Et si le billard faisait son entrée dans le programme des Jeux de plus en plus chers?
La semaine dernière, le monde économique a organisé une réunion à Amiens concernant les Jeux Olympiques de Paris en 2024. Nous étions pourtant en pleine période des gilets jaunes avec un Président de la République qui ne s’était pas encore exprimé sur le sujet.
Alors évoquer les J.O de Paris n’était pas à ce moment, sa priorité..
Invité de cette réunion à Amiens, à l’initiative d’Etienne Thobois (Directeur général du comité d’organisation des Jeux de 2024 et Amiénois d’origine).
Etienne Thobois est un sportif de haut niveau, ancien champion de badminton. Son but est de sensibiliser le monde économique et d’imaginer comment la Picardie sera susceptible d’accueillir des équipes voire des rencontres avant les Jeux.
Soyons clairs: nous ne voyons pas aujourd’hui, les grandes équipes mondiales descendre dans notre région picarde à l’exception peut-être d’une discipline: le hockey sur gazon. mais oui.
Pourquoi le hockey sur gazon, allez vous répondre?
Tout simplement parce qu’Amiens dispose d’installations remarquables, un terrain digne d’accueillir de grandes rencontres et surtout un passé puisque l’Amiens SC a été plusieurs fois champion de France en plein air ou en salle, messieurs et dames et a participé à différentes Coupes d’Europe.
2024 c’est encore loin. Encore qu’il ne faudra pas, pour ce qui concerne la France, rater le bon wagon. C’est actuellement que commencent à se préparer les athlètes qui représenteront notre pays à Paris. Donnons aux Fédérations, aux entraîneurs et aux athlètes les moyens de bien se préparer.
Au fait, Paris sera l’organisateur des Jeux de 2024. Le vote a été acté et on n’y reviendra plus. Paris a l’avantage de posséder déjà les installations, les infrastructures qui accueilleront les épreuves et les délégations. Mais organiser aujourd’hui les Jeux, qu’ils soient d’été ou d’hiver, demande énormément d’argent.
Or, on perçoit actuellement de grosses difficultés pour des villes candidates à recueillir l’adhésion de leur population. Prenons l’exemple des Jeux d’hiver 2026. Au départ, il y avait sept candidats et depuis, cinq ont jeté l’éponge.
Ne restent donc plus aujourd’hui que Stockholm et Cortina d’Ampezzo.
Un candidat de Sion, en Suisse, explique que l’organisation des Jeux est devenu quelque chose d’impossible à gérer et que peut-être, il serait bon de prouver qu’on peut faire de petits Jeux qui ne soient pas déficitaires.
Oui c’est possible.
Ainsi, dit-on souvent que les Jeux d’été d’Helsinki en 1952 restent encore aujourd’hui comme les plus beaux et sûrement pas les plus coûteux.
On se souvient que le père de Jean Boiteux avait plongé dans la piscine d’Helsinki afin d’embrasser son fils qui venait de remporter la médaille d’or sur 400m. Aujourd’hui, si le même cas de figure se produit le père de Jean Boiteux se retrouve directement, manu militari, jeté en prison.
Au sein même des Jeux d’été , la situation bouge sans cesse.
Régulièrement, on voit apparaître de nouvelles disciplines.
Après la pétanque dont nous avons déjà évoqué l’incorporation pour 2024 en tant que sport de démonstration, c’est au tour du billard de faire acte de candidature.
On parle beaucoup en ce moment de l’entrée du billard. Mais oui le billard c’est un sport.
Pour Paris, le billard serait sport de compétition avec cette fois une proposition plus que valable : il y aurait des équipes nationales de trois joueurs qui s’affronteraient dans des rencontres d’une durée d’une heure. On peut parfaitement imaginer que le billard qui a déjà tenté le coup en 2004 aux Jeux d’Athènes verra cette fois sa proposition agréée par le C I O.
Ainsi, cette image du billard de papa pratiqué dans les salles enfumées des cafés, disparaîtra à tout jamais.
Le billard apparaîtrait alors au programme des Jeux au moment où la boxe en serait peut-être chassée.
Espérons que cela ne soit qu’un mauvais rêve et que même si la boxe amateur est en ce moment dirigée par des dirigeants « douteux » voire mafieux, parviendra à surmonter cette mauvaise passe et qu’elle regagnera la confiance du C I O.
La boxe ne doit pas disparaître des Jeux Olympiques.
Lionel Herbet