HOCKEY SUR GLACE : Magnus, obligation des clubs au 1er mai 2016

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Ce n’est un secret pour personne, les clubs désirant rester en Magnus, la saison prochaine, ont l’obligation de se constituer en société de droit privé, (Sarl, SA, SASP, etc.) et cela avant le 1er mai de cette année 2016.

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Cela sous-entend une séparation du secteur amateur et professionnel. Vous le savez, le HCAS avance dans ce sens et l’on connait maintenant les actionnaires, ou une partie, de la future société anonyme qui devrait voir le jour pour le 1er mai 2016.
C’est réconfortant, mais nous ne sommes pas pour autant au bout de nos peines ; le travail de séparation des secteurs doit être fait à l’aide d’une convention qui devra établir les droits et devoirs de chacune des deux structures, l’une envers l’autre ; Pas une mince affaire et il ne faudra pas se rater, même si une convention peut être aménagée tout au long de sa vie par des « avenants ».

Nous nous sommes posés quelques questions et ne prétendons pas y apporter les réponses.

Qui dépend du secteur Pro ou du secteur Amateur ?

Pas si facile de répondre à cette question. S’il apparaît très facile de dire : tout ce qui est l’équipe première est « Pro », tout ce qui concourt au bon fonctionnement des équipes de jeunes et de seniors hors Magnus, est « Amateur ». Oui mais, comment déterminer au niveau du personnel le rattachement  au secteur « Pro » ou au secteur « Amateur », quand il s’agit de personnel « mixte », tel que préparateurs physiques, entraîneurs, administratifs. Vous me direz, il faut établir une clé de répartition à partir du temps de travail de chacun dans les différents secteurs ; d’accord, mais qui reste l’employeur ? Et donc, qui reçoit une mise à disposition, qu’il devra, bien entendu payer à la structure dite « employeur ».

Comment gérer l’utilisation des installations ?

Là aussi, cela semble facile, vous me direz qu’il n’y a pas de changement par rapport à avant, en ce qui concerne les entraînements et les matches des équipes, c’est pourtant un des points qui a été relevé par les clubs déjà en société comme finalement posant problèmes.

Autre sujet, les locaux :

Le club restera-t-il dans les bureaux actuels pour le secteur « amateur », et la Société aura-t-elle des locaux extérieurs au Coliséum ? Il nous semble difficile, à notre avis de voir ces deux structures dans les mêmes locaux, ne serait-ce qu’à cause du manque de place évident. Pourtant, des locaux communs pour du personnel qui travaille tantôt pour un secteur, tantôt pour l’autre, ne serait pas une mauvaise solution, mais est-elle viable ?

Et les bénévoles, dans tout cela :

J’en entends  tout de suite qui me disent : « les bénévoles, où est le problème » ? Simple, une société commerciale n’a pas le droit d’employer du personnel gratuitement, or, qu’est-ce qu’un bénévole si ce n’est quelqu’un qui travaille sans être rémunéré.  Alors, que faire ?  Peut-être que les bénévoles qui restent attachés au club «amateurs » pourraient-ils être mis à disposition gratuite par l’association au profit du secteur « Pro », mais là, j’avoue que je sèche…. Et, là aussi, cela sous-entend une bonne entente entre les structures ; oserais-je dire : cela m’inquiète pour avoir entendu les problèmes relationnels dans les autres clubs.

Enfin, les ressources, qui va à qui ?

Evidemment, toutes les ressources liées à la « Magnus » sont des ressources pour la Société ; les subventions des collectivités ne peuvent que rester à l’association, c’est la loi ;  pour les autres ressources, il reste à définir leur bénéficiaire, et comment fait-on pour les jeunes faisant partie du secteur amateur et qui ne manqueront pas d’être appelé par le secteur Pro ?
Voilà, un exemple de questions,  non exhaustif, loin de là, et pas de réponse, je ne suis pas en capacité de les apporter, c’était juste pour lancer le débat et si possible, faire avancer le schmilblick.

Concernant les équipes « Magnus » d’aujourd’hui ?

Pour finir,  où en sommes-nous aujourd’hui  au niveau des clubs « Magnus »?
A ma connaissance, sept clubs ont déjà fait le travail : Briançon, en SA, Morzine en Sarl, Lyon en SASP, Angers en SA, Bordeaux en SA, Grenoble en SA, et Rouen en SA ;
Pour les autres,  toujours en association :  Amiens avance bien dans cette procédure, Brest et Epinal, également, quant aux autres,  Chamonix, Dijon, Gap et Strasbourg, je n’ai rien trouvé concernant leur avancement, mais nul doute qu’ils y travaillent.

Car, c’est « vivre ou mourir », n’est-ce pas ?

Patrick GRAUX

Publié par Leandre Leber

Fondateur du média, journaliste curieux tant en photo qu'en rédaction. Les mots et les rencontres ont du sens.