Dimanche, à l’heure de l’apéritif, TF1 a eu l’excellente idée de retransmettre la finale du Championnat d’Europe féminin de handball. Bercy avait fait le plein pour cette finale qui opposait la France à la Russie. Soit la revanche du premier match de la compétition qui avait vu les joueuses russes l’emporter.
Mais l’équipe de France a acquis cette année des valeurs insoupçonnées sur le plan mental et elle est capable de renverser les montagnes.
Les joueuses françaises ont disputé un match d’anthologie en démontrant une fois encore, que dans un sport collectif, il n’y a pas de grande équipe s’il n’y a pas de défense hermétique.
Sur ce plan là, les Françaises ont été admirables.
Alors, après cette victoire de la France, d’ores et déjà qualifiée pour les Jeux de Tokyo en 2020, nous avons constaté que ceux qui habituellement critiquent, sont les premiers à s’ériger comme les défenseurs du sport féminin. Alors, nous avons fait un rêve mais oui, on peut encore rêver à notre âge.
Nous avons fermé les yeux et ensuite ouvert pour découvrir que le stade de football Crédit Agricole-la Licorne était comble et surtout enthousiaste.
Le match n’allait pas opposer les pros de Christophe Pelissier à Lyon ou le PSG.
Non, il s’agissait d’une rencontre féminine disputée par l’Amiens SC face à Lyon.
L’ASC était toujours entraîné par Hicham Andasmas, un entraîneur encore jeune et qui peu à peu a fait son chemin et imposé sa façon de travailler. A ses côtés, l’inusable Jacques Henot qui a fait venir à Amiens certaines parmi les meilleures joueuses de France.
Le public amiénois a progressivement aimé le comportement de ces joueuses qui, sur le terrain, nous ont rappelé les handballeuses d’Olivier Krumbholtz par leur tempérament et leur sens du collectif.
Oui, nous imaginions alors que la Licorne allait vibrer et encourager les Camille Martin, Aline Dhilly, Camille Dolignon etc, restées fidèles au club.
L’ASC féminin venait d’entrer dans la cour des grands et la prédiction du président Bernard Joannin, lors de l’assemblée générale du centre de formation en novembre 2018, venait de se concrétiser.
Enfin, le sport féminin venait d’avoir sa place au soleil à Amiens et nous qui avions connu, jadis, les handballeuses d’Amiens et d’Abbeville, les volleyeuses de Longueau, les hockeyeuses sur gazon d’Amiens, pouvions alors ouvrir les yeux et voir que notre rêve, était devenu réalité.
Lionel Herbet
Crédit Photo : Léandre Leber – Gazettesports