Sans être flamboyant, à l’image d’ailleurs des Strasbourgeois, l’Amiens SC n’a cependant connu la défaite dimanche. S’octroie un point qui pourrait être important à l’heure du décompte final.
« Qui n’avance pas, recule ». Dimanche, en un stade de la Licorne plein tel un œuf et tout acquis à sa cause, l’Amiens SC a cependant pris soin de démentir cette affirmation ! Certes les hommes de Christophe Pelissier ne sont pas parvenus à prendre la mesure du RC Strasbourg mais ils ont toutefois préservé … quatre longueurs d’avance sur l’actuel barragiste, le Stade Malherbe de Caen. Profitant – il est vrai – d’un duel « de la peur » qui dans le même temps venait de tourner à l’avantage des Normands, souverains face à Dijon (1-0).
Que retenir alors de cette rencontre insipide, où chaque formation affichait d’emblée la volonté de ne (surtout) pas s’exposer ? Ce précieux point, tombé dans la bourriche d’un ASC qui détient toujours son destin au bout de ses pieds ? « Aujourd’hui, nous n’avons pas été bons, tout simplement parce qu’aucune équipe ne souhaite faire le jeu » murmurait d’ailleurs Thierry Laurey, dans son phrasé habituel. Laissant sous-entendre que cette confrontation aurait pu se révéler… parfois ennuyeuse ?
Demeure que lors de confrontations « fermées », il convient d’apparaître vigilant et de ne surtout connaître de cruelles désillusions. Contraint de revoir ses plans et de (re)composer avec les forfaits de Prince Gouano et Thomas Monconduit, Christophe Pelissier laissait entrevoir néanmoins un semblant de satisfaction. « Je reste persuadé qu’avec plus de justesse à l’approche du but adverse, nous aurions pu prétendre à autre chose. Notre charnière centrale était différente au regard des précédentes échéances et nous n’avons pas encaissé de buts… »
Un destin au bout du pied
Et l’Amiens SC maintient donc… le cap : « Le RC Strasbourg est venu pour fermer la boutique » soupirait le responsable technique amiénois. Quelques mots qui suffisaient à définir le scénario du jour.
N’en déplaise cependant, la formation locale n’a pas mordue la poussière… Certes aura peiné dans la finition. Mais au bout du compte grappille un point de plus à quatre journées du terme. Et avant d’aller défier le Montpellier Hérault d’un Michel Der Zakarian toujours concerné par la course à l’Europe.
L’essentiel, juste l’essentiel à retenir de ce duel que Stéphanie Frappart – première demoiselle au cœur d’un débat de Ligue 1 – a su diriger de main de maître. Seul accent historique d’une confrontation où au final les uns et les autres ne paraissaient faire grise mine. « Nous continuons à avancer » lançait Christophe Pelissier. Doucement mais sûrement ?
Tout en scrutant, dans le rétroviseur, certains compagnons d’infortunes qui aimeraient (bien) être dans l’actuelle position de l’ASC !
Fabrice Biniek
Crédit photos : Léandre Leber – Gazettesports