ATHLÉTISME : Jaafar et Roudolff- Levisse tutoient les sommets
En dépit d’un parcours plat et sec qui évoquait un peu les courses sur les vieilles pistes en cendrée d’autrefois, les championnats de France de cross disputés dimanche sur l’hippodrome de Saint Galmier ont été superbes sous le soleil et d’un niveau très élevé, en particulier en « Elite dames » où cinq athlètes des hauts plateaux africains, mais licenciées dans des clubs français, ont été classées dans les sept premières.
L’AUC disposait de six pièces majeures, capables de se distinguer dans le peloton de tête de leur course respective. Sans doute un peu fatiguées par la longueur de leur saison et pas forcément favorisées par le parcours, Mélanie Doutart (16ème française) au retour d’un stage un peu lourd au Portugal, et Léa Plumecocq (31ème française), pas revenue au top après une contracture subie fin janvier, ont cédé un peu de terrain après la mi-course et n’ont, sans toutefois démériter, pu assouvir leur rêve d’un top 10 national. Mais l’ensemble de leur saison fut remarquable.
Neuvième master, notre vieux lion Christophe Guibon et huitième junior, Myriam Darkaoui, notre porte drapeau chez les jeunes, ont par contre parfaitement atteint le même objectif au terme de courses bien équilibrées et très volontaires.
Mais la dernière course, celle baptisée « Elite Messieurs », allait être celle de l’apothéose pour notre club. Au terme d’un effort plus équilibré qu’aux demi-finales de Liévin, et sur un terrain qui servait mieux ses aptitudes de pistard, Reda Jaafar venait terminer brillant troisième d’Hassan Chaadi, net lauréat, mais sur les talons de Mikaël Gras révélation de l’épreuve pour le grand public. De nationalité marocaine, Réda ne décrocha pas officiellement la médaille de bronze mais fut tout de même, à sa grande joie, appelé à monter sur le podium.
Douze secondes derrière son coéquipier, sous les yeux de son papa Pierre quatre fois titré jadis et de sa maman aux anges, Emmanuel Roudolff-Levisse pouvait être médaillé. Au terme d’une course magnifique ponctuée d’un joli finish, Emmanuel le fut même deux fois ! Il conquit en effet l’or en terminant premier espoir, comme en 2015. Mais, pour lui, la plus belle récompense fut d’être médaillé de bronze du classement scratch, en terminant troisième français d’une course brillamment conclue en cinquième position.
Un mot enfin pour Arnaud Michel un peu déçu de sa course pour les mêmes raisons que sa compagne Mélanie Doutart, pour Rédouane Hennouni Bouzidi très bon au cross court et pour tous les autres, qualifiés dans le cadre des équipes et qui, pour la plupart, découvraient « l’univers impitoyable » d’un championnat de France de cross.
Ph. B. – AUC Athlétisme