Ce samedi soir, le stade du Grand Marais accueillait une rencontre du championnat de première division de football américain pour la première fois depuis 2013. Sur le papier, l’affiche paraissait déséquilibrée. D’un côté, les Amiénois fraîchement promus, opposés au Flash de La Courneuve, 11 fois champions de France et vainqueurs de la compétition en 2017 et 2018.
Pourtant, le début de championnat avait montré que ce duel n’allait pas être joué d’avance : les deux équipes présentaient en fait le même bilan (un match nul et une défaite) avant cette rencontre.
Une première mi-temps très fade
Les spectateurs fans d’actions spectaculaires ont dû trouver le premier acte très long. Outre le score nul et vierge à la pause, c’est surtout le contenu qui laissait à désirer, la faute à deux défenses très rodées prenant largement le dessus sur deux escouades offensives en quête de repères.
Les pertes de balles vont se succéder des deux côtés, le Flash ayant même à jouer deux quatrièmes tentatives avec plus de 30 yards à parcourir. Les flags des arbitres vont aussi être mis à contribution à de nombreuses reprises : faux-départs et holding se succèdent.
Seul véritable éclairci pendant la première mi-temps, une tentative de field-goal spartiate qui passe de peu à gauche et qui aurait permis aux Amiénois d’inscrire leurs premiers points cette saison. Dommage.
La seconde période fatale aux locaux
« Le premier qui marque gagnera » affirmait un spectateur quelques secondes avant le début du troisième quart temps. Effectivement, cette intuition s’est avérée véridique. La défense Amiénoise va pourtant tenir son rang, empêchant quasiment systématiquement l’équipe visiteuse de gagner du terrain. Le Flash finira quand même par faire sauter le verrou Amiénois : une pénalité contre la défense, une belle réception, deux courses dont une dernière sur l’extérieur pour finalement finir dans la end zone Amiénoise 0-7 après la transformation réussie.
A ce moment du match il semblait difficile d’imaginer les Spartiates revenir dans le match vu l’écrasante domination de la défense du Flash face à l’attaque des jaunes et bleus. Et pourtant ! Darius Dawsey, un des deux imports américains des Amiénois, véritable homme à tout faire des deux côtés du ballon, lance bien le drive avec une course d’une quinzaine de yards. Le jeu aérien va ensuite trouver un début de consistance grâce à deux bonnes passes sur le numéro 87. L’égalisation se rapproche mais malheureusement une succession de mouchoirs de pénalités font reculer les Spartiates qui n’atteindront finalement jamais l’en-but adverse. 0-7 score final.
Un constat global qui se répète.
Amiens n’aura pas démérité et avait ses chances, mais la meilleure équipe l’a emporté. La phrase parait facile mais comme dans de nombreux sports, une partie de football américain se gagne en inscrivant plus de points que l’adversaire. Depuis le début de la saison, les Spartiates en encaissent très peu mais n’en inscrivent pas.
Il va falloir que de nouveaux automatismes se créent et que les bons ajustements soient mis en place afin que l’attaque produise plus. Il faut surtout éviter de tomber dans une spirale négative afin de pouvoir jouer un rôle important tout au long de cette saison. Ils en sont capables et devront le montrer lors de la prochaine rencontre, toujours à domicile, le 16 mars, cette fois face aux Corsaires d’Evry.
Baptiste ROGER.
Crédit Photo : Jérôme Fauquet – Gazettesports
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