Bruno Stefanczyk de retour à Amiens : « Les médias ont trop grossi les événements »
Alors que Jérémy Stravius est resté quelques jours supplémentaires à Rio, le kiné de l’équipe de France Bruno Stefanczyk et l’entraîneur de Jérémy, Michel Chrétien sont quant à eux, rentrés dans la capitale picarde.
Ce mercredi, Bruno Stefanczyk ne s’est pas attardé et il a repris le chemin de la Licorne afin de s’occuper des joueurs de l’Amiens SC. Samedi, il sera évidemment au stade Bollaert pour le match Lens-ASC. La première question qui nous est venue, concerne évidemment, à la fois les résultats décevants des Tricolores mais aussi les règlements de compte qui ont jailli en permanence durant la semaine écoulée.
Le kiné amiénois est clair : « Les médias en ont rajouté ». Il a même souligné que sur place, l’ambiance était surement meilleure que celle décrite ici et là dans la presse.
« J’étais à Rio durant la semaine de compétitions. Les épreuves se sont terminées samedi et avec Michel, nous avons repris l’avion lundi. Personnellement, j’ai vécu de loin tout ce qui s’est dit et écrit. En tant que kiné, cela ne nous regardait pas. Je pense que les médias ont un peu trop gonflé l’histoire. Ce n’était pas le problème des nageurs. Il n’y avait pas d’un côté, les Marseillais et les autres mais avant tout, une équipe de France. Je vous assure que dans le groupe l’ambiance était bonne et que tout allait bien. Ensuite, c’est vrai qu’à partir du moment où les résultats ne suivent pas, on cherche des excuses qui sont autres que sportives. Et c’était apparemment le cas. Maintenant, certains veulent du remue-ménage. Je pense que c’est la fin
d’un cycle. Quand plusieurs nageurs qui approchent la trentaine, qui rapportaient des médailles, disent qu’ils arrêtent, il est clair que dès lors, il faut reconstruire. Jérémy n’est pas le seul à avoir fait son boulot sans rien dire. Je l’ai trouvé très bien mais il reste quand même un goût d’inachevé. Il aurait du montrer beaucoup plus. Il aurait même du être sur les podiums.
Mais il a quand même ramené une médaille d’argent des Jeux et ce n’est pas fréquent. Après la finale du 4x100m, le coté frustration a duré dix minutes.
Dans la journée, j’étais au village et le soir, je logeais à l’extérieur pas très loin. Au niveau de l’organisation, des transports, c’était quand même pas mal. C’était bien géré. Moralement, je pense que Jérémy est dans un meilleur état mental que l’an dernier. En 2015, rien n’allait. A Rio, il a fait une erreur. Il a voulu trop gérer sa course. Il a calqué sa course sur le champion sortant. C’est une erreur de jeunesse dans le monde du 100m. »
Enfin, pour Bruno Stefanczyk, que lui reste-t-il de ces Jeux ? « A tout moment, dans un couloir, au self, au coin kiné, on pouvait croiser un Teddy Riner, un Tony Parker, un Usain Bolt ou Mickael Phelps. J’ai vu de près Teddy Riner quand il se faisait masser. Je vous assure que c’est impressionnant ».
Lionel Herbet