Chloé Servant, future Prof d’EPS
Lors de la remise des récompenses du Challenge Brandicourt, l’autre lundi à la Maison des Sports d’Amiens, Chloé Servant a été honorée en même temps que l’archer Clément Thomas à qui, nous avons consacré récemment un article.
Tout oppose cependant ces deux jeunes sportifs que ce soit au niveau de leur sport pratiqué mais aussi de leur personnalité.Ainsi, Clément Thomas n’hésite pas à reprendre de volée le président du CDOS Marcel Glavieux tandis que Chloé qui, après tout n’a que seize ans, est plus discrète et mesurée dans ses propos.Mais on apprend très vite que Chloé est issue d’une famille de lanceur et d’entraineur des lancers et qui plus est, à Abbeville, où le nom de Servant est très connu et fait référence.
La famille Servant est bien implantée dans le monde de l’athlétisme. Freddy le père est un entraineur renommé et Thomas le frère un lanceur de qualité et déjà honoré dans le challenge Brandicourt. «C’est vrai que j’ai débuté l’athlétisme grâce à mon papa et mon frère, nous avouait Chloé dans une salle du CDOS. J’ai 16 ans et c’est un âge où je peux encore pratiquer à la fois le poids, le disque et le javelot. Mais pour être encore meilleure, il faut que je diminue un peu le disque pour me consacrer encore plus au javelot et au poids. Pour le moment, je suis encore indécise et je ne sais pas vers quelle spécialité, je vais me destiner mais j’hésite entre le poids et le javelot.»
Au niveau des études, Chloé est élève au Lycée Boucher de Perthes à Abbeville et à l’avenir, elle espère intégrer le Staps à Amiens afin de devenir prof d’éducation physique.Physiquement, Chloé qui n’a guère de modèle à l’exception peut-être de Mélina Robert-Michon qui fut médaille d’argent au marteau lors des championnats du monde en 2013, est assez éloigné du canon que nous avions en tête jadis avec ces femmes mastodontes, venues le plus souvent des pays de l’Est et qui ne faisaient pas du tout honneur à l’athlétisme. Chloé est ravissante, souriante et mesure 1m70 pour un peu plus de 60 kg.
Le rêve de Chloé ? Question rituelle et la réponse ne surprend évidemment pas : les Jeux bien sûr. Et pourquoi pas ceux de Paris en … 2024 ?Chloé y pense de plus en plus et s’entraine actuellement à raison de quatre séances hebdomadaires au stade Delique, sous le regard de son papa et de son entraineur, le même homme. Mais maman n’est jamais très loin.
Lionel Herbet