Jeudi, sur l’hippodrome d’Amiens
Encouragé voici quelques semaines, le trophée des apprentis aborde jeudi en fin de journée sa dernière ligne droite. Puisque sur l’herbe du Petit Saint-Jean puis lors d’une cérémonie protocolaire, la première remise du challenge Yves Saint-Martin couronnera l’abnégation d’un jeune jockey. Un moment symbolique puisque cette manifestation a donc reçu le soutien, le concours voire même la « bénédiction » de celui dont le palmarès recense 3314 succès, dont 39 conquis hors de nos frontières. L’une des « figures » de l’histoire de courses – dont le nom est ainsi associé à ce challenge – qui a su, durant son règne, fait sien quatre Prix de l’Arc de Triomphe (en 1970, 1974, 1982 et 1984), métamorphoser également sa cravache en or à quinze reprises dans les années 60 à 90. Un « grand bonhomme » que la société des courses amiénoise a souhaité honorer, conciliant habilement par cette initiative l’expérience à la fougue de la jeunesse.
« Cette confrontation récompensera un apprenti en quête de cinquante victoires pour rejoindre les rangs des professionnels. A quelques heures désormais de l’identité du lauréat, le suspens est soigneusement préservé puisqu’ils sont encore nombreux en course pour s’octroyer la première distinction si j’ose m’exprimer ainsi » soulignent, d’une seule voix Philippe Levasseur et Carole Braun. Respectivement président d’une société des courses et directrice générale de l’hippodrome amiénois dont la volonté (commune) de proposer cette compétition n’avait laissé indifférent France Galop. Encore moins l’Association de Formation et d’Actions Sociales des Ecuries de Courses (AFASEC)
« Le principe était simple, retenir les deux épreuves exclusivement réservées aux apprentis lors des quatre réunions de galop déclinées au Petit Saint-Jean. Attribuer des points afin que nous puissions établir un classement » résume la première nommée. Soulignant aussi la poussée d’adrénaline que procure ces compétitions de galop, tant sur la piste que dans les tribunes.
En selle, Mickaël Berto, Nicolas Barzalona et Pauline Dominois semblent d’ailleurs s’être pris au jeu de cette manifestation amiénoise… « Deux petits points les séparent les uns aux autres. Le suspens demeure intact et cette dernière manche par conséquent palpitante » s’en frotte les mains Philippe Levasseur. Impatient de découvrir la déclaration officielle des montes afin de savoir si chacun défendra bel et bien ses chances jusqu’au bout.
Situation qui pourrait jouer en la faveur d’une Zoé Pfeil, actuellement au pied du podium, et à l’affût du moindre…faux pas de ses rivaux pour figurer dans le trio gagnant.
Fabrice Biniek
- L’hippodrome d’Amiens propose une réunion « premium » (à enjeux nationaux) jeudi 29 octobre. Ouverture des portes dès 16 h 30. Huit courses seront au programme.
- Plus d’info : www.hippodrome-amiens.fr