Avant d’aller sur le parquet d’Halluin, samedi soir, nous avons interrogé Ali Nouaour, coach de l’AMVB, qui dresse un premier bilan de son équipe. Collectif qui a déjoué tout pronostic.
Un début de saison mitigé pour au final, une grande saison
Tout d’abord, le coach amiénois nous rappelle les quelques péripéties qu’a subi son équipe en début de saison : « Le début de saison était mitigé, on a voulu faire un recrutement intelligent, vu que l »on a des joueurs qui ont préféré voir ailleurs, entre attentes sportives et problèmes professionnels. Il a fallu recruter un nouveau libéro. On se demandait si on allait doubler le nombre de passeurs, ou alors recruter un troisième central, car il fallait mettre de la concurrence à la passe. Au final, j’ai choisi de doubler le nombre de passeurs en raison de l’absence de Ahmed Mbutngam, parti à la Coupe du Monde. On a eu un nouveau central, qui a eu une mauvaise adaptation, puis des problèmes physiques. J’ai préféré recruter un troisième central par la suite mais il a eu un problème papier avec un autre central, qui n’a pu nous rejoindre que le 15 novembre, donc au final, on avait un effectif réduit. Notre recrutement a été bon, malheureusement, les joueurs se blessent assez régulièrement. »
En plus de cela, le calendrier a dû être réajusté pour l’AMVB, pour allier vie sportive et vie professionnelle. Pour finir, le début de saison a été difficile. Au lieu d’avoir Calais dans leur poule, les Amiénois ont hérité de Lyon, cador du volley français, descendu de la ligue supérieure par mesure administrative, et premier adversaire pour le club.
C’est une petite famille qui vit bien
Néanmoins, le club s’en sort, malgré les petites blessures fréquentes. Le club a été serein durant la saison régulière et les play-offs, un bon point pour Ali Nouaour : « C’est une petite famille qui vit bien. On a un entraîneur, un chef, on est dans le dialogue. Il faut savoir s’adapter. Suite à la blessure de Jean-Patrice Ndaki Mboulet, préparateur physique, entraîneur adjoint et capitaine, Mehdi Hachemi prend le rôle de capitaine, préparateur physique, et ça fonctionne. » Ça fonctionne tellement bien que le club finit deuxième de saison régulière.
Le match contre Rennes : moment fondateur
L’équipe a pris une nouvelle tournure lors du match de Coupe de France professionnelle, contre Rennes, ancien leader de Ligue A : « Le match contre Rennes a été le début d’une nouvelle aventure. Même si on perd 3-0, c’était un très bon match. A partir de ce moment, le groupe est né. Depuis, on a enchaîné quatorze victoires de rang, la meilleure série du club, à une victoire de la meilleure série du championnat, détenu par Lyon, que l’on veut battre. On a envie de battre des records. » En effet, l’AMVB fait l’effet d’un rouleau compresseur en championnat Elite, où, après avoir fini deuxième de saison régulière, le club picard domine les play-offs, à six points devant le second, Halluin, prochain adversaire du club. D’ailleurs, le coach espère bien les battre pour poser une première main sur le titre de champion : « On peut les reléguer à 8-9 points, à quatre journées de la fin. On serait proche de réussir l’«exploit » d’être champion. Mais, on sait qu’il y a de bonnes équipes, qui jouent le jeu, comme Halluin ou Caudry. Au départ, on voulait faire top 3, là on est premier de play-offs, on y est presque. »
Une montée pas si certaine
Néanmoins, cette première place en play-offs risque de ne pas permettre au club de monter à l’échelon supérieure. En effet, en début de saison, les équipes annoncent ou non leur volonté de montée, ou du moins, si elles s’en sentent capables. Et si elles ne le font pas, la montée ne peut se faire, ce que l’AMVB risque de subir. Une déception pour le coach amiénois, qui ne comprend pas ce principe, mais qui garde espoir, car la FFVB peut changer d’avis et donc permettre une accession à l’échelon supérieure. Malgré cela, les joueurs continuent à jouer leur meilleur volley-ball, sans penser au futur, une chance pour le coach amiénois.
Toujours en course pour le titre, l’AMVB est aussi en lice pour le final four de la Coupe de France amateur, qualificatif pour la Coupe de France pro. L’attribution de ce final four a été donné à Lyon, une nouvelle déception pour les picards. Les Amiénois rencontreront en demi-finale Epinal, une équipe que Mehdi Hachemi et consorts ont battu deux fois cette saison. Si l’AMVB gagne cette rencontre, il rencontrera soit Lyon ou Halluin, deux adversaires tout aussi connu qu’Epinal, pour une possible finale très haletante.
Romain Prot
Crédits photos – Reynald Valleron & Coralie Sombret – Gazettesports.fr
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