Il y a comme çà des phrases choc et qui se perpétuent au fil des générations de coureurs cyclistes. Ainsi, cette expression « Gagner dans un fauteuil » fait évidemment penser au coureur qui s’est imposé facilement. Pour prendre un exemple concret et surtout récent, intéressons nous à la récente décision de l’ U C I qui a déchu l’Espagnol Juan José Cobo de sa victoire dans le Tour d’Espagne en 2011.
Le motif est évidemment lié au dopage et on peut se demander pourquoi l’organisme mondial du cyclisme a mis autant de temps avant de prendre une décision aussi lourde de conséquences.
Alors, si Cobo est déchu à qui la victoire va-t-elle revenir ?
Au deuxième du classement général qui n’est autre que Chris Froome, actuellement sur un lit d’hôpital après la terrible chute dont il a été victime au Dauphiné.
Alors, l’expression gagner dans un fauteuil tombe à pic pour Froome qui, sans courir, est le vainqueur d’un grand Tour.
Nous sommes à quelques jours du Tour de France au départ duquel nous aurons un favori logique : le Colombien Bernal qui vient de remporter le Tour de Suisse après Paris-Nice en mars dernier.
Mais auparavant, place aux championnats nationaux qui se déroulent toujours une semaine avant le Tour de France.
Et pour ce qui concerne justement la France, il faut regretter, déplorer même le forfait de deux favoris Romain Bardet et Julian Alaphilippe. Ces deux champions préfèrent se réserver avant le Tour. Ils ne sont ni blessés ni malades.
La Fédération française est déçue tout comme Marc Madiot président de la Ligue et qui est tout simplement en colère.
Pour un coureur professionnel, participer au championnat de France est une obligation. Au début de la saison, tout le monde était d’accord mais aucune sanction n’est prévue en cas de forfait non lié à l’aspect médical. En football, un joueur qui refuserait une sélection serait automatiquement suspendu. Dommage que le cyclisme ne le fasse pas. Du coup, Arnaud Demare qui s’est imposé ce dimanche dans la dernière étape de la Route d’Occitane devient le grand favori dimanche près de Nantes.
Lionel Herbe