HOCKEY-SUR-GAZON : Rencontre avec Nicolas Faille

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Alors que l’Amiens Sports Club – Hockey sur Gazon a obtenu son maintien en Elite, la saison n’est pas terminée pour tous les joueurs. GazetteSports est allé à la rencontre de Nicolas Faille, jeune joueur de l’équipe, aujourd’hui sélectionné pour faire 2 stages Equipe de France U21, préalable au Championnat d’Europe A qui se déroulera du 15 au 21 juillet à Valence.

Bonjour, pour commencer, peux-tu te présenter ? 

Je m’appelle Nicolas Faille et je vais avoir 21 ans en août. Je fais du hockey sur gazon depuis 12 ans. Mon père pratiquait ce sport quand il était jeune, il a arrêté pendant un moment, et mon grand frère qui ne savait pas trop quoi faire a voulu essayer. Il en a fait un an et avec mon petit frère on trouvait ça marrant de jouer dans le jardin, donc l’année d’après on a suivi et on s’est inscrit au club à l’ASC. C’est comme cela qu’on s’est retrouvé dans ce sport, et avec mon petit frère nous n’avons pas arrêté depuis et nous sommes aujourd’hui tous les deux en équipe A. .

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À part le hockey sur gazon, que fais-tu dans la vie ? 

Je suis en STAPS, et cette année comme j’avais un peu plus de temps, j’ai pris les U14 du club en tant que coach.

Le sport prend une grande place dans ton quotidien ?

Je m’entraîne 3 fois avec le club, et en ce moment je dois suivre la préparation physique de l’équipe de France qui me prend pas mal de temps. C’est un programme concocté par le staff et que l’on doit faire de notre côté, un programme physique avec du renforcement musculaire. 

Est-il possible de vivre du hockey sur gazon en France ?

En France je ne pense pas, c’est très compliqué. À l’étranger ça commence à se développer beaucoup plus et quelques joueurs français partent à l’étranger en Belgique ou aux Pays-Bas pour essayer de trouver un peu plus de stabilité de ce point de vu là. Mais ça reste très compliqué, ça vient tout juste de se développer dans les grande nations. La France va suivre avec un peu de retard…

Et comment va ton sport aujourd’hui ?

On a eu un gros trou ces dernières années, notamment chez les jeunes. Mais là, les petites catégories commencent à nouveau à se remplir, je pense que de plus en plus de gens sont attirés.

Qu’est-ce qui pourrait aider à attirer plus de monde ?

Beaucoup de choses… Notre remontée en Elite l’année dernière, notre titre de champion de France en salle l’année dernière, nos bons résultats cette saison, l’excellent parcours de l’équipe de France à la coupe du Monde qui a été bien médiatisé. C’est un ensemble qui fait que ce sport commence à être plus connu et nous on y gagne.  

Venons-en maintenant à la saison de l’ASC hockey sur gazon; quel bilan tirer ?

Nous sommes un peu frustrés, on aurait pu faire mieux, on aurait pu être mieux classé

On obtient le maintien donc l’objectif a clairement été atteint. On aurait pu espérer avoir plus de points sur certains matchs où l’on est vraiment passé à pas grand chose… C’est donc une bonne saison en terme de résultats mais au vu de certains scénarios nous sommes un peu frustrés, on aurait pu faire mieux, on aurait pu être mieux classé. 

La preuve, sur des matchs face aux grosses écuries parisiennes vous avez fait de belles prestations…

Oui, déjà il y a les 4 grosses équipes parisiennes, et elles ont fini dans les 4 premiers du championnat… Mais sur certains matchs on peut avoir des regrets, notamment le dernier contre le Stade Français où on le perd à 30 secondes de la fin sur un fait de jeu. Autre exemple, contre Saint Germain, le champion en titre, on fait 3-2 là bas en ayant une dernière grosse action en fin de match pour égaliser. C’est cela qui nous frustre un peu au final, même si on peut se dire que l’on est pas forcément si loin que ça. Il y a encore un cap à franchir, c’est une certitude, mais sur quelques matchs nous aurions pu aller les chercher.

Vous pouvez vous montrer ambitieux pour la saison à venir ?

On essaye, on est en train de voir le recrutement qu’il y aura cet été afin de savoir si on pourra clairement jouer le TOP 4 la saison prochaine. Il nous faudrait un groupe de 16 joueurs d’un bon niveau, et il faut aussi 5-6 individualités capables de faire des différences. On parle aujourd’hui de possibles renforts de qualité, on verra…

Tu es aujourd’hui sélectionné pour faire 2 stage Equipe de France U21. Avais-tu déjà connu l’équipe nationale auparavant ? 

J’ai déjà joué dans la catégorie U18. J’ai fait ma première coupe d’Europe à 17 ans à Calais, et l’année d’après on a enchaîné avec Glasgow où on a fini champion d’Europe B, ce qui nous a permis l’accession en coupe d’Europe A. Ensuite en U21, je n’ai pas fait le 1er championnat d’Europe où ils ont fait aussi un excellent résultat en terminant premier, nous permettant aujourd’hui de disputer la Coupe d’Europe A. 

Cette sélection t’assure-t-elle de disputer la coupe d’Europe ?

Pour le moment on est sur une liste de 20 joueurs, qui n’est pas encore définitive, qui peut encore varier, donc rien n’est assuré pour le moment. Cette sélection me permet de faire les 2 stages pour jouer contre la Suisse A et la Belgique U21, et on verra l’évolution après.

Peux-tu nous parler de cette compétition ?

Il y aura de grosses équipes, c’est enfin un vrai championnat d’Europe où l’on va faire face au vrai niveau européen. Il y a 2 poules de 4, les deux premiers vont en demi-finales et les 2 derniers de chaque groupe se retrouvent dans une poule de maintien. Le maintien est notre objectif pour le moment.

Quels sont les grandes différences entre le niveau international, et celui en club ?

Il y a beaucoup moins d’erreurs techniques, ce qui augmente la fluidité du jeu. Après il y a un impact physique plus présent, de plus gros duels. Par exemple, cette saison avec Amiens on a eu tendance à être « trop gentil », et en jouant des match internationaux on s’en rend compte.

Il y a les JO de Paris 2024 qui donnent clairement envie

Quelles sont aujourd’hui tes ambitions dans le hockey sur gazon ?

Tout va se décider cet été. Je vais voir si jouer une Coupe d’Europe A  -donc le très haut niveau – va me donner la motivation de continuer à vouloir progresser. Il faudra savoir aussi si notre équipe va se renforcer pour l’année prochaine afin de clairement viser le TOP 4. Mais tout ça est encore un peu flou aujourd’hui. Après il y a les JO de Paris 2024 qui donnent clairement envie… C’est vraiment l’objectif final pour beaucoup de joueurs, donc on verra bien !

Propos recueillis par Quentin Ducrocq

Crédits photos Coralie Sombret / Kevin Devigne GazetteSports

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