FOOTBALL : Azouz Hamdane : « Rien ne remplace la compétition »
Pour la troisième semaine de rang, l’AC Amiens est confronté au repos forcé. Une situation loin d’être idéale et de nature à freiner l’élan de la formation d’Azouz Hamdane. Privé de compétition depuis le 21 décembre, l’entraîneur amiénois s’organise afin de maintenir son groupe sous pression.
Votre match contre L’Entente Sannois Saint-Gratien est reporté à une date ultérieure, soit le troisième report depuis le début du mois. Comment appréhendez-vous cette situation ?
C’est vraiment gênant. Nous étions sur une bonne dynamique, d’abord freinée par la trêve hivernale et qui perdure de manière plus inattendue. Dans le même temps, c’est une bonne chose car ça nous permet de peaufiner certains réglages. J’ai également été en formation à Clairefontaine, cela me permet donc de retrouver mes joueurs pour deux semaines de travail plus traditionnelles. Nous ne savons plus trop où nous en sommes. Nous avons certes joué deux matches amicaux contre l’Amiens SC et face à Ailly-sur-Somme mais cela reste compliqué. Nous avons de bonnes conditions d’entraînements, nous parvenons à réaliser la charge de travail qui était prévue mais rien ne remplace la compétition.
C’est difficile de garder vos joueurs sous pression tout le long de la semaine lorsque le match a de grandes chances d’être reporté ?
Nous pouvons faire tout ce que l’on veut mais quand les joueurs n’ont pas l’objectif de compétition en fin de semaine, ils ne mettent pas le rythme et l’intensité que l’on aimerait. Nous faisons tout pour les garder concernés, ils parviennent à le rester. Je n’ai pas de problème particulier à ce sujet, ils s’entraînent sérieusement. On va organiser une opposition en interne, ce vendredi, afin de combler un peu ce report de match. Ce n’est pas évident mais je dispose de joueurs qui sont habitués à ces périodes compliquées. Pour ma part, j’essaie un maximum d’optimiser ce temps pour réviser certains fondamentaux défensifs, par exemple. J’ai l’impression qu’ils ont oublié ce que l’on avait travaillé, ce n’est donc pas totalement inutile de disposer de ce temps pour reposer le cadre.
Un manque de rythme commence-t-il à se faire ressentir ?
Durant les amicaux, la tentation nerveuse est différente, l’implication n’est pas la même et les enjeux sont différents. Les joueurs n’ont donc pas totalement le même niveau d’exigence, cela se ressent dans leur implication. La compétition est différente et le rythme n’est donc pas le même. Il est donc important de conserver des semaines de travail classiques, identiques aux semaines avec un match officiel en fin de semaine. Il y a donc une forte probabilité que l’on manque de rythme sur notre match de reprise. C’est le cas de beaucoup d’équipes de notre groupe, nous ne sommes pas les seuls dans ce cas de figure. Cela revient vite après, c’est l’histoire d’un match ou deux et puis un déclic se produit. Quoi qu’il en soit, on attend la reprise avec impatience.
Comprenez-vous ces reports successifs ?
Nous sommes amateurs, nous jouons en CFA, nous sommes tributaires des intempéries, c’est comme cela. C’est plus facile pour nous que pour un club professionnel d’annuler un match et de le reporter. L’Amiens SC est soumis à un cahier des charges différent, c’est logique qu’ils jouent, d’autant plus que ce sont des matches diffusés. Le report de ce match va nous permettre d’aller les voir et de les supporter contre Lens.
Propos recueillis par Romain PECHON