FOOTBALL : Entraineur, un métier à gros risques

roland courbis, entraineur montpellier, football
Ⓒ roland courbis, entraineur montpellier, football
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Entraineur, un métier à gros risques

Rarement dans le passé, nous n’avions assisté à une telle valse d’entraineurs ayant en charge des équipes de L1, L2 et National.

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En l’espace d’un mois environ, ils sont une DOUZAINE de techniciens à avoir perdu leur place, victimes soit des mauvais résultats soit  plus simplement, d’une certaine usure du pouvoir.

Entrainer aujourd’hui n’a plus rien à voir avec le métier des années 80.
Il est beaucoup demandé à un entraineur d’autant que le plus souvent, et c’est hélas un triste constat, le président est obnubilé plus par l’aspect économique que par l’aspect sportif.

On sait comment aujourd’hui, un homme devient président d’un club. En mettant beaucoup d’argent sur la table. Et c’est forcément celui qui met le paquet qui a forcément raison. Celui qui a toujours le dernier mot, c’est évidemment le président. Celui-ci veut bien sur des victoires sur le terrain et par dessus le marché, que son équipe joue bien.

Alors, l’entraineur français en arrive à privilégier parfois contre son gré,  le résultat.

Quitte à sacrifier la manière et en cherchant surtout à ne pas perdre un match. Car l’entraineur n’ignore pas que trois défaites d’affilée peuvent sceller son sort.

Aujourd’hui, un entraineur a une durée de vie qui, en général, n’excède pas deux ans. Il est même fréquent  que cette durée soit plus courte encore.

Résumons brièvement la liste des entraineurs qui ont été soit virés ou ont jeté l’éponge:
Furlan à Troyes, Courbis à Montpellier, Renard à Lille, Fournier à Lyon pour la L1; Froger à Créteil, Renaud au Paris FC, Riga à Metz, Le Frapper à Valenciennes, Echouafni à Sochaux, Goudet au Havre. Enfin en National, nous avons Collin à Béziers, Pilorget à Fréjus, Fouzari à Sedan. Il n’y a aucun cadeau.
Ainsi, Collin a eu beau réussir de remarquables résultats ces dernières années avec Béziers, il a été balayé en National.

Aujourd’hui, un entraineur n’a pas le temps de travailler durablement et d’appliquer sa méthode. C’est dommage mais c’est ainsi.

On ne reverra pas de sitôt des Arribas ou Suaudeau à Nantes, Herbin à Saint Etienne, Batteux à Reims et l’exemple de Wenger en Angleterre est frappant. Au moins, les dirigeants d’Arsenal lui ont foutu la paix et laissé travailler tranquillement.

Aujourd’hui, un président de club consomme un entraineur. C’est la triste réalité.

Lionel Herbet

Publié par Leandre Leber

Fondateur du média, journaliste curieux tant en photo qu'en rédaction. Les mots et les rencontres ont du sens.