S’il s’est résigné à admettre la suprématie du Paris Saint Germain, l’Amiens SC s’est vaillamment défendu. Avec le cœur, celui qui pourrait, devrait lui offrir l’opportunité de poursuivre l’aventure au sein de l’Elite.
Jeu de main, jeu de… Celles d’Alphonse Aréola puis du malheureux Alexis Blin ont, sans le moindre doute, influencées sur le scénario d’un duel où l’Amiens SC a finalement fait « bonne figure » face au Paris Saint Germain. Que serait-il advenu si le premier nommé ne s’était pas interposé – avec brio – face à Eddy Gnahore juste avant la rentrée aux vestiaires ? Si celle de l’infortuné milieu de terrain amiénois n’avait pas accompagné le cuir – selon l’interprétation de l’homme en noir… – dans la surface de réparation, offrant ainsi l’opportunité à Edinson Cavani de transformer le penalty (0-1 ; 57e). Multiples interrogations qui ne connaîtront cependant jamais de réponses…
L’histoire retiendra (uniquement) que l’actuel leader incontesté du championnat de France a justifié son rang sur la pelouse d’un stade de La Licorne où il était attendu au tournant. Quelques heures après sa déconvenue en Coupe de la Ligue – et avant de prendre la direction de Doha au Quatar en vue d’un stage de (re)mise en forme -, les hommes de Thomas Tuchel ont donc bien négocié ce virage. Et reprennent ainsi leur marche en avant.
Malheureux faits de jeu
« Notre entame de match a su répondre à mes attentes. Mais à l’approche de la pause, l’équipe a soudainement déjoué, privilégiant les discussions avec son hôte ou le corps arbitral » soupirait l’entraîneur parisien. Lequel avait alors pris soin de redistribuer les cartes avant le coup d’envoi, sollicitant pour l’occasion Dani Alves dans un registre plus défensif.
Privés du ballon et recroquevillés devant leur but, les amiénois avaient alors fait front. Vigilant et surtout efficace, Régis Gürtner veillait à colmater les brèches.
« Pour oser prétendre à un résultat face à un tel adversaire, il faut réaliser le match parfait. Espérer aussi que toutes les planètes soient alignées » résumait Christophe Pelissier. Recherchant à dissimuler une certaine frustration… Lui qui aura (peut-être) cru en sa bonne étoile au moins jusqu’à ce (maudit) penalty. « Nous avions réussi à tenir tête. A faire le dos rond mais comment aurait-il pu en être autrement ? Il était évident que nous serions privé de ballon. Si je trouve la sanction à l’encontre d’Alexis (Blin) sévère, j’ai aussi ce sentiment concernant l’exclusion de Kaled Adenon. Non pas sur le deuxième avertissement mais sur le premier où il écope d’un carton jaune alors qu’une autre faute mérite d’être sifflée auparavant ».
Des faits de jeu qui ont ainsi contrecarré les plans du responsable technique de l’ASC : « Nous savions que l’ultime demi-heure serait éprouvante, tant physiquement et mentalement. En infériorité numérique et mené au score, la tâche se révélait insurmontable » mentionnait-il. Avant qu’il ne salue l’abnégation, la détermination de son groupe.
Croire en sa bonne étoile
« Les garçons n’ont jamais baissé les bras. Ils ont offert une belle résistance. Nous ne souhaitions pas nous afficher en victimes, comme de simples « faire valoir ». S’incliner de cette façon est rageant. Cependant, au vue du nombre d’occasions parisiennes, le score apparaît logique».
Soumis à rude(s) épreuve(s) en ce début d’année, l’Amiens SC a de nouveau laissé entrevoir certains motifs de satisfaction durant cette rencontre à l’origine déséquilibrée. Une force de caractère qui pourrait se révéler être l’un de ses (meilleurs) atouts lors de cette éprouvante course au maintien. « Vendredi soir, nous rendons visite au LOSC avant de recevoir l’Olympique Lyonnais. Comprenez que nous défions les trois premiers actuellement de ce championnat » ajoutait Christophe Pelissier. Rêvant à l’idée de décrocher la lune au cours de ces confrontations. Un pari que certains jugeront audacieux mais qui permettrait à ces valeureux amiénois de « grappiller » des points… bonus dont la valeur est (parfois) inestimable à l’heure du décompte final.
- Le calendrier
- Vendredi 18 janvier: 21e journée de championnat Ligue 1 Conforama : Lille (2e) accueille Amiens SC (17e) à 20 h 45
- Jeudi 24 janvier – 16e de finale de la Coupe de France : Amiens SC défie l’Olympique Lyonnais à 21 heures.
- Dimanche 27 janvier – 22e journée de championnat Ligue 1 Conforama : Amiens SC reçoit l’Olympique Lyonnais à 17 heures.
Fabrice Biniek
Crédit Photos : François Lo Presti – AFP
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