C’est en effet la seule région de France qui, sur le plan des comités olympiques, n’a pas d’existence légale. Depuis l’assemblée générale constitutive à Albert, au printemps dernier et qui a porté Claude Fauquet à la présidence, le comité élu vit dans la clandestinité.
Certes, Claude Fauquet et ses collègues travaillent plus ou moins. Mais l’harmonie n’est pas toujours au rendez-vous ce qui amène cette réaction d’un élu : « Nous avons perdu deux ans ». Car officiellement, le comité olympique des Hauts de France se trouve sous la tutelle du CNOSF et le président Masseglia suit de près l’évolution de la situation.
Pourquoi en sommes nous arrivés à cette déplorable situation ?
Certes, à Albert, le comité des Hauts de France a bel et bien été élu, au terme d’une soirée que nous n’oublierons jamais. Elle a mis face à face des gens qui devront à l’avenir travailler ensemble mais qui, surtout se détestent. Toutefois, si le CNOSF a pris les choses en main, c’est qu’il manque un élément important : la signature du Traité de fusion. C’est un acte indispensable pour la bonne marche de ce comité des Hauts de France que Claude Fauquet avec un courage et une sacrée dose de patience, anime. Heureusement qu’il est présent mais sa tâche n’est pas facile. Normalement, cette assemblée générale extraordinaire qui devrait ratifier ce Traité de fusion est prévue le 1er décembre, peut-être à Liévin. Et si le quorum n’est pas atteint, on se retrouvera quinze jours plus tard et cette fois, la signature sera officielle.
Alors, il faudra bien que Picards et Nordistes s’entendent. Mais c’est quand même mal parti d’autant que depuis plusieurs mois, l’élection de présidents de Ligue viennent surtout du Nord. En ce qui concerne les disciplines olympiques, les Picards ont essuyé échec sur échec notamment la boxe, puisqu’André Martin président de la Fédération française n’a même pas été élu dans sa région ; Charles en aviron, Hubert Louvet en cyclisme, Attard en basket etc.. Les dirigeants picards ne récoltent donc que les miettes.
Le comité olympique des Hauts de France piétine. C’est bien dommage car nous sommes en pleine période de contestation du mouvement sportif, concernant les décisions de l’Etat qui veut supprimer des centaines de postes notamment des C T S. Heureusement, des élus ont décidé de réagir notamment Jean Cosleou, le président du comité olympique du Nord.
« Nous devons tous nous mobiliser mais aussi mobiliser tous nos comités et clubs sur nos territoires, dit-il. Nous vivons un véritable paradoxe et une réelle incompréhension de la part du ministère des sports alors que Paris vient de se voir attribuer les Jeux de 2024. Montrons que la défense du sport est une vraie cause nationale ».
Il faut absolument retrouver la sérénité, la confiance et faire en sorte que Nordistes et Picards travaillent en harmonie. Un secteur serait rassuré : le personnel administratif qui vit dans le doute car son salaire est directement assuré par le CNOSF Paris.
La conclusion sera pour cet élu picard : «Ne baissons pas les bras sinon, nous serons les dindons de la farce ».
Lionel Herbet
Crédit photo : Marie Brunel