Septièmes de Ligue 1, les Girondins de Bordeaux ont réalisé un excellent début de saison avant d’être – logiquement mais sévèrement – battus au Parc des Princes (6-2) puis tenus en échec par le FC Nantes (1-1). Contre Amiens, la troupe de Jocelyn Gourvennec compte bien renouer avec la victoire, malgré le contexte particulier entourant la rencontre.
Un contexte particulier
Le stade de la Licorne n’ayant pas été homologué par la Commission des Compétitions de la Ligue de Football Professionnel (LFP), le match Amiens-Bordeaux se déroulera donc, ce samedi, au stade Océane du Havre. Une situation intrigante aux yeux de Jocelyn Gourvennec, l’entraîneur de Bordeaux : « Je ne sais pas à quoi cela va ressembler. Ce ne sera pas un huis clos mais ce sera un match sur terrain neutre. Amiens va redécouvrir ce stade, ils y ont joué l’an dernier en Ligue 2. Je ne sais pas trop ce que cela va donner en matière d’ambiance. » Si une trentaine de bus de supporters picards ont été affrétés pour l’occasion, les inconditionnels bordelais ont également prévu de se déplacer en nombre, afin de fêter les trente ans des Ultrasmarines.
Bien que délocalisé, ce match devrait donc se disputer dans une atmosphère « normale ». Reste à savoir si le terrain du Havre, qui accueille deux matches en l’espace de vingt-quatre heures, tiendra le choc. « J’espère qu’il restera de bonne qualité, souffle l’entraîneur des Girondins. De toute manière, il faut faire abstraction de tout cela. Que l’on joue à Amiens ou pas, cela ne doit pas impacter notre préparation du match. Il faut que l’on soit préparé à nous imposer sur ce match. » Arrivé dans les dernières heures du mercato estival, Nicolas De Preville considère que cette situation pénalise avant tout les Amiénois : « Ils seront privés de beaucoup de leurs supporters car Le Havre est loin d’Amiens. Ils n’auront pas la même ferveur que dans leur stade. Pour nous ce sera un match comme un autre. »
En quête de victoire
Un match qui aurait également pu être inversé si les Bordelais avaient répondu favorablement à la demande des dirigeants amiénois. « C’était une proposition plus politique qu’autre chose. Cela ne nous arrangeait pas car cela ne faisait pas un bon planning sur la phase retour avec trois matches consécutifs à l’extérieur : Strasbourg, Amiens et Marseille, justifie Jocelyn Gouvernnec. Ce n’était pas une bonne chose pour nous et cela obligeait aussi Amiens à jouer quatre matches de suite à l’extérieur. Je pense que cette solution aurait aussi été rejetée par le club d’Amiens. » Pas si sûr puisque Amiens va bien être amené à jouer cinq matches de rang loin de ses terres en attendant le verdict de la commission de discipline, le 9 novembre prochain.
D’ici là, Amiens tentera de barrer la route de Girondins en quête de victoire. « On s’est fait accrocher le week-end dernier, en perdant des points contre Nantes, il est important de regagner un match. Ce sera difficile car cette équipe a besoin de points, elle a des qualités de vitesse et de percussion », prévient le technicien bordelais. Malgré le manque de poids offensif de la formation amiénoise, Jocelyn Gouvernnec demeure prudent au moment d’affronter un entraîneur qu’il connait bien. « Amiens est une formation bien organisée et équilibrée, Christophe Pelissier organise toujours bien son équipe. J’ai déjà joué contre lui en National lorsqu’il entraînait Luzenac. Je le connais depuis longtemps, c’est toujours difficile de manœuvrer ses équipes. Ce n’est jamais évident de les battre, ils sont difficiles à bouger. Ce sera un match compliqué. »
Néanmoins, Bordeaux aborde bien ce match dans la peau du favori contre une équipe qui n’a plus marqué depuis un mois et demi. Le temps est venu de mettre fin à cette série négative et, ainsi, d’entretenir celle des Girondins.
Romain PECHON
Crédits photo : Getty images
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