Tandis que les Gothiques ont repris tranquillement le chemin de la glace cette semaine, Mario Richer entame sa 4ème et dernière saison sur le banc amiénois. Un nouvel exercice qu’il voit comme les précédents : un long marathon avec les play-offs en ligne de mire.
Bonjour Mario, pour commencer, comment abordez-vous cette nouvelle saison ?
Ça va être une quatrième saison que j’aborde comme les autres. On débute tout le temps les saisons de la même manière : il faut refaire le travail, remettre en place notre système et s’assurer que les joueurs soient bien dans leurs « chaises », comme on dit dans notre pays. On doit veiller à ce qu’ils soient bien dans le poste où ils doivent évoluer et dans le travail qu’ils doivent accomplir.
Et d’un point de vu personnel, comment allez vous après cette trêve ?
Je n’ai eu qu’une semaine de vacance, donc on ne peut pas dire que j’en ai vraiment pris, on ne peut pas appeler ça des vacances…
« Nous avons recruté des joueurs travailleurs qui correspondent à l’ADN de l’équipe »
Dans une interview fin avril, vous nous aviez déclaré par rapport à votre travail sur le recrutement : « c’est souvent comme avoir passé une journée à la pêche et ne pas avoir de poisson« . Aujourd’hui, diriez-vous que la « pêche » a été bonne ?
Comme vous pouvez le voir ça fait quatre mois que je suis à la pêche, c’est long. Il reste encore un défenseur à aller chercher, donc on n’a pas fini de recruter. Mais nous avons recruté des joueurs travailleurs qui correspondent à l’ADN de l’équipe, qui vont mouiller le maillot et qui vont se présenter à tous les matchs.
Vous allez désormais voir si les recrues sont à la hauteur de ce que vous attendez ?
Oui c’est ça, on a mis l’accent sur des profils « travailleurs », de ce que l’on a vu, normalement ça devrait bien aller. Et là par la suite, comme l’an passé, s’il y a des joueurs qui ne sont pas au niveau et bien ils vont retourner chez eux.
Côté départ, huit joueurs ont quitté le club, pour différentes raisons…
Après chaque saison il y a des joueurs qui restent et des joueurs qui partent. Bon il y en a 2 qui ont pris leur retraite, pour le reste, on ne peut pas garder tout le monde, on a une masse salariale qui est la même depuis 3 ans, donc il faut s’adapter. Il y a des joueurs dont les agents ont trop demandé, ils ont demandé trop d’argent, donc on ne pouvait pas satisfaire leur demande, ça c’est la loi du marché. Et puis pour d’autres, on a trouvé aussi bon joueur à meilleur prix. C’est sûr qu’avec un budget illimité on garderait tout le monde, mais ce n’est pas le cas.
Finalement vous gardez quand même une bonne ossature, à laquelle de bons éléments sont ajoutés ?
Oui, on a une base qui reste en place et puis l’objectif c’était de remplacer les partants par des joueurs meilleurs qu’eux ou au moins équivalent.
« Il faut travailler avant ce nouveau marathon afin d’être prêt pour les play-offs »
Quel est l’objectif pour la saison à venir ?
Comme d’habitude l’objectif sera de faire les play-offs. La saison c’est 44 matchs, donc c’est un long marathon, les choses se jouent souvent jusqu’au dernier match. L’an passé, jusqu’à la 44ème rencontre on ne savait pas contre qui nous allions jouer en play-offs et plusieurs équipes étaient dans le même cas que nous. Donc il faut travailler avant ce nouveau marathon afin d’être prêt pour les play-offs.
La préparation démarre pour le groupe, un moment essentiel avant la saison à venir…
Oui, disons que l’on veut essayer d’avoir un meilleur départ que l’an passé. Sauf que, la saison passée, même si on avait eu un meilleur départ, nous n’aurions pas fini plus haut au classement. Donc ce qui est sûr c’est qu’il faut être prêt pour les play-offs. Il y a aussi une différence cette année c’est la Continental Cup en début de saison (ndlr : 15 au 17 novembre au Danemark), donc il faut se préparer pour ça.
Justement, en terme de préparation cette compétition européenne change un peu les choses ?
On commence plus tôt, le camp d’entraînement est avancé d’une semaine par rapport à la saison passée afin d’être prêt pour ce fameux tournoi, ce fameux défi. C’est une compétition qui regroupe de très bonnes équipes d’Europe, donc ça va être un très beau défi pour nous.
Vous vous imposez depuis 2 saisons comme « la meilleure des autres équipes », derrière Rouen et Grenoble. Cela change votre manière d’aborder la saison ?
Non, je trouve qu’il y a de très bonnes équipes cette année, Angers va être fort, Bordeaux va être très fort, Anglet aussi. Donc derrière Grenoble et Rouen, il y a plusieurs équipes qui vont se battre pour la 3, 4, 5, 6ème place et ça va être difficile. Après il y a une formation comme Grenoble qui s’est bâtie une équipe encore plus forte que l’an passé pour la Champions League. Ils investissent donc beaucoup d’argent pour s’assurer de performer à cette Champions League. Pour eux ce n’est pas juste un tournoi, ils veulent essayer de performer donc ils investissent encore plus d’argent pour démontrer qu’ils peuvent performer dans cette compétition.
Qu’attendez vous de la saison à venir ?
C’est toujours la même chose, on ne sait jamais si les astres vont être alignés. Si c’est le cas, comme l’an passé, tu peux gagner quelque chose.
Jonathan Narbonne parti, qui va prendre la relève du capitanat la saison prochaine ?
Il y a de bonnes chances que je le sache, mais ça ne sera pas dévoilé avant un certain temps.
Propos recueillis par Quentin Ducrocq
Crédits photos Leandre Leber Gazettesports.fr