequel convertissait un excellent travail de Gradel. Rien de plus…
Nous avons de gros regrets sur la première mi-temps. Nous aurions dû prendre l’ascendant mais nous a manqué le dernier geste
Certains admettront néanmoins que l’Amiens SC avait toutefois tenté de dissiper cette morosité ambiante. Mais Reynet, au prix d’un arrêt réflexe, s’était appliqué à détourner la trajectoire vicieuse d’un corner de Gaël Kakuta (4e). Entrée en matière qui laissait alors présager d’un bel enthousiasme de la part d’une troupe samarienne en quête de sérénité et de points. Reste que ce dynamisme allait malheureusement s’étioler au fil de la rencontre. Toutefois que serait-il advenu si l’Amiens SC avait touché au but ? Si l’arbitre n’avait jugé involontaire la main de Bafodé Diakité, sur un centre d’Aleesami à la demi-heure de jeu ? Nul ne le sait et ne le saura.
« Nous avons de gros regrets sur la première mi-temps. Nous aurions dû prendre l’ascendant mais il nous a manqué le dernier geste » soupirait Luka Elsner durant le (grand) oral d’après-match. Comme s’il (re)cherchait des motifs de satisfactions : « Nous étions conscients que Toulouse allait réagir en deuxième mi-temps. Après qu’ils aient ouvert le score, nous n’avons pas eu les ressources morales et physiques pour prétendre, espérer revenir ».
Après qu’ils aient ouvert le score, nous n’avons pas eu les ressources morales et physiques pour prétendre, espérer revenir
Loin de (vouloir) se lamenter sur son sort, le responsable technique de l’ASC délivrait toutefois un triste constat… Qu’Alexis Blin – au micro de nos confrères de Canal + – semblait d’ailleurs partager sitôt la fin des débats.
Les deux pieds parfois dans le même sabot, les représentants Haut-de-France ne sont jamais parvenus à mettre réellement en danger, en péril un adversaire se reposant sur certaines de ses individualités. En l’occurrence celle d’un virevoltant Gradel qui aura pris plaisir à donner le tempo et le tournis.
« Nous avons montré trop peu de choses en deuxième mi-temps. La profondeur sur certains postes, notamment en défense centrale, nous fait défaut » alertait Luka Elsner. Une mise en garde de la part de celui qui souhaite être entendu par ces dirigeants à qui ils ne restent (plus) que quelques heures pour veiller à étoffer l’effectif.
La profondeur sur certains postes, notamment en défense centrale, nous fait défaut
Et s’il demeure convaincu que son mercato n’est pas encore « terminé », l’entraîneur de l’ASC paraissait vouloir prendre son… mal en patience. Comme s’il s’attachait à panser les plaies d’une défaite qui fait mal. Qui (re)plonge ses protégés dans le désarroi et les eaux troubles de l’Elite. Et la réception de l’Olympique Lyonnais en fin de semaine n’est pas pour rassurer les uns ni les autres…
Fabrice Biniek
Crédit photos : Léandre Leber – Gazettesports (Archives)
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