À l’occasion de la rencontre entre le Pôle France Revolution et les Great Britain Lions, nous avons rencontré la présidente de la Fédération Française de Football Américain, Mme Brigitte Schleifer. Nous sommes notamment revenus sur l’état de foot américain en France, sans oublier ses comparses du flag football et du cheerleading.
Comment se porte, en ce début de saison, le football américain en France ?
Le football américain se porte bien en France. Le début de saison, malgré la période janvier-février-mars toujours difficile on a une météo clémente aujourd’hui. Donc ça démarre sous de bons auspices. Au niveau des licenciés on est sur une stabilité depuis 2-3 ans. On aurait pu avoir une petite crainte de baisse de licenciés après le titre de champion du monde de l’équipe de France de football cet été mais non pas du tout. On est aussi sur une super progression médiatique grâce au Super Bowl diffusé sur TF1 en février.
Puis dans la Fédération de football américain, il n’y a pas que du football américain…
Oui il y a le flag football et le cheerleading. Le flag football a par contre plus de mal lui au niveau de ses licenciés, a du mal à trouver son développement. Une réflexion est en cours par rapport à la discipline. C’est une belle discipline qui se pratique en famille, mixte, sur tous les terrains, dans les quartiers etc… donc le flag a un bel avenir à mon avis. Quant au cheerleading c’est un sport assez intensif. On peut le voir sous deux aspects. À l’origine c’était 100% masculin puis ça s’est féminisé au fil des années et c’est devenu un sport à part entière. En gros il y a une marge de progression de 10% de licenciés chaque année. Puis l’an dernier il y a eu les premières sélections nationales avec une belle douzième place devant d’autres fédérations comme l’Espagne.
Et donc là vous êtes à Amiens, ici il y a le Pôle France. Ce Pôle France c’est une belle histoire à Amiens et pour le football c’est une nécessité pour progresser…
Le football américain est un sport de haut niveau. Il est effectivement très important que nos équipes nationales progressent et que les jeunes aient une bonne base. La direction technique nationale a choisi Amiens comme pôle unique. Donc on est au début de l’histoire, de la construction. Ça se passe très bien, il y a une forte demande des jeunes, un bel encadrement. Le Pôle France évolue notamment contre des équipes étrangères donc les jeunes vont pouvoir progresser rapidement.
Il y a aussi une nouvelle formule de championnat pour les séniors…
Oui effectivement. Cette année il y a douze équipes en D1 et une réforme au niveau des championnats avec des contrats d’objectifs où, en plus du sportif, la structuration va entrer en ligne de compte. Sinon la Fédération a fêté ses 35 ans l’année dernière avec un titre de champion d’Europe pour l’équipe de France. Puis dans les mois à venir le siège de la Fédération va partir de La Courneuve pour aller à Noisy-le-Grand, dans des bureaux plus modernes… pour une nouvelle dynamique, un développement positif des sports, des découvertes des disciplines sous toutes leurs formes et pour tous.
Si le football américain va bien en France, il se porte d’autant mieux à Amiens où le prochain rendez-vous ne sera autre que la rencontre entre les Spartiates et les champions de France en titre, le Flash de la Courneuve, ce samedi 2 mars. Sans oublier les rencontres du Pôle France. Les Amiénois amateurs de football américain n’ont donc pas finis d’être gâtés.
Propos recueillis par Leandre Leber
Crédit photo : Leandre Leber – GazetteSports
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