Alors que le début de la saison approche à grands pas, entretien avec Roman Scattolari, demi-centre de l’Amiens Picardie Handball. Le jeune demi nous livre ses ressentis sur le groupe, sur la la saison à venir, dans un entretien réalisé le 14 août, avant le début des matchs amicaux.
Vous avez repris l’entraînement le 5 août et vous commencez votre saison le 7 septembre, comment sentez-vous le groupe à ce moment précis de la préparation ?
Je sens le groupe vraiment bien, tout le monde est appliqué et très concentré pour préparer la saison. Dans un premier temps c’est important de la préparer physiquement et puis là, nous commençons à « préparer le handball » pur et ça fait du bien mentalement de retoucher un peu le ballon. Mais sinon tout le monde est appliqué, tout le monde est concentré. Ce qui promet le plus, c’est que la cohésion est bonne.
« Cela montre que nous ne sommes vraiment pas loin des meilleures équipes »
Accrocher cette poule de N1 l’année dernière, c’était un peu prendre le bon wagon, toucher du doigt ce à quoi vous aspirez ?
Oui c’est exactement ça ! Nous nous rendons compte que nous ne sommes vraiment pas passé loin des playoffs, et finir premier de playdown, c’est la bonne réponse, parce qu’au final cela nous fait terminer neuvième de N1 sur toute la France. Et cela montre que nous ne sommes vraiment pas loin des meilleures équipes, avec à partir de novembre, un très bon parcours avec seulement deux défaites. Cela prouve que nous méritons notre place en N1 Elite et nous n’y allons pas pour regarder jouer les équipes qui ont le statut VAP. Nous allons jouer notre carte à fond, même si nous ne pouvons pas monter.
Comment s’est passée l’intégration des recrues ? Comment les sens-tu au sein du groupe ?
Je pense que c’est vraiment une bonne pioche d’avoir recruté Aymeric. Il connait le haut niveau et ça c’est un avantage et puis il est déjà passé par Amiens, donc il a ses attaches ici, il connait la maison. Ça va être une vraie plus-value au niveau défensif et ça va amener de la rotation au poste de pivot. En plus il a une super mentalité, c’est un guerrier ! Il ne lâche rien ! Ça correspond à ce que l’on veut dégager. Il va vraiment se fondre dans le collectif et nous apporter quelque chose dès septembre. Il n’y aura pas de temps d’adaptation et il a déjà joué au haut niveau. De manière générale, les recrues se sont bien acclimatées. De toute façon, nous les connaissions déjà un peu, nous avons déjà joué contre eux, que ce soit les deux jeunes ou Aymeric, donc l’intégration se fait de manière naturelle.
Sachant qu’Amiens PH a eu du mal contre les VAP lors de ses premières saisons de N1, même si c’était mieux sur les derniers mois, comment voyez-vous les choses dans cette poule ?
Honnêtement je suis vraiment excité de commencer cette saison de Nationale 1. Ça va changer, nous allons sortir de notre routine d’affronter toujours les mêmes équipes de la région, avec les deux phases de poule qui se succédaient. Excité de se dire que nous avons une carte à jouer et que venir au Coliseum pour les adversaires ne sera pas une partie de plaisir ! C’est quand même la meilleure affluence de N1 et avec nos supporters je pense que nous pourrons embêter beaucoup de statut VAP. Après il faut que nous restions à notre place aussi, il ne faut pas que nous visions trop haut et que derrière nous soyons déçus. Il faut garder les pieds sur terre et réaliser que cela sera peut-être une saison avec plus de défaites que ce que nous avons connu en deuxième partie de saison l’année dernière. Ça sera aux coachs d’être vigilants au niveau de la cohésion, malgré certains revers il faudra garder un bon état d’esprit. Après nous avons vu les transferts dans la poule et nous n’avons peur d’aucune équipe.
« Il faut envoyer un message aux autres équipes en leur montrant que ça ne va pas être facile de s’imposer à la maison »
Le Coliseum a fait le plein la saison dernière, quelle est l’importance du public amiénois sur une saison ?
Je pense que gagner les matchs à la maison c’est ce qu’il y a de plus important ! Nous allons avoir de longs déplacements avec des conditions de voyage un peu compliquées, où nous allons parfois partir le jour du match, donc c’est pour ça que ça va être primordial de gagner chez nous ! Il faut envoyer un message aux autres équipes en leur montrant que ça ne va pas être facile de s’imposer à la maison. Il faut bomber le torse et comme l’a dit le coach, ils ont deux bras et deux jambes comme nous ! Ça sera un combat et ce sera très important de « tenir le bastion local ».
Enfin, pour certains joueurs ça va être une découverte de faire des voyages aussi loin, comme à Grenoble par exemple, comment en parlez-vous entre vous?
Déjà il y a eu un gros travail de la part des bénévoles pour préparer au mieux ces déplacements et que l’on soit dans les meilleures conditions. Après, nous en tant que joueurs, nous sommes contents de prendre l’avion ou le train parfois pour aller jouer des matchs et c’est vrai que c’est excitant. Nous avons des joueurs assez expérimentés au sein de l’équipe pour aller glisser un petit mot aux jeunes pour leur expliquer qu’il ne faut pas se disperser la veille des matchs.
Propos recueillis par Benjamin Lecreq
Crédit Photo : Kevin Devigne
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