S’il souhaite reprendre sa marche en avant – et surtout vaincre samedi face à l’OGC Nice – le groupe amiénois se doit d’être plus performant dans le dernier geste. Ce qui lui a (encore) fait défaut à Marseille…
Une fâcheuse habitude… Comme contre le Paris-Saint-Germain, Lille, l’Olympique Lyonnais puis le Stade Rennais, la « logique » a bel et bien été respectée. Cependant, au sortir de cette confrontation face à l’Olympique de Marseille – où ils ont donc concédés la victoire (2-0) – les amiénois peuvent nourrir quelques regrets. Encore…
Certes, jamais personne ne saura ce qu’il serait advenu si Johan Hamel, arbitre de ce duel, avait accordé un éventuel penalty, suite à ce contact entre Mandanda et Guirassy juste avant la pause. Après, il est vrai que les phocéens n’aient pris l’ascendant grâce à Thauvin (20e) puis Balotelli cinq minutes plus tard. Cette rencontre aurait-elle connue un tout autre scénario si la frappe de Konaté n’avait été déviée par Amavi… alors que le portier de l’OM paraissait battu (50e) ? Ces interrogations demeureront sans réponse… Et les joueurs de l’Amiens SC se sont résignés à rentrer au vestiaire, tête basse.
Trois buts en neuf rencontres !
Dans leur quête (incessante) de points, les partenaires de Régis Gürtner ont donc échoué. Mais une fois de plus n’ont pas démérité. Toutefois, une « stat » symbolise l’actuelle situation amiénoise : trois buts lors des neufs dernières rencontres, toutes compétitions confondues ! Cruelle mais tellement criante de vérité.
Sous le soleil azuréen, les Picards ont donc tentés sans être récompensés. Confrontés notamment à l’insolente aisance d’un Mario Balotelli insaisissable, ils n’ont pu tirer … profit de ce match bonus comme l’avait considéré Christophe Pelissier. Conjugué aux déboires de Dijon et Guingamp – défaits respectivement et précédemment face à Nîmes (2-0) et Lyon (2-1) – ce coup d’épée dans l’eau se révèle être sans conséquences désastreuses. Même si les amiénois « regretteront » le succès de l’AS Monaco aux dépens du FC Nantes, un probant résultat qui leur fait perdre un rang. Dès lors, ils seraient bien inspirés d’arrêter de pêcher dans le dernier geste. Sous peine de cruelle désillusion à l’heure du décompte final.
Qui n’avance pas, recule
« Une équipe qui joue bien est celle qui marque des points » confiait, avant ce déplacement, le responsable technique. Cette notion, ce profil, le coach picard le mentionnait une fois encore sitôt la rencontre. Visiblement excédé d’autant que les siens en ont eu l’opportunité. Mais n’ont pas réussi à pousser le cuir au fond des filets… Entrevoir une nouvelle saison au sein de l’élite nécessite de respecter cette analyse au pied de la lettre. Samedi, opposés à l’OGC Nice, l’ASC se doit de vaincre, de toucher au but. Simple à évoquer, plus compliqué semble-t-il à mettre en application. Pourtant les éléments à vocation offensive ne ménagent leurs efforts.
Pas suffisamment semble-t-il pour réussir à s’extirper pour l’heure d’un mauvais pas.
Fabrice Biniek
Crédit photo : Christophe Simon – AFP