FOOTBALL – Thomas Monconduit : « La Ligue 1 ? Ça change tout ! »
Capitaine de l’Amiens SC, Thomas Monconduit a parfaitement assumé son rôle de leader tout au long de la saison. Avec plusieurs buts décisifs, notamment face à Strasbourg et Brest, il a été l’un des principaux artisans de la montée en Ligue 1. Un championnat qu’il avait déjà côtoyé avec Auxerre mais sans jamais avoir eu le moindre temps de jeu.
Comment avez-vous vécu ce dernier match à Reims ?
C’est magnifique, c’est une joie inexplicable. C’est juste fantastique d’être joueur et capitaine d’un groupe aussi formidable. Je n’avais rien à leur dire tout au long de la saison ? Ce fut tout simplement fantastique.
Vous rendez-vous compte de ce que vous avez accompli ?
Pas encore. Quand on va recevoir le calendrier de la saison prochaine, que l’on va voir les premières rencontres, on va vraiment se rendre compte que l’on est en Ligue 1.
Vous allez redécouvrir la Ligue 1 dans la peau d’un titulaire à 26 ans…
Je pense que c’est le bon âge pour vraiment découvrir ce niveau et être le leader de l’équipe. En matière d’expérience et de maturité, c’est le bon moment.
Vous avez grandi avec cette équipe…
Mon rôle de capitaine m’a changé, il m’a forcé à m’extérioriser. J’ai vraiment grandi en deux ans avec cette équipe.
Avez-vous le sentiment qu’un engouement est en train de se créer autour de l’Amiens SC ?
Il y a un truc qui a pris depuis la fin de la saison en National. Je pense que nous n’aurons aucun mal à remplir le stade à tous les matches. La Ligue 1 change beaucoup de choses, c’est complètement différent de la Ligue 2. Je suis persuadé que l’on sera soutenu à tous les matches.
Qu’est-ce que ça change de jouer contre Paris, Marseille, Monaco ou encore Lyon ?
Ça change tout ! Ce sont des équipes, des stades et des ambiances incroyables. Tous les matches se joueront dans une atmosphère complètement différente. C’est incroyable. A Reims, on a déjà évolué dans un beau stade avec une ferveur incroyable. On a eu la chair de poule en entrant à l’échauffement en entendant tous les Amiénois chanter.
Cela a-t-il rajouté une pression supplémentaire ?
Pas vraiment. On fait une bonne entame, on marque directement. Je pense qu’on les a un peu piqués dans leur orgueil. Ils ont fait un bon match, il faut reconnaître quand l’adversaire est bon. En ce qui nous concerne, on a un peu eu les pieds qui tremblaient après l’égalisation. On connaissait les résultats, on savait que l’on devait gagner. Ce n’était pas une situation simple à gérer. Ce n’est jamais simple qui plus est quand l’adversaire joue sa carte à fond. Quand on rate les occasions de 2-0 au retour des vestiaires, on se met un peu à douter. Finalement, on gagne mais cela aurait pu être tout aussi terrible. Cela se joue à très peu de choses, c’est la beauté du sport.
Amiens peut-il exister en Ligue 1 ?
On verra. On mettra les mêmes ingrédients en conservant l’état d’esprit affiché depuis le National. C’est la clé de la réussite.
Propos recueillis par Romain PECHON
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